Note du traducteur : Voici la traduction d’une interview menée par Mike Whitney sur l’origine du Sras-CoV-2, dans laquelle Ron Unz répond à ses questions.
« […] Il reste la forte probabilité que le Covid [Sras-CoV-2 – NdT] provienne d’un laboratoire et qu’il ait était conçu pour servir d’arme biologique […] La Chine était sûrement la cible visée [et] les États-Unis semblent être la source probable de l’attaque […] Les suspects les plus plausibles seraient des éléments malveillants de notre appareil de sécurité nationale […] Le virus et ses dispositifs de dispersion pourraient avoir été obtenus à Fort Detrick et des agents de la CIA […] auraient été envoyés à Wuhan pour le propager. »
~ Ron Unz, rédacteur en chef de The Unz Review ; extrait de ce qui suit.
Question 1 — Ce qui rend votre théorie sur les origines du Sras-CoV-2 si controversée, ce n’est pas qu’elle suggère que l’agent pathogène a été créé dans un laboratoire, mais qu’il s’agit en fait d’une arme biologique volontairement libérée par des agents étatsuniens menant une guerre secrète contre les ennemis présumés des États-Unis. Voici la « citation clé » de votre article intitulé « La machine de propagande des États-Unis et le récit orwellien d’un virus échappé d’un laboratoire » [publié en anglais par The Unz Review sous le titre « American Pravda: George Orwell’s Virus Lab-Leak » – NdT] :
« […] Il reste la forte probabilité que le Covid provienne d’un laboratoire et qu’il ait était conçu pour servir d’arme biologique, mais nous ne disposons pourtant d’aucune indication sérieuse quant à l’existence d’une fuite provenant d’un laboratoire. Donc, si l’épidémie initiale de Wuhan était due au déploiement d’une puissante arme biologique, mais pas à une fuite accidentelle d’un laboratoire, alors la Chine était sûrement la cible visée, victime plutôt que coupable […]
Étant donné notre actuelle confrontation militaire et géopolitique avec la Chine, les États-Unis semblent être la source probable de l’attaque […] Les suspects les plus plausibles seraient des éléments malveillants de notre appareil de sécurité nationale, probablement certains des néoconservateurs de l’État profond que Trump a placés au sommet de son administration.
Cette petite poignée de comploteurs de haut vol aurait alors fait appel aux ressources de l’appareil de sécurité nationale des États-Unis pour mener à bien l’opération. Le virus et ses dispositifs de dispersion pourraient avoir été obtenus à Fort Detrick et des agents de la CIA ou des membres des forces spéciales auraient été envoyés à Wuhan pour le libérer […] En fait, ce qui s’est passé est un scénario du type Dr Folamour, mais transposé dans la réalité. »
Alors, voici la question : Pensez-vous que les récents développements donnent plus de crédit à votre théorie explosive ou croyez-vous maintenant que le Covid-19 a simplement été « accidentellement » répandu à la suite d’une erreur humaine ?
Ron Unz — Comme chacun le sait, au cours du mois dernier, l’ensemble du « discours dominant » relatif à l’épidémie de Covid a été complètement bouleversé. Il y a quelques semaines à peine, quiconque suggérait que le virus était d’origine artificielle était dénoncé et ridiculisé comme un « adepte de la théorie du complot », et toute déclaration de ce type était automatiquement interdite par Facebook.
Mais ces mêmes idées précisément jusqu’alors interdites sont désormais largement acceptées et promues par des figures de proue du monde médiatique et politique. Le vétéran de 45 ans du New York Times qui a été le fer de lance pour ce qui est de couvrir le sujet du Covid a maintenant admis qu’il s’était complètement trompé et que le virus provenait probablement d’un laboratoire. Les trois milliards d’utilisateurs de Facebook peuvent désormais discuter ouvertement de cette possibilité.
Cette bulle de propagande sur le « virus d’origine naturelle » s’est effondrée grâce à un article de 11 000 mots publié à compte d’auteur par Nicholas Wade, journaliste scientifique chevronné. Pourtant, ce qui ne lasse pas d’étonner, c’est que presque aucun des faits cruciaux présentés dans son article n’était nouveau. La quasi totalité des preuves importantes présentées par Wade étaient disponibles publiquement depuis une année entière, mais ils ont tout simplement été ignorées par l’ensemble de notre establishment politico-médiatique, en partie parce que Trump avait adopté cette position et qu’ils détestaient tous Trump.
