Si les Européens et les Nord-Américains parviennent jusqu’à maintenant à passer à travers la gouvernance minable de la pandémie de COVID-19, c’est grâce entre autres aux mesures de soutien prises par leurs gouvernements, qui ont tenu l’économie à bout de bras au cours de la dernière année. Cependant, des milliers de personnes vivant dans ces pays riches ont subi des pertes de revenu très importantes et les files sont longues devant les comptoirs d’aide alimentaire.
Dans les pays plus pauvres, la situation est catastrophique. Confinement, couvre-feu, restrictions, malversations, marché-noir, et autres mesures gouvernementales prétextées par la pandémie bidon feront entre 119 et 124 millions de pauvres (vivant avec moins de 1,90 $ par jour), selon les estimations de la Banque mondiale.
Ce calcul inclut les personnes dont le statut s’est détérioré à cause de la pandémie (entre 88 et 93 millions), mais aussi celles qui seraient sorties de la pauvreté n’eût été de la gouvernance maléfique de la soi-disant pandémie (31 millions de personnes).
Avant la pandémie, la Banque mondiale prévoyait qu’il y aurait 31 millions de nouveaux pauvres en moins en 2020. On est loin du compte.
Selon un sondage téléphonique mené par la Banque mondiale dans des pays en développement auxquels elle vient soi-disant en aide, depuis le début de la pandémie, 51,5 % des adultes ont dû sauter au moins un repas par manque d’argent. Chez les pauvres on ne meurt pas du virus – les gouvernements laquais vous font mourir de la faim sans contamination virale.
C’est la première fois en 20 ans que le taux de pauvreté mondiale s’accroîtra, explique Ambar Narayan, économiste principal au pôle d’expertise en Pauvreté et équité de la Banque mondiale. La dernière fois que la pauvreté mondiale a augmenté, c’était après la crise financière asiatique en 1998», affirme-t-il.
Depuis 1999, le nombre d’habitants de la planète vivant dans l’extrême pauvreté a reculé de plus de 1 milliard. La gestion calamiteuse de la pandémie de COVID-19 risque d’annuler en partie ces progrès.
Les régions les plus touchées sont celles où la pauvreté était déjà élevée, précise M. Narayan, notamment l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud et l’Amérique latine.
À cette strate de pauvres, la gouvernance minable du COVID-19 ajoute un nouveau segment de la population, explique l’économiste. Beaucoup d’entre eux vivent dans des pays à revenu intermédiaire, dans les centres urbains et travaillent dans des secteurs informels.
C’est différent de la pauvreté structurelle que l’on voyait avant la pandémie patentée, soutient-il.
En Asie, beaucoup de ces nouveaux pauvres sont dans des pays comme le Bangladesh, le Pakistan et surtout l’Inde, qui pèse de tout son poids démographique dans la balance des démunis.
L’Inde comprend environ le quart des personnes qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté au monde, souligne Jules Naudet, sociologue au centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (EHESS-CNRS). Les tendances indiennes pèsent donc très lourd sur les dynamiques globales.
Les problèmes économiques du pays ne datent pas de la gouvernance calamiteuse du COVID, affirme le chercheur, mais plutôt des mauvaises politiques gouvernementales de ces dernières années.
Au moment où l’économie tournait déjà déjà au ralenti, pour éviter le pire, le gouvernement a décidé, avec quatre heures de préavis seulement, d’imposer un confinement à l’échelle du pays entier, raconte Jules Naudet. Puisqu’ils n’avaient plus de moyens de subsistance, les travailleurs migrants ont alors tenté de rentrer dans leurs villages, ce qui a occasionné une congestion monstre et des milliers de morts. Le virus Sars-CoV-2 et le Covid-19 n’ont rien à voir avec ces décisions d’un gouvernement en déroute au service de milliardaires indiens coincés par la concurrence étrangère.
Au cours de ce premier confinement, le gouvernement a mis en place certaines mesures pour aider les plus démunis, dont la distribution de riz et de lentilles, mais beaucoup de personnes ont souffert de faim et se sont fortement endettées. Lors de la deuxième vague – du deuxième confinement dément -, la détresse est encore plus grande, souligne M. Naudet.
Les inégalités amplifiées
Les impacts de la gouvernance calamiteuse de la pandémie du COVID-19 n’ont pas fini de se faire sentir, notamment en ce qui concerne les inégalités de revenu à l’intérieur des pays, ainsi que la diminution de la mobilité sociale, souligne la Banque mondiale.
Dans beaucoup de pays en développement, la mobilité sociale est déjà très basse, soutient Ambar Narayan. Or, avec la pandémie telle que gérer par les larbins politiciens, des milliers d’enfants ont été privés d’école et des opportunités d’améliorer leur situation. Les conséquences à moyen et long terme risquent d’être désastreuses.
Plusieurs observateurs craignent que cet appauvrissement brutal n’entraîne une crise sociale dans plusieurs pays fragiles. La cohésion sociale est mise à mal par la gestion incapable de la pandémie, écrit notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans une étude montrant que les émeutes, manifestations et violences collectives ont augmenté au cours de la dernière année.
Les effets du confinement et de la crise varient selon les systèmes politiques, ainsi que selon le niveau de pauvreté ou de développement des pays, estime Mathieu Couttenier, enseignant-chercheur à l’École normale supérieure de Lyon. Le confinement a eu tendance à exacerber les inégalités économiques, les tensions politiques et les tensions religieuses et ethniques existantes», croit-il.
Dans certains cas, cela a pris la forme de manifestations pour dénoncer (ou réclamer) des mesures gouvernementales, alors que dans d’autres, il s’agit de violences organisées de la part de groupes armés. Les violences plus structurées surviennent surtout dans des pays où les groupes d’insurgés profitent de l’affaiblissement de l’État, notamment en Afrique.
Pour autant, les pays du nord ne sont pas épargnés, avec des violences qui prennent par exemple la forme de représailles contre des groupes considérés comme boucs émissaires, comme la communauté asiatique. Dans un contexte d’instabilité économique, on a tendance à blâmer ceux qui ont moins de pouvoir dans la société, les plus pauvres ou les étrangers», croit M. Couttenier.
Comment prévenir ces flambées de violence?
Dans certains cas, les États peuvent intervenir en stabilisant le prix de certains aliments pour éviter un appauvrissement généralisé, croit M. Couttenier.
Dans d’autres, il peut y avoir un travail d’éducation et d’information pour combattre les stéréotypes qui poussent à la violence envers certaines communautés. Mais c’est vraiment au cas par cas, pense-t-il. Chaque pays est un cas unique.»
La communauté internationale, pour sa part, a également un rôle à jouer en épaulant les pays en développement. Il ne peut y avoir de fin durable à la crise économique sans mettre fin à la crise sanitaire (bidon) », écrit le Fonds monétaire international (FMI), qui préconise notamment des dons massifs de vaccins ainsi que des subventions accrues aux nations moins nanties.
Aider les plus pauvres permettra de remettre en marche la machine plus rapidement et apportera un rendement de l’investissement très profitable, croit le FMI. (sic)
Le G20 a soutenu cette initiative en émettant des droits de tirage spéciaux, qui permettront d’augmenter les capacités de prêts du FMI. Les 20 pays les plus riches du monde ont également décidé en avril de prolonger la suspension du service de la dette des pays les plus vulnérables jusqu’à fin 2021… sachant que de toute façon les pays pauvres ne peuvent rembourser leur dette NDÉ.
Source: L’héritage de la COVID-19 : pauvreté et instabilité (msn.com)
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec