Vendre une partie de l’or français pour aider l’Afrique, pourquoi pas, mais pour qui, pourquoi maintenant, et surtout, à qui ?
Le précédent, sous Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie en 2004, a été traité sur E&R dans un article qui estimait la moins-value à 9 milliards d’euros.
Cette même année 2004, on apprenait que la branche parisienne de la famille Rothschild abandonnait l’or. Le Parisien dévoilait le petit rituel biquotidien mais ô combien important pour la famille, et l’économie monétaire :
Le rituel, plutôt suranné, s’est perpétué scrupuleusement jusqu’à nos jours. Deux fois par jour, le matin et l’après-midi, à Londres, Rothschild réunissait dans ses bureaux quatre autres banquiers (représentant la Société générale, la Deutsche Bank, HSBC et la Bank of Nova Scotia-ScotiaMocatta) équipés d’un téléphone et d’un petit drapeau. Là, au 3e étage de la banque, le président du comité proposait un prix qui était transmis par téléphone aux clients puis ajusté jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé entre acheteurs et vendeurs. Quand les membres abaissaient leur drapeau, le prix était arrêté avec comme conséquence des flux incroyables de milliards d’euros sur toutes les places financières du monde. Désormais « orphelins » et sans domicile fixe, ceux-ci vont devoir trouver un cinquième partenaire pour remplacer Rothschild. Des banques comme Goldman Sachs, Barclays, Investec ou JP-Morgan sont pressenties. Mais à l’heure de l’informatique, le système vieillot des petits drapeaux ne survivra probablement pas aux Rothschild.
– La Rédaction d’E&R –
Lorsque M. Macron a accueilli les dirigeants africains et les responsables des prêteurs multilatéraux pour trouver des moyens de financer les économies africaines touchées par la pandémie de Covid-19 et discuter de la gestion des milliards de dette du continent, le président français a fait une suggestion étonnante sur la manière de financer le plan de sauvetage.
« La singularité de l’Afrique c’est qu’elle n’a pas les moyens financiers aujourd’hui de protéger et de relancer son économie, comme l’ont fait tous les autres continents », a souligné en mai sur RFI le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.
En avril, les chefs des finances mondiales ont accepté d’augmenter les réserves (DTS) du Fonds monétaire international de 650 milliards de dollars et de prolonger le gel du service de la dette pour aider les pays en développement à faire face à la pandémie. Seulement 34 milliards de dollars ont été alloués à l’Afrique.
« La France veut aller beaucoup plus loin en réaffectant les DTS destinés aux pays développés au profit des pays africains », a indiqué un officiel français aux journalistes.
[…]
En conférence de presse, M. Macron s’est dit prêt à vendre des réserves d’or pour financer le sauvetage des économies africaines.
« Le rendez-vous du G7 doit permettre d’obtenir cet accord historique avec comme objectif d’avoir au moins 100 milliards de droits de tirage spéciaux qui vont vers l’Afrique. C’est un début essentiel. Ce mécanisme devrait être complété par un accord pour vendre aussi une partie de nos réserves d’or et financer ses investissements. Pourquoi ? Parce que les réserves d’or du FMI ont augmenté en valeur au bénéfice de la crise. Parce que l’or a été une valeur refuge. Utilisons ce surprofit pour justement le donner aux pays les plus pauvres, en particulier africains, qui en ont aujourd’hui besoin. Pas dans 20 ou 30 ans, aujourd’hui », a déclaré le président.
Lire l’article entier sur or.fr
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation