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par Christelle Néant
De nouvelles informations fournies par les autorités et la télévision nationale biélorusses montrent que Roman Protassevitch a très certainement été piégé par son propre camp, qui l’a envoyé tout droit dans la gueule du loup à Minsk pour servir de victime sacrificielle, afin de justifier un nouveau train de sanctions de l’UE contre la Biélorussie. Le but final étant d’aggraver suffisamment la situation économique du pays pour pouvoir relancer le mouvement de protestation contre Loukachenko.
Dans mon premier article sur cette affaire je soupçonnais que la Biélorussie avait été piégée, et j’avais envisagé l’Ukraine comme exécutant du piège pour diverses raisons. Finalement il semble que c’est le propre camp de Roman Protassevitch (qui est proche de Kiev et de ses curateurs occidentaux, puisque le but est de réaliser en Biélorussie le même scénario de coup d’État qu’en Ukraine) qui l’a piégé afin qu’il serve de victime sacrificielle.
C’est en tout cas ce qui apparaît au vu des derniers éléments publiés par les autorités biélorusses via la télévision d’État ONT.
Dans ce reportage de 55 minutes, tous les mensonges des pays occidentaux et de l’équipe à l’origine de la tentative de coup d’État en Biélorussie éclatent au grand jour. Sur base des informations toutes étayées par des vidéos, photos, et par l’interrogatoire de plusieurs passagers et de Protassevitch lui-même voici comment s’est déroulée la journée du 23 mai 2021.
Chronologie de l’atterrissage d’urgence en Biélorussie, et comment Protassevitch a été piégé par son propre camp
23 mai 2021, 40 minutes avant le décollage, Roman Protassevitch discute avec ses « collègues » sur un service de messagerie en ligne. Pour la première fois depuis qu’il s’est lancé dans l’aventure du coup d’État contre Loukachenko, il dit où il se rend et par quel vol. Or se trouve dans le fil de discussion une personne avec qui il est en conflit (nous découvrirons plus tard qu’il s’agit de Daniil Bogdanovitch).
« J’ai eu un conflit personnel avec une seule personne, assez tendu. Surtout ces derniers jours. Au début, nous n’avions pas de conflits, mais à la première cuite, il m’a dit qu’il y aurait des problèmes, que nous avons tous deux des caractères forts, et donc qu’il pourrait y avoir des problèmes », a déclaré Protassevitch lors de son interrogatoire.
« Cette personne était là aussi [dans la discussion – NDLR], et cette situation se produit. J’étais en détention provisoire et je n’avais aucune information. L’une des premières choses que j’ai pensé, c’est que je venais d’être piégé ! Je ne le disais nulle part [où je voyageais – NDLR], mais dès que je l’ai dit, je me suis retrouvé à Minsk. Tout de suite ! », a ajouté Protassevitch.
Pour lui, l’homme avec qui il est en conflit a des liens avec les « cyber-partisans », un groupe de hackers qui mène des attaques de piratage contre les sites internet des agence gouvernementales biélorusses et qui a envoyé de nombreuses fausses alertes à la bombe.
Il explique aussi lors de son interrogatoire quelles étaient ses relations avec Franak Viačorka, un membre de l’Atlantic Council, qui est au coeur de la chaîne Telegram Nexta (qui a organisé les émeutes en Biélorussie l’an passé), et qui conseille Svetlana Tikhanovskaïa (la présidente biélorusse auto-proclamée).
« Nous avions de bonnes relations avec Franak Viačorka. J’ai filmé la visite de Tikhanovskaïa à Athènes. Tout allait bien, nous avons travaillé pendant deux jours. Il m’a fait un compliment. Il s’est envolé, et en moins d’une semaine, l’attitude à mon égard avait changé du tout au tout. Je lui ai parlé, et il m’a dit : nous devons examiner les perspectives de coopération future », a déclaré Protassevitch.
Lors de l’interrogatoire (visible dans le reportage vidéo de la chaîne ONT), Roman Protassevitch fume et rigole même avec l’homme qui l’interroge quand il évoque le menu du centre de détention provisoire où il se trouve : des pâtes avec de la viande. On est très loin des allégations de mauvais traitement et de torture que nous ont sorties toutes les officines médiatiques occidentales ! Protassevitch va bien, tout comme sa copine Sofia Sapega, il est bien traité, et les interrogatoires se passent dans une ambiance assez détendue. Mais revenons à notre chronologie des faits.
