par Alexandre Lemoine.
Le pétrolier Asphalt Princess battant pavillon panaméen a été capturé dans le golfe d’Oman, mardi 3 août, selon la presse, « par des forces soutenues par l’Iran », et il est actuellement remorqué dans les eaux iraniennes. La compagnie émiratie Glory International, propriétaire du navire, n’a encore fait aucun commentaire concernant cet incident.
L’unité UKMTO des forces navales britanniques (United Kingdom Maritime Trade Operations) a défini cet incident comme un « détournement potentiel ». Cinq autres navires qui naviguaient à proximité ont déclaré qu’ils « ne se trouvent pas sous commandement » d’après les informations du système de suivi des déplacements de navires Marine Traffic. Une telle notification est faite en cas de détournement et signifie que le navire ne peut pas manœuvrer à cause des « circonstances exceptionnelles » à bord.
De son côté, l’Iran nie toute implication dans cet incident, bien qu’il reste le principal suspect de l’attaque de drone la semaine dernière contre le cargo Mercer Street lié à Israël au large d’Oman. Cette attaque a fait deux tués parmi les membres d’équipage du navire commercial: un Britannique et un Roumain.
Après les incidents d’hier au large des Émirats Arabes Unis, le prix du baril reste inchangé, à hauteur de 72,74 dollars, car les craintes concernant la prolifération du variant delta du coronavirus Covid-19 retiennent les attentes du marché des matières premières, écrit mercredi la revue américaine Forbes.
L’UKMTO a publié ensuite un avertissement stipulant que tous les navires doivent faire preuve d’une extrême prudence dans la région émiratie de Fujaïrah. Le porte-parole du département d’État américain a exprimé mardi sa préoccupation quant à cette situation et a déclaré qu’une « enquête est en cours sur l’attentat », sans pour autant accuser l’Iran.
Ces incidents se sont produits en mer d’Arabie près de la ville portuaire de Fujaïrah, un centre important d’approvisionnement des navires qui transitent par le golfe Persique. À proximité se situe l’entrée dans le détroit d’Ormuz géostratégique, une artère de transport par laquelle transite un cinquième des exportations mondiales de pétrole. Dans cette zone se trouve la 5e flotte américaine opérationnelle qui ne s’est encore distinguée par aucune entrave à de tels incident et joue le rôle d’observateur extérieur.
Si la version de la capture du pétrolier émirati Asphalt Princess par des « forces pro-iraniennes » se confirmait, la région pourrait se plonger dans une vaste escalade militaire, dont le risque a nettement augmenté la semaine dernière après l’attaque contre le pétrolier Mercer Street.
Rappelons que les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël ont accusé de cette attaque l’Iran, qui nie son implication dans l’attaque présumée avec l’usage de drones. Par la suite, Téhéran a déclaré qu’il réagirait immédiatement à toute menace pour sa sécurité en cas de tentatives d’Israël et de ses alliés dans la région d’organiser des « représailles » contre l’Iran. Au moment de l’attaque du 29 juillet le navire naviguait à environ 280 km du littoral d’Oman. Le pétrolier sans chargement se rendait de Dar el Salam de Tanzanie dans le port émirati de Fujaïrah. Téhéran a qualifié d’infondées les accusations visant l’Iran pour l’attaque contre le cargo Mercer Street.
source : http://www.observateurcontinental.fr
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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