Le 20 juillet 2021, un avion de combat Mirage 2000D de l’armée de l’Air (forces aériennes françaises) s’est écrasé près du petit village de Ouari, à 12 kilomètres au Sud-Est de la localité de Hombori. L’appareil évoluait entre les localités de Mondoro et Hombori lorsqu’il fut perdu.
D’après les informations disponibles, les deux pilotes de l’appareil ont réussi à s’éjecter et ont été récupérés par un hélicoptère Chinook de la Royal Air Force (RAF).
Depuis 2018, les CH-47 Chinook de la Royal Air Force britannique ont transporté 1500 tonnes de matériel et 18 000 militaires français dans le cadre de l’assistance britannique aux opérations militaires françaises au Sahel.
D’après les rares informations disponibles sur cet incident qui n’est pas le premier du genre dans la région, le crash du Mirage 2000D serait du à des raisons techniques. Cependant la censure initiale de toute information à ce sujet, classé secret-défense avant que quelques bribes ne parviennent à fuiter dans les médias spécialisées, a jeté le doute dans l’esprit d’un grand nombre observateurs.
Une source britannique a évoqué la participation d’un détachement spécial de l’armée britannique dans la récupération des pilotes éjectées non loin d’une zone frontalière du Burkina Faso où opèrent des guérilléros susceptibles d’avoir des missiles portatifs Sol-Air pillés dans les arsenaux libyens. C’est l’un de ces commandos invisibles qui accrocha une unité des forces spéciales US à Tongo Tongo au Niger, non loin des frontières malienne et burkinabè le 04 octobre 2017.
Finalement, un communiqué militaire officiel émanant de l’Armée française a abordé le sujet, révélant que l’appareil était dans une mission de combat.
Au cours d’une mission d’appui aérien au profit d’un Groupement tactique désert (GTD) dans la région de Hombori, un Mirage 2000D a dû faire face à une avarie qui a nécessité l’éjection de l’équipage (un pilote et un officier navigateur système d’armes).
Un groupe commando a été immédiatement engagé à bord de deux hélicoptères Caîman, appuyés par deux hélicoptères Tigre, pour établir un dispositif de sécurité et récupérer l’équipage.
L’équipage, dont l’un des membres a été légèrement blessés, est sain et sauf. Il a rejoint la base de Gao.
L’épave de l’avion, qui s’est écrasé dans une zone inhabitée, a été localisée par la force Barkhane. Une enquête va être initiée pour préciser l’origine de cet accident.
Ministère des Armées
Inutile de préciser que cette enquête ne va jamais être rendue publique. Le communiqué officiel élude totalement le rôle des britanniques (pratique normale dans la pure tradition de l’armée) et utilise le terme à champ sémantique ouvert « avarie » pour clore toute spéculation. Le dossier est classé en accident. D’autant plus qu’il y a de très fortes chances qu’aucun groupe armé opérant dans ces parages totalement vides ne va tenter de revendiquer cette action car les plus virulents de ces groupes sont très peu loquaces en matière de communication.
Le pouvoir politique français est engagé à fond dans la course aux présidentielles de 2022 et n’a aucunement envie qu’un incident survenu dans une contrée désertique et loin de tout puisse servir d’argument contre le Président Macron qui soigne de plus en plus une image d’un Président-influenceur, présent en mode decontracté sur les réseaux sociaux pour faire la promotion de produits médicaux auprès des jeunes et dont le style contraste fortement avec ceux, établis jusqu’ici de la fonction présidentielle à la française.
Or, la Guerre du Mali, sans aucun objectif fiable et qui semble sans fin, doit rester loin d’une opinion française assez remontée contre un exécutif devenu autiste et presque narcissique, à la manière de ce que l’on appelle les influenceurs sur le Web dont le concept fort controversé a été lancé via l’ancienne bimbo fabriquée sur mesure Paris Hilton, une des arrières petites-filles de Conrad Hilton, fondateur de la chaîne hôtelière Hilton.
Cette approche privilégiant le nivellement par le bas et l’abrutissement de masse par un suivisme aveugle similaire dans certains de ses aspects aux phénomènes sectaires est désormais l’un des outils de propagande-système les plus privilegiés par les élites.
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