-> Dernière Heure
. Mercredi 16 juin 20h00. Selon le Le responsable du ministère de l’Écologie et de l’Environnement (Administration nationale de la sûreté nucléaire) le cœur de l’unité 1 de la centrale nucléaire de Taishan contient plus de 60 000 barres de combustible et 5 « crayons » seraient endommagés (mais impossible de le vérifier au coeur du réacteur sans tous les sortir et mettre l’EPR à l’arrêt).
. Mercredi 16 juin 2021 18h20. l’Autorité de Sûreté Nucléaire française indique avoir pris contact avec son homologue chinois le 12 juin (Administration nationale de la sûreté nucléaire de la Chine/NNSA) pour un dialogue technique sur les conditions d’exploitation actuelles du réacteur 1 de la centrale de Taishan et examiner dans quelle mesure le retour d’expérience de la situation d’exploitation actuelle à Taishan peut être pris en compte dans le cadre de l’instruction en cours de la demande de mise en service de l’EPR de Flamanville.
. Mercredi 16 juin 2021 12h00. Fin mai EDF avait confirmé des informations syndicales française faisant état de « corrosion et de problèmes d’étanchéité sur des réacteurs en France concernant les gaines de combustible en raison d’un combustible « mal assemblé »
. Mercredi 16 juin 09h23. Les seuils actuels de contamination radioactive détectés dans l’enceinte du réacteur EPR de Taishan autour des gaines combustibles sont deux fois plus élevés que ce qui déclencherait un arrêt sous 48 heures d’un réacteur en France. Les crayons de produits de fission (combustible) ont bien été fabriqués en France à l’usine Framatome de Romans-sur-Isère. Ces mêmes crayons équipent les réacteurs nucléaires en France.
. Mercredi 16 juin 03h00. Les autorités chinoises engagent la responsabilité de Framatome vis à vis de dommages que pourraient produire ces fuites de combustible au-delà de la responsabilité à laquelle Framatome s’est initialement engagée, puisque cette responsabilité s’arrêtait à un certain seuil où le réacteur aurait dû être arrêté »,
. Mardi 15 juin 2021 13h .
Comme nous l’écrivions dans notre article du 14 juin 11h24 : confirmation de l’endommagement des crayons de « combustible », au niveau des gaines métalliques,  avec rejets de gaz Krypton et Xénon. Il s’agirait bien, pour ces combustibles de Mox, conçu par Areva-Orano, un mélange d’oxyde d’uranium et d’oxyde de plutonium.
. Mardi 15 juin 09h00.
C’est depuis le mois d’octobre 2020 que des incidents et problèmes ont lieu sur l’EPR de Taishan. L’observatoire de la radioactivité de Hong Kong avait repéré un rejet début avril en provenance de Taishan.
. Lundi 14 juin 2021 20h . EDF reconnait qu’il y a eu des rejets atmosphériques par la centrale EPR de Taishan. Et ce depuis plusieurs semaines. Des gaines d’assemblages de « combustible » non-étanches fabriquées selon les plans d’Areva-Orano en seraient à l’origine. A cette heure l’Agence Internationale pour la promotion de l’Energie Atomique dite civile (AIEA), reste muette tout comme l’autorité de sûreté nucléaire chinoise

Si la chaîne d’information américaine CNN n’avait pas fait état d’une possible « fuite » dans la centrale atomique de Taishan nul n’aurait eu connaissance de ce qui ce passe dans l’EPR franco-chinois de Taishan dans la province du Guangdong à quelques dizaines de kilomètres à vol d’oiseau de Canton (100km) , Hong-Kong (130km), Macao (75km) et à quelques centaines de kilomètres du Laos et du Vietman, là où vivent des millions de personnes.

EDF, co-actionnaire de Taishan Nuclear Power Joint Venture Company LimitEPR_Taishan_Yangjiang_Canton_Macao_HongKong.jpged (TNPJVC) a qui il a vendu sa technologie, a été contraint de confirmer via sa filiale Framatome, ce lundi matin 14 juin 2021, avoir été « informé de l’augmentation de la concentration de certains gaz rares dans le circuit primaire du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Taishan en Chine » et  surveiller « l’évolution d’un des paramètres de fonctionnement ». Le langage militaro-technocratique visant à produire un écran de fumée fonctionne à plein rendement et n’en dit pas plus.

S’agit-il d’hélium tel celui présent sur Terre qui provient de la désintégration α d’éléments radioactifs tels que l’uranium et le thorium de l’écorce terrestre ou bien par la radioactivité β du tritium généré par les réacteurs nucléaires (1)? La conductivité thermique de l’hélium gazeux est supérieure à celle de tous les gaz (sauf l’hydrogène) et sa chaleur spécifique est exceptionnellement élevée. En raison de la petite taille de ses atomes, sa vitesse de diffusion à travers les solides est égale à trois fois celle de l’air et environ 65 % celle de l’hydrogène. L’inhalation d’hélium en excès peut être dangereuse, puisque l’hélium est simplement un asphyxiant, qui remplace le dioxygène nécessaire à une respiration normale.

S’agit-il de krypton, de xénon, d’argon, de néon, voir – pourquoi pas – de radon radioactifs (3)? Si c’était le cas et que du Xénon ait été produit en grande quantité le réacteur EPR pourrait s’être auto-empoisonné et avoir dégradé les gaines combustible. Les autorités et les experts n’en disent pas plus pour l’instant. Toujours est-il que de tels gaz dans le circuit primaire et en telle concentration ne devraient pas s’y trouver. Alors, même si rien n’est « officiellement » critique (ce qui reste à démontrer), EDF convoque quand même en urgence une réunion de son conseil d’administration (2). En vue de demandes d’indemnisation par les chinois pour ce énième dysfonctionnement d’EPR comme l’a déjà fait la Finlande avec l’EPR d’Olkiluoto? Ici le surcoût est estimé par les chinois à quelques milliards. Ou alors peut-être pour comprendre pourquoi leur si beau bijoux d’excellente facture et conception sent le soufre et le rance?

L’omerta et les mensonges de la nucléocratie française et chinoise : Depuis des jours ou des semaines ? Y-a-til eu des rejets radioactifs dans l’atmosphère ?

inauguration-EPR-Taishan_Macron_Tci-Zin-Pin_2.jpgL’incident nucléaire, une fuite de gaz rares (gaz monoatomiques incolores et inodores)  dans le circuit primaire de l’EPR, était officiellement connu depuis déjà plusieurs jours tant en Chine qu’en France. Le gouvernement français en a été informé le 10 juin par Framatome mais a préféré taire l’information. Les médias français, si professionnels comme chacun sait, préféraient mouliner sur les propos d’un Jean-LucMélenchon et d’une gifle reçue par le banquier Emmanuel Macron de la part d’un habitant de la Drôme.

Ce même Macron qui paradait fièrement en Chine en inaugurant le lancement de cet EPR chinois après que ses prédécesseurs pro-nucléaires Sarkozy puis Hollande l’aient, eux aussi, porté aux nues. Les Présidents passent, les Pdg passent, les populations restent et c’est toujours le même fanatisme nucléariste qui règne et sévit sur le vivant.

La fuite se serait produite il y a plus longtemps encore comme le dévoile un rapport faisant état d’une subite pénurie d’électricité dans la province du Guangdong, le centre industriel du pays, conduisant plus de 20 villes à rationner l’électricité à certaines entreprises et usines. Si les autorités disent que c’est à cause de la sécheresse qui sévit dans la région d’autres voix, dissidentes, font état d’une mise au ralenti du réacteur nucléaire censé compenser la baisse des niveaux d’eau des fleuves et de la production hydro-électrique.

Pourtant l’exploitant de la centrale, China General Nuclear Power Group (CGN), qui affirme dans un communiqué que les indicateurs environnementaux sont normaux et que  « L’unité 1 fonctionne actuellement à pleine puissance et la tranche 2, révisée comme prévu, a été reconnectée au réseau le 10 juin 2021 » fait indirectement un aveu : l’Unité2 avait donc bien été déconnectée du réseau puisqu’elle a été reconnectée le 10 juin et l’unité 1 ne turbinait donc pas suffisamment. Il ne faudrait pas trop les pousser comme cela c’est passé à Tchernobyl en 1986.

Selon EDF-Framatome et sans plus de précision :  « Sur la base des informations disponibles, la tranche est dans son domaine de fonctionnement et de sûreté autorisé ». Pourtant le nucléariste français précisait dans une note analysée par le gouvernement US que « l’autorité de sûreté chinoise augmentait les limites acceptables pour la détection des rayonnements à l’extérieur de la centrale nucléaire de Taishan dans la province du Guangdong afin d’éviter d’avoir à la fermer ». Et certainement par ce qu’il y a eu des rejets radioactifs dans l’atmosphère qui, peut être continuent. Niveaux doublés, autrement dit un probable impact de radioactivité sur les salariés de la centrale, l’environnement et la population. (voir au haut de l’article les dernières informations)

Les fanfaronnades du nucléaire français

Areva fanfaronnait en 2007 : le consortium chinois CGNPC lui passait commande de 6 réacteurs nucléaires EPR* (type CPR1000) pour le site atomique en bord de mer de Chine de Taishan.  Le nucléariste français espérait que l’annonce permettrait de faire oublier un peu ses déboires sans fin d’EPR en Finlande et à Flamanville (Manche). Evidemment la zone est sismique et des dizaines de millions de personnes vivent à proximité mais pas question de focaliser là-dessus.

2021-06-13_Chine_EPR_centrale-nucleaire_Taishan_probeme_fuite_gaz-rare.jpgLe creusement des fondations démarrait fin n et en


 

Mauvaise pioche, déboires, malfaçons, fissures, surcoûts, truandage… de Flamanville à Taishan en passant par Okiluoto et Uramin : le 100 fautes du nucléaire et de ses réacteurs atomiques EPR

Pour faire fonctionner la réaction en chaîne atomique dans ses EPR franco-chinois, la Chine s’est donc engagée à acheter 35 % de la production d’Uramin détenue par Areva. Mauvaise pioche !  UraMin est surtout une affaire d’État politico-financière française impliquant Areva et sa Pdg Anne Lauvergeon (limogée depuis), des entrepreneurs canadiens et plusieurs responsables politiques français et africains. Les gisements d’uranium se révèlent tous inexploitables. Les pertes financières sont considérables pour Areva : plus de 3 milliards d’euros. La justice française enquête. Des inculpations ont lieu. L’Etat vole au secours financier du bandit, les contribuables paient (4).
Macron-Framatome.jpgLa construction de ces réacteurs, construit en Chine selon la technologie Areva-EDF dont les entreprises avaient perdu toute crédibilité et misait sur la « vitrine » EPR-chinois pour se redorer le blason, devait durer 52 mois tout au plus. Environ 4 à 5 ans nettement plus rapide et moins chère que ces deux compères finlandais et français. Juré craché foi d’Areva et d’EDF. Une construction terminée pour fin 2015, c’était certain, une exploitation commerciale annoncée en 2013 et prévue pour  2016 c’était assurée. D’autant que le projet d’EPR en Grande-Bretagne en avait grandement besoin, surtout que la Chine co-finance.
Mais, là encore comme dans tout le nucléaire civil et militaire, la réalité fut autre. Des délais de fabrications là encore plus longs qu’annoncés. Notamment par ce qu’à la suite des malfaçons détectées en avril 2015 sur l’acier de la cuve des réacteurs EPR conçu par Areva dans son usine du Creusot en France (concentrations de carbone anormales dans les aciers des couvercles et fonds de cuve), le ministère chinois de l’Environnement  chinois décidait judicieusement d’attendre  que tous les doutes soient levés sur la sûreté avant de charger les réacteurs EPR en combustible. La crédibilité de la France et de son nucléaire était engagée. Le chinois a cru aux sornettes du français, mal lui en prit.
Après 88 mois de construction au lieu des 52 annoncés initialement, trois années supplémentaires,CGNPC annonçait donc en février 2017, un nouveau report de la mise en route au second semestre 2017 pour le premier réacteur et au premier semestre 2018 pour le second réacteur. Mais en décembre 2017, le chantier de Taishan connaît un nouvel incident de fabrication détecté sur la soudure d’un élément de soutien non porteur du dégazeur du circuit secondaire. Lors d’un test sur le réacteur n°1 ça coince sérieusement et inquiète déjà, foutue fissure. Mais comme en France, les experts et spécialistes sont des plus rassurants et en avril 2018, la centrale nucléaire de Taishan reçoit du ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement l’autorisation de chargement des produits de fission atomique. L’unité 1 démarre enfin son exploitation commerciale  le 13 décembre 2018 et l’unité 2 le 7 septembre 2019 (5). Mais la saga au rire jaune ne faisait qu’une halte sur la route de la décrépitude technologique et financière. L’hubris en prend un coup.
De Taishan à Flamanville
Si les deux réacteurs atomiques EPR de Taishan, sont à ce jour les seuls à avoir été mis en service dans le monde alors que ceux de Olkiluoto en Finlande et de Flamanville en France accusent des retards de construction de plus de 10 ans et des surcoûts pharaoniques, leur infaillibilité tout comme la sécurité pour les populations et l’environnement ne sont pas assurés. Et ne le seront jamais. Il ne manquerait plus que les crayons de « combustibles » fournit aux chinois par Framatome et son usine de Romans sur Isère dans la Drôme (anciennement Areva FBCB) – et contre l’avis des antinucléaires – soient identiques à ceux qui sont  livrés depuis plusieurs mois à l’EPR de Flamanville (Manche) pour tenter de démarrer en force cette installation maudite. Et peut-être dans les autres 56 réacteurs implantés sur le sol français. Il faudrait alors examiner un par un chaque crayon (6 ), faire le tri et revérifier les fabrications suivantes. Quelle incompétence, quelle gabegie, quelle démesure avec l’argent public, quelle jeu sordide avec la vie des gens et l’environnement. Le nucléaire est une énergie dépassée, du passé à se débarrasser immédiatement.

__* abrégé CEPR (Chinese Evolutionary Power Reactor en Chine)

Notes :

(1) Les réactions nucléaires produisent d’autres isotopes de l’hélium, instables et qui se désintègrent rapidement en d’autres noyaux. L’isotope dont la demi-vie est la plus courte est l’hélium 2 (2 protons, sans aucun neutron : le diproton, qui se désintègre en deux protons en 3 × 10−27 s). L’hélium 5 et l’hélium 7 se désintègrent par émission d’un neutron, avec une demi-vie de 7,6 × 10−23 s et 2,9 × 10−21 s, respectivement. L’hélium 6 et l’hélium 8 se désintègrent par radioactivité β, avec une demi-vie de 0,8 s et 0,119 s, respectivement. Les isotopes 6 et 8 ont une structure lâche, dans laquelle des neutrons orbitent loin du cœur, ce que l’on appelle halo nucléaire.

(2) https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/information-relative-au-reacteur-numero-1-de-taishan

(3) Le krypton possède 33 isotopes connus, de nombre de masse différents et trois isomères nucléaires. Outre ces isotopes, le krypton possède 27 radio-isotopes dont le 81Kr  le radio-isotope à la demi-vie la plus longue : 229 000 années, et le 85Kr (demie-vie de 10,7 ans), le 79Kr (durée de demie-vie de 35 h) et le 76Kr (durée de demie-vie de 14,8 h). Le krypton est considéré comme un gaz asphyxiant et l’inhalation d’un gaz contenant 50 % de krypton (en volume) et 50 % d’air pourrait causer une narcose.
Un atome de Xénon est un atome dont le noyau compte 54 protons.  Dans les réacteurs nucléaires, le xénon 135 est produit comme fils de l’iode 135 qui se dégrade après quelques heures en xénon 135, lequel – dans ce contexte – est ensuite rapidement dégradé en absorbant des neutrons de la fission. En temps normal, la production et la dégradation s’équilibrent donc. Lors des baisses de puissance du réacteur, il y a baisse de production des neutrons qui, alors, ne suffisent plus à la dégradation du 135Xe, celui-ci continue donc à s’accumuler, produit de la fission des heures précédentes. En raison de son énorme section efficace d’absorption thermique (de l’ordre de 3 millions de barns53) il amplifie la baisse de puissance nucléaire. On dit alors qu’il y a « Empoisonnement au xénon » du réacteur. De plus le xénon peut pénétrer d’autres matériaux tels que le nitrure de titane54 (l’un des matériaux utilisés comme matrice inerte pour entourer le combustible dans les réacteurs de type Réacteur avancé au gaz (ou GFR pour Gas cooled fast reactor).

(4)  Anne Lauvergeon sera ensuite nommée par le 1er ministre socialiste de l’époque Jean Marc Ayrault, Présidente de la commission gouvernementale « Innovation 2030 ». Macron prend le relais une première fois en privatisant, en tant que ministre de l’économie et des finances de François Hollande, l’aéroport de Toulouse-Blagnac racheté majoritairement par… le consortium chinois Symbiose, puis casse le droit du travail par sa loi « Macron-Khomri », puis détourne l’argent public en direction des entreprises privées (CICE) puis en 2017 une fois élu Président de la République nomme comme 1er ministre l’ancien directeur du lobbying d’Areva et politicien « Les Républicains », Edouard Philippe. Ce dernier ainsi qu’Emmanuel Macron ont été sélectionné, préalablement à leur prise de fonctions  officielles, par la French American Foundation pour suivre les « enseignements/conditionnements » du parcours « Young Leader » visant à défendre les intérêts des Etats-Unis en France  (Plus de 400 dirigeants issus du monde de la haute fonction publique, de l’entreprise, des médias, de l’armée et de la recherche ont suivit le programme Young Leaders depuis sa mise en place en 1981) dont le lobbyiste pro-nucléaire Jean-Marc Jancovici, l’autre président pro-nucléaire François Hollande, la patronne d’Areva Anne Lauvergeon, le député pro-nucléaire de Vaucluse Julien Aubert, la coqueluche des médias planant le militaire Thomas Pesquet, le député LREM Cédric Villani, la ministre des affaires européennes Amélie de Monchardin . En novembre 2014, Emmanuel Macron autorise l’achat de la branche énergie du français Alstom par l’entreprise américaine General Electric(GE)

(5) En Chine, contrairement à ce que l’on peut parfois lire ou entendre, le nucléaire est une énergie marginale couvrant moins de 1% de la consommation d’énergie du pays.

(6) un crayon est en fait un tube de 4 mètres de longueur (gaines) en alliage de zirconium dans lequel sont empilées près de 4000 pastilles d’oxyde d’uranium seul (Uo2) ou de mélange d’oxyde d’uranium et d’oxyde de plutonium (Mox). Les pastilles cylindriques ont une hauteur de 13,5 mm et  8 mm de diamètre. Les crayons sont bouchés aux deux extrémités et sont pressurisés avec du gaz hélium. Les crayons sont ensuite réunis en assemblages combustible constitués de 264 éléments ou plus qui vont être bombardés (irradiation) afin de produire une chaleur démentielle qui, à l’intérieur du réacteur, fera bouillir l’eau amenée par le circuit primaire qui se transformera alors en vapeur (via d’immenses et colossaux générateurs de vapeur de plus d’une tonne chacun) qui fera tourner une turbine qui produira un peu d’électricité (le rendement du cycle nucléaire est de seulement 30%). Au terme de 4 à 5 ans les crayons sont devenus des déchets radioactifs et sont retirés du coeur du réacteur et placés dans une piscine pendant plusieurs années afin que leur chaleur baisse un peu et qu’ils puissent être transportés ailleurs (usine de La Hague) pour être conditionnés en colis mortels. Seulement 1% des combustibles usés tel le plutonium généré par les réacteurs nucléaires est réutilisé pour fabriquer du Mox pour les centrales nucléaires dites civiles et une autre partie pour fabriquer la bombe atomique avec également le tritium produit par les réacteurs nucléaires dit civils. Les autres actinides mineurs radioactifs générés au coeur des réacteurs doivent être vitrifiés et stockés en attendant que leur radiotoxicité chute et rejoigne celle de l’uranium c’est à dire entre … 300 000 et 1 million d’années.

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photos : DR