Donc, le virus venait probablement d’un laboratoire. Mais la question devient maintenant « de quel laboratoire ? » Tout comme les médias mainstream avaient favorisé la croyance totalement infondée selon laquelle le Sras-CoV-2 était d’origine naturelle, les mêmes médias mainstream ont maintenant commencé à promouvoir celle tout aussi infondée selon laquelle le Sras-CoV-2 a été libéré de manière accidentelle de l’Institut de virologie de Wuhan en Chine. Cependant, les preuves qui pointent dans cette direction sont si minces qu’elles sont presque invisibles.
Il est vrai que les chercheurs chinois de ce laboratoire menaient des expériences sur des virus apparentés à ceux des chauves-souris, mais de nombreux chercheurs aux États-Unis menaient des expériences très similaires et, pendant des décennies, les virus des chauves-souris ont également été au cœur de l’énorme programme de guerre biologique des États-Unis.
Wuhan est une énorme métropole de 11 millions d’habitants, bien plus grande que la ville de New York, et le laboratoire de Wuhan est situé à 30 km (!) du marché de gros des fruits de mer de Huanan, qui fut le premier épicentre de l’épidémie de Wuhan. Une distance de 30 km semble assez éloignée pour une libération accidentelle d’un laboratoire.
Immédiatement après l’épidémie initiale de Wuhan, le virus a commencé à infecter les élites politiques iraniennes et à en tuer un certain nombre. N’est-il pas invraisemblable qu’une libération fortuite d’un laboratoire à Wuhan se propage si rapidement à la ville sainte de Qom, à l’autre bout du monde ?
De nombreux autres aspects de la chronologie de l’épidémie ne semblent pas compatibles avec une libération accidentelle d’un laboratoire.
Jusqu’à il y a quelques semaines, les médias mainstream et Facebook ont bloqué toute personne en désaccord avec la théorie du « virus d’origine naturelle », même si les preuves d’un virus d’origine artificielle ont toujours été bien plus solides. Maintenant, ils disent « Oups ! Nous avions tort. Le virus venait probablement d’un laboratoire. » Je pense donc qu’il leur sera désormais beaucoup plus difficile de mettre un terme à tout débat sur le laboratoire en question.
Une fois que les gens ont pris conscience des faits fondamentaux sur le virus, les croyances quant à son origine naturelle se sont rapidement effondrées. Et une fois que les gens auront pris conscience des faits fondamentaux sur l’épidémie initiale de Covid, je pense que la croyance en une libération fortuite d’un laboratoire commencera également à s’effondrer.
Question 2 — Vous semblez avoir anticipé ma prochaine question, mais je vais quand même la poser. Dans un autre de vos articles, vous dites ceci :
« Alors que le coronavirus commençait progressivement à se propager au-delà des frontières de la Chine, un autre événement est venu renforcer mes soupçons. La plupart de ces premiers cas étaient survenus exactement là où on pouvait s’y attendre, dans les pays d’Asie de l’Est limitrophes de la Chine. Mais fin février, l’Iran est devenu le deuxième épicentre de l’épidémie mondiale. De manière encore plus surprenante, ses élites politiques ont été particulièrement touchées, puisque 10 pour cent de l’ensemble du parlement iranien a été infecté et qu’au moins une douzaine de ses fonctionnaires et hommes politiques, dont certains de haut rang, en sont morts. En effet, les activistes néoconservateurs sur Twitter ont commencé à noter avec joie que leurs ennemis iraniens qu’ils ont en aversion tombaient désormais comme des mouches.
Examinons les implications de ces faits. Les seules élites politiques qui, dans le monde entier, ont subi des pertes humaines significatives sont celles de l’Iran, et elles sont mortes à un stade très précoce, avant même que des épidémies significatives ne se soient produites presque partout ailleurs dans le monde, en dehors de la Chine. Ainsi, les États-Unis ont assassiné le plus haut commandant militaire iranien le 2 janvier et, quelques semaines plus tard, une grande partie des élites dirigeantes iraniennes a été infectée par un nouveau virus mystérieux et mortel, qui a entraîné le décès de nombre d’entre elles. Un individu rationnel pourrait-il considérer cela comme une simple coïncidence ? »
Ma question est la suivante : S’agit-il d’une preuve irréfutable ? En d’autres termes, ces deux « attaques » contre des ennemis des États-Unis suggèrent-elles fortement l’implication de Washington ?
