Par l’Abbé J.-Réal Bleau ― Photo : Wikimedia Commons
Le seul vrai Dieu, qui est tout Amour, Père, Fils et Esprit-Saint, est la source de l’humilité. Car dans sa bonté infinie, Dieu s’abaisse aussi profondément qu’est profond son amour à l’égard des hommes. Comme Il est l’Amour infini, son humilité est également infinie. Nous pouvons dire qu’Il est l’humilité même, et par suite la douceur même.
De l’humilité, Jésus-Christ, le Verbe de Dieu incarné est le parfait modèle. Modèle à la fois divin et humain. C’est en Lui qu’on peut contempler l’humilité du Père, selon ce qu’Il a affirmé lui-même de son unité substantielle avec Lui : « Ne crois-tu pas que le Père est en moi et que je suis dans le Père ? Le Père et moi nous sommes Un. Qui me voie, voie le Père ».
En sa sainte humanité, l’humilité de Jésus est sans limite. Ce n’est qu’en regardant son Cœur doux et humble, qui inspire toutes ses pensées, tous ses sentiments, ses désirs, ses affections et ses actions, qu’il nous est possible d’apprendre la véritable humilité. Non, certes, la définition de l’humilité, mais l’humilité vécue, l’humilité concrète qui se parfait dans l’obéissance. Depuis sa naissance dans l’étable de Bethléem jusqu’à sa mort sur la croix, Jésus n’a fait qu’obéir en toutes choses, à tout moment, à la volonté du Père toute orientée vers le salut de l’humanité. Saint Paul résumera la vie de Jésus en disant : « Lui de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, et devenant semblable aux hommes. S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix » (Phil. 2. 8).
Il nous faut comprendre que dans sa plus haute signification, l’humilité veut dire, pour nous comme pour Jésus, obéir à Dieu en tout ce qu’il nous demande. Lorsque nous désobéissons à ses commandements, gravement ou même légèrement, nous manifestons le détestable orgueil qui nous anime plus ou moins dans nos pensées, nos désirs et nos actes. Si désobéir aux commandements de Dieu vient toujours de notre orgueil et de notre manque d’amour de Dieu, la vertu d’humilité que nous devons acquérir de toute nécessité pour aimer Dieu par-dessus tout exige de notre part que nous résistions fermement à tous les ordres, préceptes ou lois qui s’opposent à la volonté de Dieu, et avant tout à ses commandements, tant au plan religieux que civil. L’obéissance aux hommes, quels qu’ils soient, est une obéissance illusoire, lorsqu’elle n’est pas entièrement soumise à l’obéissance à l’autorité de Dieu.
C’est l’humilité qui fait les vrais témoins et défenseurs héroïques des vérités divines de la foi et de la morale, soit au niveau de la famille, de la communauté politique, et même de l’Église universelle. On ne peut pas témoigner de la vérité évangélique sans être prêt, comme Jésus, à subir de graves persécutions, incluant la perte de notre réputation, la prison et même la mort pour Jésus et son Règne. Ce que l’orgueil se rebutera toujours à accepter. L’humilité et l’amour sans limite se rencontrent de la façon la plus parfaite sur la sainte montagne du Calvaire, où du haut de la Croix, le Cœur ouvert de Jésus, si profondément humilié attire à Lui tous les hommes.
J.-R.B.
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