Inéluctable médaille d’or pour Covid21
• Articles du 26 juillet 23021. • D’une certaine façon, on pourrait dire que les JO de l’étrange année 2021 (ex-2020) ne seront pas infectés par l’infâme virus du nationalisme du fait que toutes les médailles d’or sont et seront d’office attribuées à un virus globaliste-internationaliste. • Covid21est effectivement le Très-Grand vainqueur de ces Jeux. • Le site WSWS.org voit dans Tokyo-2021, en fait d’infamie mais d’une autre forme, l’équivalent des JO de Berlin-1936. • Par conséquent, nous attendons la guerre. • Contributions : dedefensa.org et WSWS.org.
D’une part, il y a longtemps que nous avons cessé d’espérer y voir clair, – si nous avons jamais espérer y voir quelque chose, instruits par l’expérience, – dans cette étrange pandémie du Covid19. Ce brouillard global qui va-et-vient d’annonces triomphales en rechutes n’a pas empêché les officiels nippons et leurs vis-à-vis du CIO de maintenir les JO de Tokyo-2020, revus et surveillés en JO-2021. Le temps passant dans le désordre exponentiel qu’on sait, nous nous sommes permis, du moins pour la compétition qui se déroule à guichets fermés et en aveugle, de baptiser temporairement le Covid du matricule Covid21.
Aussi faut-il lire, – c’est instructif, – l’article assez furieux et un peu apocalyptique que le site de la IVe Internationale trotskiste, WSWS.org, consacre à l’événement de l’ouverture des JO. WSWS.org, débarrassé en bonne partie de son obsession trumpiste, redevient un site fréquentable dans la mesure où il nous présente une chronique régulière d’une forme de la folie-Covid, c’est-à-dire pour ce cas de sa propre folie trotskiste : en effet, WSW.org est absolument catastrophiste et voit une énorme machination en route, qui touche le globe et l’espèce.
WSWS.org n’est pas complotiste par position idéologique ou par obsession hallucinée, – les deux se mélangent, – il est devenu ontologiquement complot pur. Pour WSWS.org, le capitalisme-impérialisme, type bloc-BAE, et ses divers alliés fascistes, intégristes, ‘illibéraux’, réactionnaires, etc. (Hongrie, Russie, Chine, Iran, Turquie, Syrie, Brésil, peut-être Cuba, etc.), complotent tous pour dissimuler les véritables effets de la pandémie, pour faciliter la reprise de l’économie de profit au dépense de la sécurité des populations dont on se débarrasserait bien, pour écarter toutes les mesures de protection, etc. Pour les JO de Tokyo-2021, cela se termine par l’habituelle leçon de bonnes manières :
« Tout doit être mis en œuvre pour lutter contre ces politiques meurtrières. L’indignation populaire face à la mise en danger inconsidérée de la vie humaine qui s’est manifestée au Japon, ainsi qu’ailleurs dans le monde, doit être dirigée selon des lignes politiques indépendantes contre l’ordre social capitaliste et sa subordination de la vie humaine aux intérêts de profit de l’oligarchie financière. »
L’on croirait que l’on se moque et l’on aurait bien tort. Tout cela n’est peut-être pas faux, en partie plus ou moins grande, ou le contraire ; etc. ; WSWS.org n’est pas plus crédible qu’une BBC, qu’un New York Times ou que L’Im-Monde français, mais il ne l’est pas moins non plus, ô combien. Sur ce cas précis de la pandémie et bien qu’on ne se dissimule pas une seconde les parti-pris idéologiques déformant toutes les réalités, ce constat des immenses incertitudes et simulacres sur les quelques organes cités n’est en aucune façon un jugement sur les uns ou sur les autres ; aucun jugement, certes, car il y a longtemps que la justice est passée et oubliée, et cette observation particulièrement valable pour la crise-Covid qui constitue le plus formidable champ de manœuvre pour l’affectivisme, le déterminisme-narrativiste, l’irrationalisme, et enfin les escadrilles de simulacres du monde de la postvérité annoncé par le visionnaire Rumsfeld il y a vingt ans.