Ron Unz — En tout cas, il s’agit d’une coïncidence *extrêmement* étrange pour ceux qui prétendent que l’épidémie mondiale de Covid a été causée par une libération toute fortuite d’un virus provenant du laboratoire de Wuhan en Chine.
L’Iran se situe à l’autre bout du monde par rapport à la Chine, et très peu de Chinois visitent la ville sainte de Qom. Il est donc extrêmement étrange que le virus du Covid soit passé si rapidement d’une libération accidentelle du laboratoire de Wuhan à la direction politique de l’Iran, qui a été victime de la deuxième flambée épidémique majeure.
Quelques semaines plus tard, la troisième flambée épidémique majeure a commencé dans le nord de l’Italie, mais 200 000 Chinois vivent et travaillent dans cette région, et nombre d’entre eux venaient de rentrer de leurs vacances du Nouvel An lunaire en Chine. La population chinoise de Qom est absolument négligeable en comparaison. L’épidémie italienne est parfaitement logique, alors que celle de Qom ne l’est pas.
Ces éléments ne constituent pas une preuve, mais ils soulèvent d’énormes doutes quant à la vraisemblance de l’hypothèse d’une libération accidentelle depuis un laboratoire. En revanche, la dissémination délibérée d’une arme biologique virale représente une explication bien plus plausible de ces deux épidémies.
Les États-Unis disposent du programme de guerre biologique le plus important et le plus complet au monde, et ses deux principaux adversaires internationaux — la Chine et l’Iran — ont été touchés presque simultanément par un virus mystérieux et mortel. Les soupçons semblent pointer dans une direction assez évidente.
Si la famille criminelle Colombo de New York est en proie à une querelle acharnée avec les Genovese, et qu’en l’espace de 24 heures deux capos de cette dernière sont retrouvés abattus, peut-être ont-ils tous deux soudainement décidé de se suicider. Mais les observateurs les plus sensés auraient tendance à envisager d’autres possibilités.
Question 3 — Peu après la publication de votre article explosif suggérant que des agents du renseignement des États-Unis auraient été impliqués dans la diffusion du Covid-19 parmi les Chinois et les Iraniens, votre site Web a été déclassé par Google et interdit sur Facebook. Pouvez-vous nous expliquer brièvement ce qui s’est passé et nous dire également si vous pensez que le délit que vous avez commis était :
- de suggérer que le Sras-CoV-2 a été créé dans un laboratoire, ou
- de suggérer que Washington aurait pu utiliser le Sras-CoV-2 comme une arme biologique dirigée contre ses rivaux géopolitiques.
Et à mon avis, les élites dirigeantes ne se soucient pas vraiment de savoir si les gens pensent que le virus du Covid est d’origine humaine. Ce qui les inquiète, c’est que les gens pensent qu’il a été libéré intentionnellement. C’est précisément cette idée-là qu’elles ne veulent pas que l’on retienne.
Ron Unz — Évidemment, tout ceci est entièrement spéculatif. Mais pendant six ans, notre site Web a publié une grande variété d’articles extrêmement controversés sur toutes sortes de sujets différents, et nous n’avions jamais eu de problèmes ni avec Facebook ni avec Google.
Puis, à la fin du mois d’avril 2020, j’ai publié mon premier long article exposant les preuves substantielles indiquant que l’épidémie mondiale de Covid pourrait être le résultat d’une attaque biologique menée par les États-Unis contre la Chine (et l’Iran), et cet article a dès le début bénéficié d’un très fort trafic, avec plus de « J’aime » sur Facebook au cours des premiers jours que la totalité de ce que j’avais publié auparavant.
Mais une dizaine de jours après la publication de l’article, notre site Web a été soudainement banni par Facebook. Quelques jours plus tard, l’ensemble de notre site Web a été déclassé par Google, de sorte que toutes nos pages Web apparaissaient tout en bas des recherches Google et que presque personne ne les voyait. La coïncidence de ces actions semble très suspecte.
À ce moment-là, je pense que nous étions l’un des sites Web les plus populaires à avoir été bannis par Facebook. Par exemple, notre trafic dépassait de loin celui de la vénérable New Republic, une publication centenaire qui avait pendant des décennies été le magazine d’opinion le plus influent des États-Unis. Bien que Facebook ait publié un rapport officiel expliquant les mesures de bannissement prises ce mois-là, notre nom était à peine mentionné, la quasi-totalité des pages de discussion étant consacrée à d’obscurs sites Web étrangers en Géorgie, en Mauritanie ou en Birmanie, ou à ceux situés chez les principaux adversaires géopolitiques des États-Unis, comme la Russie ou l’Iran. Le rapport explique les raisons de l’interdiction de VDARE, « un site Web connu pour ses contenus anti-immigration », puis le pourquoi du bannissement de notre propre site Web au motif qu’il était « assimilé » au précédent.
Cette explication semblait très étrange. Nous republions régulièrement des articles VDARE, mais depuis le début de l’année 2020, ils ne représentent que 41 de nos 1 751 articles et publications, soit à peine 0,2 pour cent de notre contenu, et peu de ces articles VDARE ont un rapport avec l’immigration. Pendant ce temps, Google n’a fourni aucune explication à notre purge soudaine de leurs résultats de recherche.
Il semble probable que ces purges soudaines de Facebook et de Google soient dues à notre très large couverture médiatique sur le sujet du Covid au cours des deux mois précédents, avec en point d’orgue mon article majeur. Sur les sites Web anglophones, la grande majorité des médias mainstream affirmaient que le virus était manifestement d’origine naturelle et dénonçaient tous ceux qui suggéraient qu’il provenait d’un laboratoire comme autant de fous « adeptes de la théorie du complot ».
Pendant ce temps, un grand nombre de sites Web de droite, anti-Chine ou pro-Trump affirmaient régulièrement que l’épidémie de Covid était due à la libération fortuite du virus depuis le laboratoire de Wuhan, et suggéraient parfois même que le virus était une arme biologique chinoise. Je pense que nous sommes presque les seuls à nous concentrer sur l’énorme programme de guerre biologique des États-Unis, par ailleurs largement documenté, à publier parfois des articles importants qui avaient été rejetés ailleurs, et à orienter les soupçons dans cette direction.
Comme nous avons été bannis par Facebook et Google, ce qui aurait dû devenir un débat portant sur les trois possibilités quant à l’origine du Covid — un virus d’origine naturelle, un virus créé par les chinois ou un virus créé par les États-Unis — s’est transformé en un long débat d’un an qui n’a porté que sur les deux premières.
Compte tenu de l’énorme impact négatif de l’épidémie de Covid sur les États-Unis et le reste du monde, il est facile de comprendre pourquoi nos dirigeants politiques seraient extrêmement inquiets si les gens commençaient ne serait-ce qu’à envisager la possibilité que le virus ait pu être produit par un laboratoire du gouvernement des États-Unis, sans parler de sa diffusion délibérée. Et persuader Facebook et Google de bloquer de telles théories serait [de leur point de vue – NdT] parfaitement logique.
Question 4 — Un aspect mineur de votre théorie me pose problème. Vous dites : « Des agents de la CIA ou des membres des forces spéciales [pourraient] avoir été envoyés à Wuhan pour propager » [le virus]. Cela pourrait être exact, mais pourquoi exclure la possibilité que des scientifiques chinois aient pu travailler secrètement avec leurs homologues étatsuniens (Baric, Fauci ?) ou que les dirigeants chinois coopèrent avec des élites étrangères et des agences de renseignement pour les aider à mettre en œuvre des politiques autoritaires dans leur propre pays ? Est-ce trop tiré par les cheveux pour que vous puissiez l’envisager ?
Ron Unz — Eh bien, tout est possible, mais il n’existe tout simplement aucune preuve de cela.
Compte tenu de l’extrême hostilité récente entre les gouvernements des États-Unis et de la Chine, je pense qu’il est très improbable que des hauts fonctionnaires des deux pays coopèrent secrètement en coulisses pour propager le virus du Sras-CoV-2.
Comme l’administration Trump a passé une grande partie du printemps à prétendre que les Chinois avaient « dissimulé » l’épidémie, de grandes équipes de journalistes d’investigation parmi nos principaux médias ont passé de nombreuses semaines à rechercher les faits. Sur la base de toutes les preuves disponibles, le gouvernement chinois n’a découvert l’existence de ce nouveau virus mystérieux et soudain que vers la fin décembre [2019 – NdT], et en a presque immédiatement informé l’Organisation mondiale de la santé.
Dès que les Chinois ont réalisé que le Covid était hautement contagieux et se propageait dans la ville de Wuhan, ils ont réagi très rapidement. Certains responsables locaux ont tenté d’ignorer ou de minimiser le problème, ce qui leur a fait perdre environ une semaine, mais dès que le gouvernement national a découvert le danger, il a rapidement ordonné des mesures de santé publique massives en confinant la ville de 11 millions d’habitants, et en élargissant peu après les mesures de confinement à la région, puis à une grande partie du pays, ce qui a contraint 700 millions de Chinois à rester chez eux pendant plusieurs semaines. Ces mesures leur ont permis d’éradiquer le virus, et en quelques mois, le pays était presque revenu à la normale.
Pendant ce temps, le gouvernement des États-Unis a surtout ignoré l’ensemble de l’éventuel problème tout comme la possibilité que le virus revienne dans le pays. Notre CDC a bâclé la production de kits de test, si bien que pendant de nombreuses semaines, nous n’avions aucun moyen de savoir si le virus commençait à se propager ici. Trump et ses partisans ont pris leurs désirs pour des réalités, affirmant que le virus n’était pas dangereux et qu’il pourrait disparaître « comme par magie ». Le gouvernement des États-Unis n’a commencé à prendre le problème au sérieux qu’après l’effroyable épidémie survenue dans le nord de l’Italie.
Étant donné que pendant toute cette période le gouvernement des États-Unis a sévèrement critiqué la Chine et a réagi de manière à ce point différente à sa propre épidémie de Covid, je pense qu’il est très peu probable que les dirigeants étatsuniens et chinois aient planifié ensemble l’épidémie de Covid ou aient coopéré secrètement de quelque manière que ce soit.
En revanche, il est certainement vrai que pendant de nombreuses années, des scientifiques chinois et étatsuniens ont travaillé ensemble sur des recherches concernant les virus et ont conjointement publié des articles. Mais c’est le cas des scientifiques du monde entier et, jusqu’à ces dernières années, la Chine et les États-Unis ont généralement entretenu des relations plutôt cordiales. Je ne pense pas qu’il soit particulièrement surprenant que le NIH des États-Unis ait en partie financé la recherche virale du laboratoire de Wuhan, et jusqu’à ce que l’épidémie de Covid se déclare, personne ne s’en serait soucié. Pour autant que je sache, les États-Unis accordent des subventions de recherche aux scientifiques du monde entier et d’autres pays, dont la Chine, font de même avec la recherche étatsunienne.
Et en dépit de tout le battage médiatique, je n’ai rien vu de particulièrement surprenant dans les courriels de Fauci qui ont été récemment publiés. Le soutien financier des États-Unis accordé à la recherche sur les virus du laboratoire de Wuhan n’ont jamais été un secret, et je l’ai lu depuis plus d’un an. Cependant, la situation a évidemment changé une fois que Trump et Pompeo ont commencé à prétendre que l’épidémie dévastatrice de Covid avait été causée par une libération accidentelle depuis le laboratoire de Wuhan. S’ils avaient raison, alors tout le monde aux États-Unis, même ceux qui ne sont que vaguement associés au laboratoire de Wuhan, pourrait être en partie tenus pour responsables, y compris Fauci. Il n’est donc guère surprenant que ce dernier et tous les autres aient commencé à cacher leur lien et à user de leur influence pour tenter — de façon malhonnête — de persuader les médias que le virus était d’origine naturelle, protégeant ainsi le laboratoire de Wuhan et eux-mêmes au passage.
Cela a fonctionné pendant environ un an, et personne ne s’est ému de la question. Mais maintenant que les médias considèrent que le virus est d’origine artificielle, le laboratoire de Wuhan est devenu le principal suspect, ce qui remet Fauci et les autres sur la sellette. Il semble bien que Fauci soit un bureaucrate fédéral malhonnête, mais notre gouvernement tout entier regorge de tels individus, et l’accent mis sur Fauci semble ridicule. Je pense qu’il est tout à fait improbable que le Sras-CoV-2 ait été fabriqué à Wuhan ou qu’il ait fait l’objet d’une libération accidentelle, de sorte que la malhonnêteté de Fauci était sans importance aucune [pour cet aspect seulement – NdT].
En définitive, s’il est vaguement possible que les agences de renseignement des États-Unis aient eu des espions à Wuhan ou même dans le laboratoire de Wuhan, rien ne semble le prouver. En fait, les seuls renseignements secrets que nous aurions reçus sur les événements de Wuhan proviennent d’une source d’un pays tiers, ce qui démontre notre propre manque total d’informations et d’agents. Si nous [les États-Unis – NdT] avons effectivement libéré l’arme biologique Sras-CoV-2 à Wuhan, il est assez peu probable que nous ayons pu recruter des agents chinois locaux pour mener à bien cette opération.
Depuis environ un an, la plupart des experts s’accordaient à dire que l’épidémie de Covid à Wuhan avait probablement commencé fin octobre ou début novembre 2019. Par une coïncidence remarquable, en visite à Wuhan pour les Jeux militaires mondiaux qui se sont terminés fin octobre, il y avait 300 militaires étatsuniens. Cette visite aurait fourni une couverture parfaite pour que les États-Unis glisse un couple d’agents dans le groupe, et qu’ils libèrent le virus dans la ville. Avec des milliers de militaires étrangers se déplaçant et faisant du tourisme, tout risque de détection aurait été minime. Cela semble beaucoup plus plausible que le risque de trouver et d’utiliser des agents chinois locaux.
Que penseraient les citoyens des États-Unis si 300 officiers militaires chinois effectuaient une visite prolongée à Chicago et qu’immédiatement après, une mystérieuse épidémie virale mortelle se déclarait soudainement dans cette ville ?
Question 5 — Parmi ceux qui liront cette interview, beaucoup vont penser : « Les États-Unis ne sont pas capables d’un tel crime ». Mais, au fil des années, des laboratoires financés par les États-Unis ont créé, modifié et stocké toutes sortes d’agents toxiques, dont « six armes biologiques produites en masse et opérationnelles », à savoir l’anthrax, la tularémie, la brucellose, la fièvre Q [ou coxiellose – NdT], le virus de l’encéphalite équine vénézuelienne, le botulisme et Dieu sait quoi encore. Les États-Unis ont également autorisé des programmes très controversés de recherche sur l’homme impliquant des personnes et des groupes qui n’ont jamais été informés qu’ils étaient utilisés comme cobayes dans une expérience de laboratoire gouvernemental. Comme l’a dit Jeanne Guillemin il y a plus de trois décennies :
« L’ensemble de l’héritage expérimental est consternant, depuis les centaines de singes morts à Fort Detrick […] jusqu’aux volontaires vaccinés dans le cadre du projet Whitecoat, tous ligotés à des chaises au milieu de cages d’animaux sous le soleil de l’Utah pendant qu’on leur projette des aérosols de fièvre Q. Les scénarios fictifs réalisés en milieu urbain donnent froid dans le dos : des ampoules remplies d’agents biologiques factices sont lâchées dans le métro de New York, des hommes à l’aéroport national de Washington pulvérisent des pseudo agents biologiques à partir de porte-documents, et des tests similaires sont effectués en Californie, au Texas et au-dessus des Florida Keys. »
Bien que les preuves ne soient pas concluantes, des armes biologiques créées aux États-Unis auraient été utilisées en Corée, au Vietnam et à Cuba. L’histoire de ces armes accroît la probabilité que des éléments malveillants de l’État de sécurité nationale puissent les utiliser s’ils pensent pouvoir en tirer un avantage quelconque.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que les États-Unis n’utiliseront jamais une arme biologique, comme le Sras-CoV-2, contre un ennemi ?
Ron Unz — Bien sûr, de nombreux citoyens aux États-Unis peuvent considérer comme « impensable » que leur pays ait pu utiliser une arme biologique contre la Chine. Mais il est très largement reconnu que, pendant des décennies, les mêmes États-Unis ont disposé du premier programme de guerre biologique au monde, et qu’ils ont en fait bénéficié, dans les années 1950, de ressources gouvernementales comparables à celles nécessaires au développement des armes nucléaires.
De nombreuses preuves semblent indiquer que ces armes biologiques étatsuniennes ont bien été utilisées pendant la guerre de Corée, bien que ces affirmations aient été contestées et que ces armes biologiques se soient avérées plutôt inefficaces par rapport aux armes conventionnelles. Certains affirment également que des armes biologiques ont été utilisées contre Cuba et peut-être contre le Vietnam.
Quoi qu’il en soit, notre capacité de guerre biologique existe bien et l’installation de Fort Detrick en constitue le laboratoire phare. La réponse laxiste de Trump une fois le retour avéré du Covid aux États-Unis plaide en faveur de son ignorance des faits et suggère qu’il était loin de penser qu’il s’agissait d’une arme biologique dangereuse. Par conséquent, l’attaque contre la Chine — et l’Iran — a très certainement été mise en œuvre par des éléments malveillants, probablement menée par des membres des services de la sécurité nationale associés aux néoconservateurs de l’État profond au sommet de l’administration des États-Unis.
Si quelqu’un de suffisamment haut placé avait été à l’origine du complot, je pense qu’il aurait été facile pour les conspirateurs de faire appel aux ressources militaires des États-Unis pour mener à bien l’opération. Tous les participants de rang inférieur auraient facilement pu croire qu’ils faisaient partie d’une frappe pleinement autorisée contre les principaux adversaires géopolitiques des États-Unis, tout comme notre gouvernement a assassiné peu après le plus haut commandant militaire iranien. Il est probable que quelqu’un comme le secrétaire d’État — et ancien directeur de la CIA — Mike Pompeo ou le conseiller à la sécurité nationale John Bolton auraient été en mesure d’orchestrer l’attaque.
De tels individus avaient les moyens, le motif et l’opportunité, et que les médias ignorent si totalement cette possibilité semble donc absurde.
Il convient de considérer ce qui suit. Les pires attaques de guerre biologique de l’histoire des États-Unis se sont produites juste après le 11-Septembre, avec des envois d’anthrax à des personnalités politiques et médiatiques importantes, lesquelles ont incité le Congrès à adopter le Patriot Act. En dépit des tentatives de l’auteur des attentats à l’anthrax d’y impliquer des terroristes islamiques, le FBI a rapidement déterminé que l’anthrax provenait de nos propres installations situées à Fort Detrick, avant de déclarer qu’un scientifique gouvernemental nommé Bruce Ivins et spécialisé dans la recherches sur les armes biologiques en était le responsable, et de classer l’affaire, juste après son prétendu suicide. On peut contester la réelle culpabilité d’Ivins, mais il est presque certain que l’attaque a été menée par des éléments malveillants issus de nos services de sécurité nationale. Que l’épidémie de Covid ait eu des origines quelque peu similaires ne semble donc pas impossible.
Dans le cadre d’une opération malveillante, les attaques Covid auraient pu être organisées par une très petite poignée d’individus, sans qu’aucune ou presque des procédures bureaucratiques exhaustives habituellement nécessaires n’aient été suivies. Dans de telles circonstances, les auteurs du complot auraient pu minimiser le risque d’une propagation de la maladie aux États-Unis ou chez nos alliés de l’Otan, une minimisation qui aurait finalement entraîné le désastre que l’on connaît. Après tout, les États-Unis et l’Europe étaient sortis presque totalement indemnes des précédentes épidémies de coronavirus Sras et Mers.
