par Christelle Néant.
Dans une déclaration assez hallucinante, la secrétaire générale de l’OSCE, Helga Schmid, a déclaré aux journalistes, lors d’une visite à Moscou, ne pas être au courant du fait que l’Ukraine a censuré en début d’année les trois principales chaînes télévisées d’opposition.
Le 21 juin 2021, la secrétaire générale de l’OSCE, Helga Schmid, est venue en Russie, où elle a donné une conférence de presse commune avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
C’est lors de cette dernière, vers 2 h 05 sur la vidéo en direct de Ruptly, qu’elle répond à un journaliste, qui lui demande ce que l’OSCE pense et compte faire, face à la décision de l’Ukraine de censurer trois grandes chaînes TV d’opposition, en déclarant purement et simplement qu’elle n’était pas au courant !
« Je ne suis pas au courant, mais comme je l’ai dit précédemment, nous avons un représentant pour la liberté des médias très dévoué qui sera ici en juillet, qui travaille directement avec les États participants pour résoudre tous les problèmes qu’il peut y avoir dans l’intérêt de la diversité d’opinion, du pluralisme et de la libre diffusion des médias, ce qui est très important », a alors déclaré la secrétaire générale de l’OSCE.
Cette réponse en plus d’être totalement lénifiante est aussi hallucinante. En effet, non seulement la secrétaire générale de l’OSCE n’est pas au courant de la censure ouverte qui a lieu en Ukraine alors que c’est son travail, mais en plus elle ne condamne pas les actions du gouvernement ukrainien, et finit par se défausser « en douce » sur la personne spécialement chargée de la question des médias et de la liberté d’expression, en mode « de toute façon quelqu’un d’autre s’en occupera ».
Cette réponse est tellement ahurissante, que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a dit toute sa perplexité quant au fait que la secrétaire générale de l’OSCE n’était pas au courant de la situation la fermeture des chaînes d’opposition en langue russe en Ukraine.
« Il s’avère que la secrétaire générale de l’OSCE, Helga Schmid, n’est pas au courant de la fermeture des chaînes russophones en Ukraine. Elle a déclaré cela lors d’une conférence de presse à Moscou. Qu’est-ce que ça veut dire ? L’OSCE ne lit pas les actualités ? Dans l’hypothèse de ce développement, nous avons envoyé du matériel par l’intermédiaire de la Mission permanente à Vienne. Pour être sûr qu’il arrive à destination », a écrit Maria Zakharova sur sa chaîne Telegram.
« Comment le personnel de l’OSCE peut-il suivre la situation dans ce pays, rédiger des rapports, tirer des conclusions sur la liberté d’expression, s’ils ne sont pas au courant des événements ? De la même façon qu’ils surveillent la Crimée. Apparemment, « sur base de la parole du malade », comme on dit – en s’appuyant sur les données du régime de Kiev », a ajouté la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Et il n’y a pas qu’en Crimée que les observateurs semblent avoir un problème pour voir ce qui se passe. Même lorsqu’ils sont présents sur place, ils n’écrivent pas dans leurs rapports les violations des garanties de sécurité par l’armée ukrainienne.
Ainsi, des habitants de Staromikhaïlovka ont rapporté qu’hier, 15 minutes avant que l’armée ukrainienne ne tire sur le convoi d’évacuation des soldats de la milice populaire de la RPD tués ou blessés lors du bombardement de leurs positions le matin même, des observateurs de l’OSCE se sont installés sur une colline dans le village pour surveiller. Les habitants suspectent que les observateurs ont été mis au courant de la future attaque.
Une accusation confortée par le fait que malgré le fait que l’OSCE a servi d’intermédiaire pour la transmission des garanties de sécurité écrites, et qu’ils étaient parfaitement placés pour voir l’armée ukrainienne tirer sur le convoi d’évacuation, il n’y a pas une ligne à ce sujet dans leur rapport publié aujourd’hui.
Voilà encore une preuve de la partialité (ou cécité sélective) de l’OSCE en ce qui concerne l’Ukraine et ses violations tant des accords de Minsk, que de la convention de Genève ou du droit à la liberté de la presse.
source : https://www.donbass-insider.com
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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