Voyez par exemple, à côté du cas des JO-Covid21, le texte que WSWS.org nous donne ce jour du 26 juillet sur la situation aux USA, devenue pour nous beaucoup plus brumeuse et lointaine depuis la liquidation de Trump marquant le triomphe de l’américanisme et de ses rêves pour nos pauvres perceptions épuisées, et par cionséquent lza victoire des USA sur le Covid. Rien du tout ! affirme WSWS.org. Les trotskistes annoncent tout simplement un redoublement de l’apocalypse de départ, et d’ailleurs au nom de quoi se jugerait-on fonder à repousser ce tableau, voire à seulement le critiquer ? Tout y est mesuré tout en restant confiné (!) dans l’extrême, les sources référencées après un choix circonstancié, etc., – à peu près comme font tous les organes de presse et d’information plus ou moins liés à la civilisation actuelle et au Système qui la dirige, – qui pour prétendre l’exalter, qui pour prétendre y voir les signes documentés et irréfutables de sa mort.
« Le 4 juillet, le président Joe Biden a prononcé un discours dans lequel il a effectivement affirmé que la pandémie de COVID-19 était terminée en Amérique. M. Biden a déclaré que les États-Unis “déclaraient leur indépendance vis-à-vis d'un virus mortel… Nous pouvons vivre nos vies, nos enfants peuvent retourner à l'école, notre économie reprend son essor”.
» C’est un thème que Biden a répété dans de nombreux discours. Le 13 mai, il a déclaré que l’Amérique approchait de la “ligne d'arrivée” de la pandémie. Le 15 juin, il a dit : “L’Amérique se dirige vers un été dramatiquement différent de celui de l'année dernière : un été de liberté, un été de joie, un été de rencontres et de célébrations. Un été tout américain que ce pays mérite après le long, long et sombre hiver que nous avons tous enduré.”
» En réalité, depuis l’annonce par Biden de son “indépendance” vis-à-vis du COVID-19, les cas ont été multipliés par sept et les hospitalisations et décès sont en hausse, le dangereux variant Delta de la maladie étant devenue dominant. Dans les épicentres de la pandémie actuelle, – Arkansas, Louisiane et Floride – les cas sont à leur plus haut niveau depuis janvier et sont en passe d’établir de nouveaux records. […]
» “On a signalé presque le même nombre de cas aujourd’hui (70 264) que ce jour-là l’année dernière (71 600)”, a déclaré dimanche Caitlin Rivers, épidémiologiste à l'Université Johns Hopkins.
» Mais le pire est encore à venir. Mercredi dernier, le COVID-19 Scenario Modeling Hub, un consortium de chercheurs travaillant en concertation avec les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), a publié un modèle montrant que le nombre de décès quotidiens dus au COVID-19 aux États-Unis pourrait atteindre 4 000 d'ici octobre, – le niveau le plus élevé de toutes les périodes de la pandémie.
» Bien qu’il s’agisse du scénario le plus pessimiste du modèle, les auteurs de l’étude soulignent que la poussée actuelle de la pandémie est conforme à leurs projections antérieures les plus pessimistes. “Ce qui se passe dans le pays avec le virus correspond à nos scénarios les plus pessimistes”, note Justin Lessler, épidémiologiste à l'université de Caroline du Nord, qui participe à la gestion du centre de modélisation. »
… Et WSWS.org d’enchaîner sur ses exhortations à s’orienter vers la seule solution envisageable, qui est la liquidation du capitalisme monstrueux et la mise au pas de l’oligarchie financière qui ne songe qu’à ses bénéfices. Qui discuterait la vertu de cette cure ?
« Dès le début de la pandémie, la réponse des gouvernements du monde entier a été entièrement animée par l’objectif de préserver la richesse et les privilèges de l’oligarchie financière, au détriment de la préservation des vies humaines.
» En réponse aux politiques meurtrières d’“immunité collective de la classe dirigeante, les travailleurs doivent exiger des mesures urgentes pour arrêter la propagation de la maladie, y compris la fermeture de toutes les installations de production non essentielles, des lieux de travail et des écoles, avec une compensation complète pour les salaires perdus et des billions de dollars de dépenses supplémentaires en soins de santé pour garantir la capacité de tester, de suivre et d’isoler chaque cas… »
…Non que nous ne prétendions pas, au travers de notre désintérêt sur le sort de la pandémie, avoir une opinion, un “point de vue”, sur le sort de la chose (la civilisation), – on connaît notre Delenda Est Systema. Simplement, nous croyons qu’il est devenu impossible de documenter cette chute, la Grande Crise, donc de prétendre peu ou prou la prévoir dans une forme précise, dont on se doute bien que les commentateurs de cette sorte d’exercice espèrent sortir des arguments pour leur propre chapelle, –même et surtout s’il s’agit d’une chapelle funéraire.
La Grande Crise est en cours, c’est une probabilité intuitive très forte pour notre compte, mais nous n’avons plus depuis un certain temps, et chaque jour de moins en moins, les facteurs sélectifs d’information qui permettraient d’en dire là-dessus plus précisément. Ainsi, le déroulement de la pandémie, ses hauts et ses bas, son désordre, son caractère extraordinairement volatile et insaisissable, nous conduisent à nous refuser à toute analyse suivie qui conduirait en fait à suivre les tensions idéologiques, les foucades psychologiques, les envolées hystériques des complotistes et les marmonnements bienpensants des bienpensants, les uns et les autres se manifestant de tous les côtés. Rien de solide, rien de sérieux, rien de prévisible et encore moins de prévisionniste, – rien qui puisse nous permettre de trancher sur la situation de la Grande Crise….
Les textes de WSWS.org évoqués ici, ou celui présenté ci-dessous, le sont donc à titre d’exemples d’une tendance extrême, interprétée par des virtuoses de la documentation sélective, bureaucratiques, précises, entre les imprécations antifascistes courantes qui sont redevenues aujourd’hui moins embarrassantes pour la lecture depuis le départ de Trump qui semait partout et directement l’hystérie dans les âmes sensibles. Cela nous permet d’apprécier au moins, là-dessus sans le moindre doute, que ces JO maintenus coûte que coûte se réalisent dans une atmosphère fantomatique, où la folie des psychologies exacerbées guettent autant le sapiens que le virus Covid21. Ce seront donc des JO de zombies, quoi qu’il en soit des performances.
dedefensa.org
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Les JO et le spectre de la mort collective
Les Jeux olympiques d’été se sont ouverts jeudi avec en toile de fond une poussée massive de la pandémie de COVID-19. À l’instar des Jeux olympiques de Berlin de 1936 qui ont précédé le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et les horreurs qui l’ont accompagnée, les jeux de cette année laissent planer le danger imminent d’une tragédie humaine.
Les Jeux olympiques de 2020 n’ont pas eu lieu l’année dernière, au moment de la première vague de la pandémie. Les jeux se déroulent maintenant sous le prétexte que la pandémie est maitrisée et que le rassemblement de masse des athlètes et de leur personnel d’encadrement est sans danger.
Mais cette illusion est mise à mal par l’augmentation massive des cas de COVID-19 à l’intérieur du village olympique et dans le monde entier.
«Dans le temps qu’il me faut pour faire ces remarques, plus de 100 personnes perdront la vie à cause du COVID-19», a noté le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans ses remarques au Comité international olympique mercredi. «Et d’ici à ce que la flamme olympique s’éteigne le 8 août, plus de 100.000 personnes supplémentaires périront.»
Dans le monde entier, le nombre de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 a augmenté de 47 pour cent au cours du mois dernier pour atteindre plus de 523.000 cas par jour, et le nombre de décès quotidiens s’élève à 7.900.
Les cas parmi les dizaines de milliers d’athlètes et de membres du personnel olympique se propagent également. Cent dix personnes qui travaillent directement pour les Jeux olympiques ou qui y participent ont été infectées jusqu’à présent. Parmi eux environ deux tiers sont des citoyens japonais qui travaillent pour les Jeux et les autres sont des athlètes ou des membres du personnel des équipes nationales qui ont voyagé depuis l’étranger. Au moins quatre des cas sont survenus dans des municipalités en dehors de Tokyo où les athlètes s’entraînent, ce qui indique l’étendue de la propagation, et des dizaines d’autres ont été en contact étroit avec les personnes infectées.
Le fait que tant de personnes aient été infectées montre clairement que les mesures symboliques qui visent à isoler les athlètes du reste de la population et vice versa ont échoué. Le décompte effectué par Forbes montre que les infections se sont produites avant et après l’arrivée des athlètes au Japon, ainsi que chez plusieurs d’entre eux qui sont parfaitement vaccinés et ont pris toutes les précautions nécessaires contre le virus.