Le 23 mai 2021, à 12 h 25, alors que l’avion de Ryanair est encore au-dessus de la région de Volyn, en Ukraine, un premier e-mail d’alerte à la bombe arrive à l’aéroport de Minsk. L’e-mail a été envoyé depuis un compte créé seulement 9 jours avant l’incident.
Contrairement à ce qui a été raconté dans les médias occidentaux, ou pro-occidentaux, avec l’aide des mensonges éhontés du patron de ProtonMail et de la compagnie elle-même (qui a prétendu que la Biélorussie n’avait reçu que l’e-mail de 12 h 56, publié par le site Dossier Centre, et pas celui de 12 h 25 que l’aéroport de Vilnius a aussi reçu), l’alerte à la bombe n’a pas été reçue après que le contrôle aérien de Minsk ait contacté le pilote de Ryanair, mais bien avant. L’e-mail de 12 h 56 sur lequel tous les médias occidentaux se sont jetés n’était que le deuxième envoyé à l’aéroport de Minsk !
Les copies d’écran de l’e-mail de 12 h 25 reçu par l’aéroport de Minsk prouvent de manière indubitable que ProtonMail et son directeur ont ouvertement et sciemment menti pour nuire à la Biélorussie. Ce qui montre que cette compagnie est tout sauf neutre contrairement à ce qu’elle prétend.
Après avoir reçu l’e-mail d’alerte à la bombe, et malgré ses incongruités (comme les demandes formulées) les autorités de l’aéroport appliquent la procédure internationale prévue dans ce genre de cas et considèrent la menace comme étant réelle.
À 12 h 30, l’aiguilleur du ciel avertit le pilote du vol Ryanair de la menace et lui recommande de se dérouter vers Minsk. Le reportage de la chaîne ONT fournit même l’enregistrement audio de leur discussion, qui corrobore la transcription écrite qui avait été fournie par les autorités biélorusses.
Il faudra 17 minutes et de nombreuses discussions avec l’aiguilleur du ciel, mais aussi avec sa compagnie, pour que le pilote se décide et lance l’appel de détresse tout en se déroutant vers Minsk. Sur les sites de suivi en ligne des avions, le vol passe alors en rouge pour signaler qu’il est dans une situation de détresse.
À 12 h 47, le vol Ryanair fait demi-tour à seulement 25 km de la frontière, et l’aéroport de Minsk lance le branle-bas de combat afin de se préparer à l’arrivée d’un avion transportant potentiellement une bombe.
Le commandant de bord annonce alors qu’ils se déroutent vers Minsk pour des raisons de sécurité. Protassevitch devient alors hystérique, il dit au personnel de bord que c’est impossible, qu’ils ne peuvent pas atterrir à Minsk. Ils lui répondent qu’ils ne peuvent rien y faire, car c’est une décision du commandant de bord. Protassevitch se prend alors la tête dans les mains et leur dit en anglais « vous êtes fous, ils vont me tuer là-bas ». S’il réagit ainsi c’est que depuis le mois de novembre, Protassevitch est poursuivi en Biélorussie pour organisation d’émeutes de masse, organisation d’actions troublant l’ordre public et incitation aux troubles sociaux. De plus, étant impliqué dans une tentative de révolution armée, il a été inclus sur la liste des terroristes.
Face à cette catastrophe, Protassevitch prend son téléphone et son ordinateur portable et essaye de supprimer tout ce qu’il peut : comptes sur le cloud, copies de fichiers etc.
À 12 h 56, un deuxième e-mail d’alerte à la bombe est envoyé à l’aéroport de Minsk, avec le même texte et depuis la même adresse ProtonMail que le premier.
À 12 h 57, le ministère des Situations d’urgence biélorusse est mis en alerte et prépare l’atterrissage de l’avion à Minsk. En tout, ce sont 17 véhicules de pompiers qui sont envoyés à l’aéroport pour gérer la crise. Le reportage de la chaîne ONT montre même les vidéos venant des caméras embarquées dans les camions, où on entend clairement les discussions entre les pompiers et le répartiteur. L’alerte est prise au sérieux, il ne s’agit pas du tout d’une mise en scène, les hommes sont envoyés sur place pour gérer « un avion en détresse ».
À 13 h 04, un Mig 29 est envoyé à la rencontre du vol Ryanair afin de s’assurer qu’il ne risque pas d’être détourné par un terroriste à bord vers la ville de Minsk ou la centrale nucléaire proche. Contrairement à ce que les médias occidentaux ont pu raconter, le Mig29 n’intercepte pas du tout le Boeing, car il n’a pas le temps de l’atteindre avant son atterrissage. Le Mig 29 restera toujours à bonne distance de lui comme le montrent les images radars montrées pendant le reportage. Un autre Mig 29 escortera d’ailleurs à bonne distance le vol Ryanair lorsqu’il repartira pour Vilnius.
À 13 h 15, le vol Ryanair commence la procédure d’atterrissage. Il s’arrête enfin sur une piste un peu à l’écart de l’aéroport (pour ne pas mettre en danger les gens qui s’y trouvent) à 13 h 24.
À 13 h 38, les passagers commencent à descendre de l’avion par petits groupes, et mettent leurs bagages sur le sol pour que les maîtres chiens puissent vérifier qu’ils ne transportent pas de bombe. Une fois fouillés les passagers montent dans des bus. Les démineurs ne trouveront rien.
À 14 h 02, Protassevitch est un des derniers passagers à sortir de l’avion pour passer à la fouille. Ses affaires sont fouillées, le chien ne réagit pas et il monte seul dans le bus. Comme il l’explique, il a dit à Sofia Sapega de se tenir loin de lui et de ne pas chercher à communiquer avec lui, espérant ainsi qu’elle ne serait pas arrêtée.
À 14 h 27, tous les passagers ont été fouillés et sont montés dans les bus, qui partent à destination de l’aéroport afin que tous les bagages soient passés aux rayons X. Une personne inconnue prend alors Protassevitch en photo et l’envoie à l’opposition biélorusse (et même très certainement directement à Franak Viačorka, voir plus bas).
À 14 h 29, tous les passagers entrent dans le bâtiment de l’aéroport, et font la queue pour passer le contrôle des douanes.
À 14 h 35, Protassevitch est toujours dans la file d’attente qui avance très lentement. Il n’est toujours pas inquiété par les forces de l’ordre biélorusse malgré sa nervosité apparente.
C’est alors que Franak Viačorka publie un tweet annonçant que la Biélorussie a détourné le vol de Ryanair pour arrêter Roman Protassevitch, avec la photo de ce dernier prise dans le bus.
BREAKING! The regime landed @Ryanair plane, which was flying from Athens to Vilnius,in order to arrest the famous Belarusian journalist Roman Protasevich. In Belarus, he faces the death penalty. Belarus has seized a plane,put passengers in danger, in order to repress an opponent pic.twitter.com/TEv22to5XM
— Franak Viačorka (@franakviacorka) May 23, 2021
« URGENT ! Le régime a fait atterrir l’avion Ryanair qui reliait Athènes à Vilnius, afin d’arrêter le célèbre journaliste biélorusse Roman Protassevitch. En Biélorussie, il risque la peine de mort. La Biélorussie s’est emparée d’un avion et a mis les passagers en danger, afin de réprimer un opposant. »
Ce message est ensuite rapidement repris par les chaînes Telegram de l’opposition biélorusse, qui annoncent carrément que Roman Protassevitch a été arrêté.
Messages qui ont circulé sur les chaînes Telegram d’opposition
À 14 h 48, Svetlana Tikhanovskaïa publie un post sur sa chaîne Telegram sur l’arrestation de Protassevitch. Or à cet instant précis, Protassevitch est encore dans la file d’attente et personne dans l’aéroport de Minsk ne sait qu’il est là ! Plutôt étrange non ?
Post de Svetlana Tikhanovskaïa
À 14 h 53, Roman Protassevitch passe calmement ses bagages aux rayons X. Mais en 18 minutes, les employés de la direction biélorusse de la lutte contre le crime organisé ont eu le temps de lire les messages des chaînes Telegram de l’opposition annonçant que Protassevitch a été arrêté à l’aéroport de Minsk, et décident de vérifier l’information. C’est seulement à ce moment-là et grâce à l’information publiée par Franak Viačorka, reprise par les chaînes Telegram d’opposition, que la police biélorusse arrête Protassevitch.
Arrestation de Roman Protassevitch
Plutôt étrange le comportement de l’opposition, qui a facilité par ses fausses annonces la véritable arrestation de Protassevitch. Mais pourquoi sacrifier le soldat Protassevitch, pourquoi en faire une victime sacrificielle en le livrant à la Biélorussie ?
Eh bien, Protassevitch lui-même donne sans le savoir la raison. Lors de son interrogatoire il déclare en effet qu’il avait dit à ses « collègues » qu’il était inutile de lancer de nouvelles manifestations, car la situation ne s’y prêtait pas, qu’il faudrait que la situation économique soit bien plus difficile pour que cela marche.
« J’ai discuté des manifestations avec mes collègues. J’ai dit qu’il fallait abandonner les actions dans la rue comme on le faisait avant, de la façon dont on le faisait. Parce qu’il n’y a tout simplement pas de mouvement de protestation en ce moment. Il ne peut pas y en avoir maintenant. Lorsque j’étais à Vilnius, je l’ai dit ouvertement : nous devrons attendre que la situation économique se dégrade. Lorsque les gens seront prêts à descendre dans la rue, non pas contre les dernières élections ou la violence des forces de l’ordre, mais en gros pour un bol de soupe », a-t-il déclaré aux enquêteurs biélorusses.
Or dans le même temps, l’UE voulait prendre un nouveau train de sanctions contre la Biélorussie mais plusieurs pays traînaient des pieds faute de motif sérieux pour justifier de telles sanctions.
Autre fait troublant, sur la chaîne d’opposition Belsat, le 19 mai, un des intervenants a déclaré que la situation changerait en Biélorussie le 25 mai. Quatre jours avant l’arrestation de Protassevitch, un membre de l’opposition annonce que quelque chose va changer la donne en Biélorussie, avant même que les sanctions soient prises contre le pays.
Roman Protassevitch balance tout sur « l’opposition » biélorusse et fait son mea culpa
Alors que je finissais cet article, la chaîne publique biélorusse ONT a publié une interview fleuve (plus d’une heure trente) avec Roman Protassevitch ! Je vous en livre les morceaux les plus importants.
Roman Protassevitch commence par dire qu’il était d’accord pour faire cette interview, et qu’on ne l’y a pas forcé. Comme lors de ses interrogatoires, il est détendu et rigole régulièrement. Il y explique comment il se sent à l’idée de la réaction potentielle de ses anciens « collègues » face cette interview.
« Je suis sûr que beaucoup condamneront, que les actions de soutien n’aboutiront à rien, que beaucoup me qualifieront de traître. Mais je ne me soucie absolument pas de ce qu’ils disent. Je suis ici et maintenant et je suis prêt à faire tout ce qu’il faut pour réparer mes erreurs. J’ai suivi mon idée et mes convictions. Plus j’essayais de ne pas mettre le nez dans ce que je faisais, de ne pas penser à l’origine et à la provenance de l’argent, à l’influence des services secrets, plus les choses empiraient », déclare-t-il au journaliste.
Il se lance alors dans une véritable confession.
« J’étais l’une des personnes qui ont exhorté les gens à sortir le 9 août. Lorsque j’ai été inculpé, j’ai immédiatement reconnu ma culpabilité en vertu de l’article 432 du code pénal de la République de Biélorussie : Organisation d’actions illégales de masse. J’ai tout avoué. Je me suis ensuite rendu compte que les appels que j’avais publiés avaient en fait provoqué des émeutes incontrôlées. Et pendant trois jours, Minsk a vécu dans le chaos », déclare Protassevitch.
Protassevitch explique aussi comment la Lituanie, mais aussi la Pologne (qui a alloué 50 millions de zlotys – 11,2 millions d’euros – pour l’initiative « Maison Biélorusse » à Varsovie), et des sponsors privés, y compris des oligarques russes, financent toute cette « opposition » en exil.
« En partie aux frais des contribuables lituaniens – ils entretiennent un politicien étranger. En partie – des sponsors privés, des hommes d’affaires, des représentants de l’élite. La question est de savoir quels sont leurs intérêts. Je suis moi-même intéressé par la réponse à cette question », explique-t-il.
« Au début, Nexta vivait de la publicité. Les postes promotionnels coûtent cher. Puis les dons des lecteurs ont été lancés. Le premier point de conflit était le financement russe du projet Nexta. L’argent russe était bien présent. Lorsque les dons ont été ouverts, de petites contributions allant jusqu’à 20 dollars y ont été reçues. Plus tard, Stepan s’est vanté qu’une entreprise russe effectuait d’importants transferts. Plus 3 000 euros, plus 5 000 euros. De façon stable une fois par semaine. Je ne me souviens pas du nom, quelque chose en rapport avec les mines. Oural… quelque chose. Mais le plus intéressant, c’est que j’ai décidé de chercher sur internet des informations sur cette société, et je me souviens que le propriétaire de la société est un oligarque bien connu en Russie. Cet homme est un concurrent direct de Mikhaïl Goutseriev. Ils travaillent dans le même domaine », ajoute-t-il.
Une opposition qui utilise ces fonds pour vivre en grande pompe, comme Pavel Latouchko qui loue grâce à cet argent un appartement à 3 000 euros le mois.
Il dévoile aussi le linge sale et les petits conflits d’égo qui règnent au sein de « l’opposition biélorusse », et révèle qu’il avait un conflit avec Stepan Poutilo (le chef de la chaîne Telegram Nexta), car ce dernier se serait approprié son travail.
Il admet aussi avoir été impliqué dans la conspiration qui visait à assassiner Loukachenko.
« J’ai effectivement participé aux conférences zoom des conspirateurs, mais sans visage. J’étais censé servir de liaison entre eux et le quartier général de Tikhanovskaïa », explique Protassevitch.
Le but de toute cette clique financée par l’étranger ? Obtenir plus de sanctions contre la Biélorussie afin que son économie « s’effondre aussi vite que possible », explique Protassevitch. « Si cela arrive, les gens descendront dans la rue pour… il y aura des émeutes de la faim. Et c’est, en fait, l’un des objectifs des sanctions économiques. »
Protassevitch finit même par admettre que beaucoup des critiques adressées à Loukachenko étaient infondées et qu’il respecte le Président biélorusse.
« Je ne le cache pas, j’ai beaucoup critiqué Alexandre Grigoriévitch. Je croyais que j’avais de bonnes raisons de le faire. J’ai été journaliste toute ma vie. Et plus je m’impliquais dans un travail politique, et non journalistique, et plus je voulais m’échapper de là. Plus je me rendais compte que beaucoup des choses pour lesquelles Alexandre Grigoriévitch était critiqué, c’était une tentative de pression. Et à de nombreux moments, il a agi comme un homme aux couilles d’acier. Il y a eu des moments où certaines décisions étaient erronées », déclare-t-il.
Le journaliste lui demande alors « le respectez-vous ? ». Et Protassevitch lui répond : « absolument ».
L’ancien membre de « l’opposition biélorusse » parle aussi de la période où il a servi dans le bataillon néo-nazi Azov dans le Donbass comme étant la plus grande erreur de sa vie. S’il considère logique que la RPL ait lancée une procédure judiciaire contre lui pour ça, il a dit espérer que la Biélorussie ne le remettra pas aux républiques du Donbass.
À la fin de l’interview il fond en larmes et dit qu’il ne veut plus jamais se mêler de politique et qu’il veut vivre une vie normale. Il semble que Roman Protassevitch n’a pas apprécié d’avoir été piégé par ses « collègues » pour jouer le rôle de la victime sacrificielle, et qu’il a décidé de tout balancer sur la pseudo-opposition biélorusse afin de les faire payer. Il y a donc fort à parier que de nouvelles informations sortiront petit à petit sur toute cette clique, révélant tous les rouages internes de la pseudo-opposition biélorusse. Affaire à suivre…
source:https://www.donbass-insider.com/fr/
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