Étonnant que l’auteur fasse des fautes sur les mots les plus simples :
deteste (déteste), armés (armé), pleine (pleines), travaille (travail), menard (Ménard), conseillés (conseillers), traité (traître), fait (faites)
mais pas sur les mots les plus complexes ni sur la conjugaison :
Président, association, personnellement, parasites, cancer, humanité, munitions, attendrai, synagogues, irai, viderai
La seule faute compréhensible est conseillés (conseillers).
Et deux fautes sont éminemment suspectes :
sois (soient) : l’auteur sait qu’il doit employer le subjonctif mais confondrait la première personne du singulier et la troisième du pluriel ? Alors qu’il écrit correctement attendrai, irai, viderai (sans ajouter de s final) ?
çà (ça) : l’auteur confondrait « ça » et le « çà » de « çà et là ». Mais s’il connaît l’orthographe correcte de « çà et là » qui appartient à un registre très soutenu, pour ne pas dire précieux, comment peut-il faire une faute aussi grossière ?
Sa vraie écriture est certainement celle de « cancer de l’humanité » et de « exprès pour vous plusieurs munitions », écriture facile, rapide et sans fautes d’orthographe, et il fait exprès de mal écrire à « travaille » et « conseillés » (graphie et orthographe s’effondrent en même temps).
On peut noter aussi la correction de la phrase : « Vous êtes des parasites et même le cancer de l’humanité. » (vous êtes des… et le…) qui tranche avec les constructions fantaisistes des autres phrases.
Et la faiblesse de la rhétorique antisémite : « race de merde », « parasites », « vermine », « cancer »… L’auteur garde une certaine réserve. Il parle de faire un massacre digne du Bataclan, mais ne va pas chercher dans le fonds baroque de l’antisémitisme des années 30 et 40. Quand Céline était en colère, il écrivait plein d’horreurs toutes plus effrayantes les unes que les autres. Quand l’auteur de Béziers est en colère, il écrit « race de merde » et se calme au bout de 20 lignes…
En résumé : un auteur âgé de plus de 50 ans, qui n’est pas très en colère, sans culture politique antisémite, mais qui fait exprès de mal écrire et de faire des fautes d’orthographe (pour faire prolétaire et donc ne l’est pas), et un auteur qui n’est pas non plus d’origine arabe.
Ce texte rappelle la fameuse revendication du faux attentat du Printemps Haussmann en 2008 par le pseudo Front Révolutionnaire Afghan,…
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation