La pseudo-candidature de l’essayiste Zemmour a servi à freiner la montée du RN et à neutraliser Marine Le Pen, un parti et une présidente qui de toute façon étaient déjà bien avancés sur la voie de la normalisation, selon l’expression soviétique qui s’appliquait aux pays « frères » pas assez conformes à la ligne de Moscou.
#Candidature d’Eric #Zemmour : il peut faire du tort à Marine Le Pen et gêner son élection mais il y a un grand pas à franchir entre le discours intellectuel, dans lequel il est excellent, et la réalité de l’œuvre politique. pic.twitter.com/MmZivpQKJD
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) June 7, 2021
Il s’agissait d’empêcher les forces du Marché et de la Banque de miser sur une candidature nationale, et encore plus sociale, ce qui a été le cas pendant la période où le FN a eu la tentation soralienne.
Désormais, le danger national et social est écarté : le FN dédiabolisé – devenu RN (un rassemblement est moins agressif et moins résistant qu’un front) – est rentré dans le rang, ses électeurs ne se déplacent plus comme ils ont pu le faire lors des élections régionales 2015, portant le parti national en tête des formations politiques.
Maintenant que la droite nationale a été récupérée, la nouvelle droite sioniste a un boulevard devant elle, à peine entravée par les cris d’orfraie d’une gauche en perdition.
L’émission complète de l’Institut des Libertés est ici :
Déjà, en 2020, Charles Gave s’en prenait à la présidente du RN chez Sud Radio :
Pendant ce temps, Zemmour continue son travail de déconstruction de l’idéologie gauchiste, d’autant plus facile que l’ordre vient de très haut. Le gauchisme, intouchable pendant 40 ans, doit aujourd’hui être détruit. Place à la nouvelle ligne !
Objectivement, Zemmour travaille pour un Macron qui va mettre la barre à droite, et Marine s’est piégée toute seule avec le concept fallacieux de dédiabolisation en 2016 (après l’éviction du père), deux ans avant la révolte des Gilets jaunes !
Ce ne sera pas compliqué de conserver le pouvoir, pour le petit prince rothschildo-attalien : Macron fait partie de ce centre bourgeois mouvant qui mise sur la droite ou la gauche selon ses intérêts. Il s’agit en réalité de la bonne vieille droite d’affaires qui a su tirer son épingle du jeu à travers deux siècles d’histoire française mouvementée, et qui est passée presque sans coup férir à travers trois révolutions ouvrières.
Il suffit, quand le pays le demande, de jouer sur la corde nationale (1914) ou sur la corde sociale (1945, 1969, 1981). La droite bourgeoise, sous la pression populaire, fait le gros dos, elle sait attendre, et quand le moment est venu, elle abat ses cartes, toujours les mêmes : guerre aux travailleurs, et en avant pour le profit privé. Le profit public, il repassera.
C’est pour ça que Macron, dans sa dernière ligne droite, face à un peuple épuisé par une révolte (2018-2020) et par une répression économico-sanitaire inimaginable (2020-2021), veut à tout prix asséner les derniers coups néolibéraux à son adversaire groggy. Il s’agit de la « réforme » définitive des retraites, avec celle de la Sécu qui se profile derrière. BlackRock et la grande banque se frottent les mains : leur agent est dans la place, l’opposition contrôlée, le peuple épuisé. Ce sera du gâteau !
Ou pas.
Charles Gave en plein délire national-sioniste :
« J’ai le droit de dire que l’islam est une saloperie »
Dans la droite ligne de la richissime Élisabeth Badinter et de l’inamovible Éric Zemmour, et probablement encouragé par le poids médiatique de ces deux intouchables, Charles s’est lâché en avril 2020 chez Sud Radio…
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation