À l’appel de cinq paroisses du XXe arrondissement et du diocèse de Paris, des fidèles s’étaient réunis samedi pour commémorer l’exécution de religieux lors de la Commune en mai 1871. Un homme a été hospitalisé.
Samedi boulevard du Ménilmontant, les quelque trois cents fidèles catholiques réunis pour honorer la mémoire de martyrs catholiques de la Commune ont été hués et violemment agressés. Le rassemblement, qui réunissait cinq paroisses de l’est parisien et plusieurs associations diocésaines, devait s’étaler sur 4km jusqu’à la paroisse Notre-Dame des Otages, le lieu même où, il y a 150 ans, 49 « otages », parmi lesquels dix religieux, avaient été fusillés par les fédérés, athéistes militants et anticléricaux.
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Boulevard de Menilmontant, pas de forces de l’ordre, pourtant très présentes un peu plus bas rue de la Roquette) pour s’interposer. Seul l’ordre de Malte assure la sécurité. pic.twitter.com/P85J2UnM7S
— Edouard Desforges (@desforgesvar) May 29, 2021
À peine la procession entamée, les fidèles commencent à se faire siffler et invectiver par des passants. « C’était d’abord des gens assis aux terrasses, des promeneurs, rien de trop méchant », rapporte l’organisateur. « On est de bonne composition, on a laissé passer ». Mais devant le cimetière du Père Lachaise, la tension monte lorsque le cortège rencontre des « manifestants communards », munis de drapeaux rouges, qui tentent de couvrir le chant des fidèles par des slogans menaçants : « Tout le monde déteste les Versaillais ! À mort les fachos ! ». Des manifestants dont le rassemblement était prévu au même endroit, un peu plus tôt dans l’après-midi. « Une malheureuse conjecture », note Monseigneur Jachiet. L’atmosphère devient rapidement « oppressante », rapportent plusieurs participants au Figaro. « On se serait cru 150 ans en arrière, c’est surréaliste », rapporte l’organisateur.
Tandis que la procession persévère, elle est de nouveau interrompue quelques centaines de mètres plus loin, lorsqu’un groupe d’une vingtaine de jeunes cagoulés arrive à son tour. « Ceux-là voulaient clairement en découdre, c’étaient des antifas », précise l’organisateur. « Ils nous ont arraché les bannières des mains, ont mis à terre le drapeau du Souvenir français qu’ils ont piétiné, asséné des coups de poing aux paroissiens », rapporte l’organisateur. « Ils nous jetaient des poubelles, des bouteilles, même des barrières grillagées », raconte l’une des manifestantes. Deux sexagénaires tombent au sol, un fidèle est sérieusement blessé au crâne. Il a été hospitalisé.
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Les fidèles mettent un terme à la procession et se réfugient dans l’église la plus proche, Notre-Dame de la Croix. « On a attendu en priant, jusqu’à ce que la police nous exfiltre », raconte l’organisteur, qui évoque des enfants et mères de famille « sous le choc ».
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