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Nous avons l’honneur de recevoir aujourd’hui un dissident, un homme de 76 ans particulièrement dynamique. Je vous présente Jean-Michel Manière qui est l’un des gilets de la capitale les plus remarquables. Sa légendaire casquette soviétique, ses formules désopilantes, ont fait de lui un animateur incontournable de nos cortèges.
Une fois dans la vie active, employé aux AGF, il ressent le besoin de faire des études, de rattraper en quelque sorte le temps perdu. Il prend des cours par correspondance et passe avec succès le BAC, sur le tard, à 21 ans. Son statut de bachelier, à une époque où le BAC est loin d’être donné, lui vaut une prime et des jalousies dans son service.
Il s’inscrit en fac de droit et de lettres modernes, prend des cours du soir et finit par décrocher une licence de droit et un doctorat d’anglais, puis, plus tard, une maîtrise de lettres modernes.
Il choisit d’enseigner à l’étranger, au Maroc d’abord, puis en Thaïlande et en Roumanie, à Bucarest où il reste 15 ans.
Il écrit aussi des livres contre le système, une vingtaine au total ! Aucun d’entre eux n’a été publié jusqu’à ce jour.
Ses livres sont structurés, plutôt bien écrits. Ils eussent mérité, assurément, un autre sort.
Avant les GJ, Jean-Michel s’était signalé comme activiste en participant à des rassemblements à l’appel du Conseil National de Transition (CNT) d’Eric-Régis Fiorile, place de la Concorde. Il s’agissait rien de moins, selon lui, que de prendre le pouvoir, d’investir l’Élysée et de destituer le Président de la République…
Il avait aussi manifesté en solo devant l’assemblée nationale.
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