Notre chroniqueur et avocat Gilles-William Goldnadel représente ce lundi en justice quatre généraux signataires de la tribune parue dans Valeurs actuelles. L’occasion de défendre leur honneur d’avoir alerté l’opinion des grands dangers qui menacent la France.
Ce lundi 19 juillet, je me présenterai au ministère de la Défense, rue Saint-Dominique à Paris, pour défendre des soldats qui nous ont défendus. Les généraux Norbert de Cacqueray-Valmenier, François Gaubert, Antoine Martinez et Emmanuel de Richoufftz pour les nommer avec fierté.
Ces hommes d’honneur ne feront pas l’honneur de leur présence à un simulacre de justice chargé de donner quelques formes à une procédure difforme diligentée par une ministre politique. Ainsi, ce serait une faute pour un militaire de s’inquiéter pour ses frontières. De dire pour un soldat son dégoût de la guerre civile. Pour un général républicain de craindre la séparation communautariste pour cause d’invasion illégale continue.
Il aura fallu que leur cri d’alarme soit publié dans un hebdomadaire pour qui l’identité française n’est pas une injure, qu’un histrion nommé Mélenchon les traite de factieux, pour qu’un pouvoir dur avec les patriotes et faible avec les destructeurs de la nation décide de leur chercher une méchante querelle. Stupide politiquement de surcroît, puisque près de 60 % de Français ont déclaré qu’ils auraient signé des deux mains la tribune vilipendée.
Si la ministre n’avait pas fait parler la poudre de perlimpinpin, elle aurait appris de la jurisprudence en la matière que même un membre de la Grande Muette, a fortiori à la retraite, peut donner son avis, pourvu qu’il ne soit ni violent, ni injurieux, ni offensant pour les chefs, triple condition remplie en l’espèce. Au demeurant, le général Lecointre, chef d’état-major ayant depuis quitté la tribune publique, avait demandé quelques mois plus tôt à ses soldats de s’exprimer davantage. Allez comprendre.
On aurait aimé une réaction ministérielle aussi martiale et déterminée après que la Cour de justice de la Communauté européenne (CJCE) a décidé de considérer les militaires français comme des employés astreints et protégés par des horaires syndicaux. De la part d’une Europe qui laisse largement la France payer le prix du sang en Afrique, voilà qui ne manque pas de sel à verser sur les plaies. Je ne sais ce qui me retient de conseiller à mes amis généraux d’imiter leur collègue Cambronne.
Par Gilles-William Goldnadel
Source : Valeurs Actuelles
Source : Place d’Armes
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