Hans Westerbeek, professeur à l’Institut de la santé et du sport de l’Université de Victoria, en Australie, a prévenu dans une interview accordée à Newsweek: «les cas de COVID chez les athlètes signalés à Tokyo sont très probablement le début d’une super-propagation». Il a ajouté: «Étant donné la proximité des athlètes et de leurs équipes, ainsi que les déplacements et les interactions constants dans les quartiers d’habitation, les réfectoires et les sites d’entraînement et de compétition, le virus est susceptible de se propager rapidement.»
En d’autres termes, chaque athlète participe à deux concours différents: la poursuite athlétique et le repoussement des limites de l’accomplissement physique humain, tout en étant dans une course effrayante pour échapper à l’infection.
Le Japon, pays hôte des Jeux olympiques, enregistre plus de 3.500 nouveaux cas de COVID-19 par jour, dont près de 1.400 pour la seule ville de Tokyo, et ce chiffre est en augmentation. Au total, le Japon a connu plus de 852.000 cas de la maladie et 15.000 décès enregistrés, dont la grande majorité est survenue depuis le début de cette année.
Les sondages montrent que jusqu’à 83 pour cent de la population japonaise s’oppose à la tenue des Jeux olympiques cette année. Des manifestants se sont rassemblés devant le stade national pendant la cérémonie d’ouverture en scandant «Annulez les Jeux olympiques! Arrêtez-les immédiatement! Arrêtez la cérémonie d’ouverture maintenant!»
Une pétition en ligne sur change.org, intitulée «Annulez les Jeux olympiques de Tokyo pour protéger nos vies», a recueilli jusqu’à présent plus de 458.000 signatures. Elle pose la question précise suivante: «L’organisation des Jeux olympiques vaut-elle la peine de risquer nos vies?»
Malgré les menaces mortelles qui pèsent sur la vie des athlètes, de leurs entraîneurs, du personnel des stades et de la population en général, le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, a affirmé que les Jeux olympiques étaient «sûrs et sécurisés» et qu’ils se poursuivraient jusqu’au 8 août.
Ces déclarations expriment l’ignorance et la cruauté d’une part, notamment à l’égard des athlètes eux-mêmes, et des intérêts de classe nus d’autre part.
Il y a, bien sûr, une immense quantité d’argent investie dans les jeux, environ 15 milliards de dollars. Le CIO a également des contrats de diffusion et de sponsoring qu’il cherche à protéger, dont la valeur est estimée à 5,7 milliards de dollars.
Mais un motif encore plus sinistre est à l’œuvre. Parmi les classes dirigeantes du monde, les Jeux olympiques sont considérés comme une grande expérience qui vise à déterminer s’il est possible, selon la devise des Jeux, de «regarder en avant» en reprenant l’activité économique alors même que les cas, les hospitalisations et les décès explosent.
Selon le Wall Street Journal, le monde est en train de réaliser un «test» pour savoir s’il est possible de «profiter d’une vie proche de celle d’avant la pandémie face à des versions du virus qui se transmettent rapidement».
«L’expérience devrait indiquer clairement si le Covid-19 peut être relégué au rang de menace saisonnière gérable, comme la grippe, et si les confinements et la distanciation sociale peuvent être relégués au passé.»
Les Jeux olympiques sont également une expérience cruelle, dans laquelle les athlètes, le personnel et la population du Japon doivent être des sujets d’essai pour déterminer «si le confinement et la distanciation sociale peuvent être relégués au passé».
La logique d’une telle «expérience» est de transformer la planète entière en une boîte de Petri pour le coronavirus, produisant presque inévitablement un variant qui va «plus vite, plus haut, plus fort» que même le virulent variant Delta responsable de la plus récente vague mondiale, mettant dans la balance la vie de chaque personne sur la planète.
En 1936, les Jeux olympiques de Berlin ont été utilisés par le parti fasciste nazi pour faire avancer ses conceptions idéologiques de suprématie raciale et d’antisémitisme. De même, les Jeux olympiques de 2020 sont conçus pour envoyer un message idéologique de la classe capitaliste à la population mondiale: aucune mesure ne sera prise pour sauver des vies humaines, quel qu’en soit le coût.
Tout doit être mis en œuvre pour lutter contre ces politiques meurtrières. L’indignation populaire face à la mise en danger inconsidérée de la vie humaine qui s’est manifestée au Japon, ainsi qu’ailleurs dans le monde, doit être dirigée selon des lignes politiques indépendantes contre l’ordre social capitaliste et sa subordination de la vie humaine aux intérêts de profit de l’oligarchie financière.
(Article paru en anglais le 24 juillet 2021)
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