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par Carnets d’une plume.
Cela fait plus d’un mois que la Suisse « rouvre » : ses fitness, ses terrasses, ses musées, ses expositions, ses réunions en présentiel, ses manifestations… Nous étions toutes et tous dans l’attente de ce moment depuis le mois de Novembre et pourtant…. Ce n’est tout simplement plus comme avant.
Les restaurants et leurs terrasses
Je ne fais pas partie des personnes angoissées par la réouverture et par la « resocialisation » mais les pluies diluviennes que nous avons eues ces dernières semaines m’ont dissuadé de proposer un repas ou un verre en terrasse. D’autres plus courageux en revanche y étaient, car les terrasses étaient tout simplement pleines à craquer, et je n’avais jamais vu ça !
Mais la semaine passée, j’en ai profité à deux reprises et c’était une véritable bouffée d’air sauf que :
- Il faut maintenant réserver systématiquement avant de venir. On ne peut pas se pointer spontanément par envie, en voyant simplement ce que les gens ont dans leurs assiettes ou tout simplement par la beauté du cadre ;
- Il faut scanner un QR code ou remplir une liste avec ses coordonnés et des fois, consulter même le menu sur son téléphone !
- Il faut se déplacer avec le masque entre les tables et pour aller aux toilettes à l’intérieur ;
- Il y a des gels hydroalcooliques sur chaque table ou à l’accueil des restaurants.
À partir de lundi, l’intérieur ouvre, mais on ne pourra pas être plus de 4 par table…
Les fitness
Personnellement je n’avais qu’une hâte, c’était de retrouver mon nouveau fitness dans lequel je m’étais inscrite au mois de septembre. Car ce fitness est (était) trop cool et abordable. Il propose de nombreux cours en piscine (aquabiking, aquabox, aquatonic…), des cours collectifs (pilates, bodypump, RPM, boxe), une salle avec des machines, des vestiaires propres avec quelques cabines et douches individuelles et surtout sauna et hammam !
Alors là pour le coup c’est un peu la douche froide :
- Désormais chaque cours doit être réservé en ligne, et 5 jours à l’avance !!!
- Nous sommes passés de 20-25 personnes par cours à 5 personnes! Sachant que du coup, les cours sont pris d’assaut, et personnellement, je suis en « liste d’attente » continuellement, car même en me levant à 6h55 tous les matins pour m’inscrire, au moment du « refresh » à 7h00, il n’y a déjà plus de places !
- Les gens qui réservent ne viennent pas forcément aux cours, donc souvent nous ne sommes pas 5 mais 2 ou 3 et l’énergie et la bonne humeur ne sont clairement pas les mêmes…
- Le sauna et le hammam sont fermés jusqu’à nouvel ordre.
Vais-je continuer à m’acharner à vouloir être en forme dans ces conditions ?
Les musées et les expositions
Vendredi soir, j’ai accompagné une amie à un vernissage. Je ne la nommerai pas, car je n’ai pas du tout compris le délire de l’artiste et surtout après 15 minutes en tournant dans les quatre pièces principales, je voulais juste partir…
Pour faire bref, dans la première pièce, il y avait 8 écrans de télé face à face qui diffusaient l’horizon d’un océan sur 120 jours non-stop. Dans la deuxième pièce, il y avait un écran de télé avec une sorte de making of de la vie de l’artiste depuis 2010. La troisième pièce comportait 8 photos de parties de statues différentes. Et la dernière pièce comportait un écran, où 52 femmes avaient été filmées 1 minute chacune, dans le silence… Une lecture a été réalisée d’un extrait d’un cantique des cantiques, sur l’amour de soi et l’amour de l’autre, avec une explication de ce dernier par un prêtre d’une des paroisses du canton de Genève.
Donc c’est vous dire, combien je n’ai compris ni le lien ni le sens de ce vernissage, mais l’art ne s’explique pas forcément, il faut le ressentir. Moi je n’ai rien ressenti, mais j’ai juste observé.
Observé que nous étions 15-20 à tout casser et que nous portions tous des masques que nous soyons à l’intérieur ou à l’extérieur. Le masque met une barrière aux interactions entre inconnus, dorénavant j’en suis convaincue. Seules l’artiste et son agent, qui ont fait la lecture, l’ont enlevé car elles seules « parlaient » devant une audience. L’audience elle, avait été mise à distance par des chaises loin des unes des autres.
Conclusion ? Le réseautage va prendre d’autres couleurs ainsi que la promotion des artistes : moins de monde, moins d’interactions et cela devient tout de suite moins intéressant.
Puis moi j’ai eu un déclic : sortir oui, mais pas à n’importe quel prix : je regarderai avant le sujet des expositions avant de m’y rendre !
Les réunions en présentiel
Puis au niveau du boulot, la société dans laquelle je travaille conserve encore les mesures de télétravail, en revanche nous rencontrons désormais les clients en présentiel et je dois donc venir plus souvent.
Exemple : demain, j’assiste à un Conseil d’Administration d’une société dont les administrateurs viennent des 4 coins de la planète. Les deux dernières sessions avaient été organisées en ligne et demain, pour la première fois depuis un an, nous serons tous de nouveau autour d’une table avec quand même une partie connectée en Zoom.
Mais cela veut dire quoi ? Que désormais je vais laisser mes jeans et mes baskets au placard. Que je dois réfléchir à comment je vais m’habiller demain et ressortir une paire d’escarpins, une robe, des collants et une veste de tailleur. Que je dois me maquiller et me coiffer ! Que, je le sens, je serai de moins en moins en télétravail et de plus en plus sur place au bureau, et que cela ne me réjouit pas trop. Mais pourquoi ?
Comme le télétravail a ses défauts, il a aussi ses qualités : celui de gérer son temps comme on le souhaite, s’habiller comme on le veut, ne pas être bloqué dans un espace clos de 8h30 à 18h…
Et là je vous devine sourire derrière vos écrans, mais je suis sûre que vous êtes nombreux/ses à penser la même chose que moi !
Bref, le monde change et nous changeons avec, nous nous adaptons et allons de l’avant.
Mais ce matin, je me suis levée avec quand même une question dans la tête : si toutes ces nouvelles manières de nous rencontrer venaient à s’ancrer dans nos quotidiens, serons-nous désormais véritablement libre au sein de notre communauté si nous devons constamment planifier et être surveillés, tracés ? La planification et la surveillance sont-ils les deux nouveaux moyens pour pouvoir vivre ensemble « en sécurité » ?
Si c’est le cas, je suis un peu effrayée, car ma vie jusqu’à maintenant n’était que liberté et spontanéité et que la vie que l’on nous propose exclura les moins connectés, les moins riches, les moins rapides, les moins organisés, les plus angoissés et tout simplement les moins « forts » de nos communautés. Et nous sommes nombreux.
Et vous, cette réouverture, comment la vivez-vous ?
source : https://observatoiredumensonge.com
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