Les médias mainstream et alternatifs ont quasiment tous ignoré un indice pourtant particulièrement révélateur. La plupart des experts estiment que l’épidémie de Covid à Wuhan a probablement commencé fin octobre ou début novembre [2019 – NdT], mais comme les infections ont mis du temps à se propager et que le virus était initialement indétectable, personne au sein du gouvernement chinois n’était au courant de l’épidémie avant la fin décembre. Cependant, plusieurs sources du gouvernement des États-Unis ont par la suite révélé à ABC News que, dès novembre 2019, notre Defense Intelligence Agency avait distribué aux responsables gouvernementaux un rapport secret les avertissant qu’une épidémie « cataclysmique » était en cours à Wuhan. Le Pentagone a ensuite démenti le récit, mais la télévision israélienne a confirmé de manière indépendante que le rapport existait bel et bien et qu’il avait été distribué à nos alliés de l’Otan et à Israël. Le rapport secret de la DIA a été préparé au cours de « la deuxième semaine de novembre », à un moment où à Wuhan — une ville de 11 millions d’habitants — quelques dizaines de personnes seulement commençaient sans doute à se sentir un peu malades, et plus d’un mois avant que quiconque au sein du gouvernement chinois ne découvre l’épidémie. Ces faits semblent presque impossibles à expliquer si le virus était d’origine naturelle ou s’il s’était accidentellement échappé du laboratoire de Wuhan.
Note du traducteur : ce qui précède est à mettre en lien avec cette récente information : Moderna travaillait déjà sur son « vaccin » anti-Covid dès… décembre 2019 ! On en a les preuves :
« Un accord de confidentialité montre que des candidats vaccins potentiels contre le coronavirus ont été transférés de Moderna à l’Université de Caroline du Nord en 2019, dix-neuf jours avant l’émergence du prétendu virus du Covid-19 annoncé à Wuhan, en Chine. »
À mon avis, la combinaison de toutes ces preuves, ajoutées à d’autres éléments, soutient fortement l’hypothèse selon laquelle l’épidémie de Covid a résulté d’une attaque biologique menée par les États-Unis contre la Chine — et l’Iran — et que cette opération fut probablement orchestrée par les néoconservateurs de l’État profond de l’administration Trump et menée par des individus malveillants.
Peu importe que d’autres soient d’accord ou pas avec mon analyse ; que cette possibilité très sérieuse soit à ce point exclue de la quasi-totalité des médias mainstream et alternatifs semble absurde et ridicule. Je soupçonne que la raison de ce silence [quasi – NdT] total tient au fait que les preuves qui soutiennent cette théorie sont suffisamment convaincantes pour que le simple fait de les présenter persuade rapidement une grande partie du public occidental qu’une attaque biologique est le scénario le plus probable. Et c’est précisément pour cette raison que ces faits ont été totalement occultés et qu’ils demeurent tabous.
Les néoconservateurs de Biden ont maintenant remplacé les néoconservateurs de Trump à la tête de notre gouvernement, mais la politique étrangère dangereusement anti-chinoise a très peu changé. Et comme les médias mainstream sont de tout cœur dans le camp de Biden, ils ont intensifié leurs attaques contre la Chine pour toutes sortes de motifs douteux. En effet, l’énorme vague de soutien apportée actuellement par les médias à l’hypothèse que le virus a été mis au point dans le laboratoire de Wuhan — hypothèse qui soutient que le Sras-CoV-2 a été secrètement développé par les Chinois, peut-être en tant qu’arme biologique — n’est devenue possible qu’après le départ de leur ennemi détesté, Trump.
Les États-Unis disposent du plus grand programme de guerre biologique au monde, l’administration Trump s’est concentrée sur la Chine au prétexte qu’elle constituait notre plus grande menace géopolitique, et les néoconservateurs de l’État profond que Trump a engagés étaient des individus notoirement irresponsables. Pourtant, la réflexion nécessaire pour que les médias établissent un lien entre tous ces points et commencent au moins à envisager la possibilité évidente qu’ils suggèrent est minime.
Note du traducteur : Voir aussi notre Focus Les preuves irréfutables de l’origine humaine du Sras-Cov-2 dans lequel l’auteur développait dès juin 2020 ce qui est décrit dans cet article, notamment sur l’origine humaine du Sras-CoV-2, les raisons de sa « création » et sa provenance : Fort Detrick dans le Maryland, États-Unis.
Les lecteurs voudront peut-être aussi en savoir plus sur Fort-Detrick : L’histoire secrète de Fort Detrick, la base de la CIA dédiée aux expériences de manipulation mentale et de guerre biologique.
Et si vous l’avez manqué : Le Magicien d’Oz — La sombre réalité que l’État profond cache au monde entier
Source de l’article initialement publié en anglais le 15 juin 2021 : The Unz Review
Traduction : Sott.net
Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)