Curieux : depuis qu’on sait que la « com » de Pfizer s’est évertuée à ternir la réputation du vaccin AstraZeneca (toute la presse française a relayé ces « suspicions sur des effets secondaires graves… mais rares »), on découvre qu’une agence fantôme cherche, pour le compte d’AstraZeneca, à démolir la réputation du vaccin Pfizer.
Il est vrai que derrière cette agitation, des milliards sont en jeu. Et que les morts attribués aux effets secondaires du vaccin Pfizer font un peu désordre dans le conte de fées d’Albert Bourla. La presse mainstream avait même volé au secours de la multinationale, en critiquant « l’interprétation » de chiffres pourtant officiels :
- 20 Minutes s’énerve contre les gens inquiets des résultats de la vaccination Pfizer
« Le vaccin de Pfizer et BioNTech contre le coronavirus aurait-il causé des centaines de morts ? C’est la conclusion que tirent des internautes à partir d’un tableau circulant sur les réseaux sociaux. « Uniquement pour le vaccin Pfizer au 30 janvier 2021 nous en sommes à 739 morts soit 2,8 % des 26.849 effets secondaires signalés », s’indigne sur Twitter un homme qui se présente comme médecin dans sa description. » (20 Minutes)
Du coup, au moment où l’on apprend que Pfizer mène au score en nombre de victimes (malades ou mortes) d’effets secondaires de sa vaccination, surgit des entrailles de l’Internet une agence qui tenterait de soudoyer des influenceurs pour tenir la réputation de Pfizer, autrement dit, de changer un vaccin efficace et inoffensif en vaccin nocif.
La ficelle est énorme, mais aujourd’hui, tout est possible : on vit dans un monde de « com » (Macron et ses deux couillons), de contre-« com » (Pfizer contre AstraZeneca), de sur-« com » (la propagande gouvernementale) et même de sous-« com » (la méthode Apple). Quand on possède les budgets des dix principales entreprises du Big Pharma, payer une agence de « com » ou même des agents du renseignement pour faire de la démolition de concurrent, ce n’est pas un problème.
Ainsi, la presse française, en chœur, révèle que des influenceurs scientifiques, ou tenant des blogs scientifiques très lus, se sont vu proposer un drôle de deal. 20 Minutes explique :
Sami Ouladitto (humoriste, avec près de 400.000 abonnés sur YouTube), « Et ça se dit Médecin » (interne en médecine, 84.000 abonnés Instagram) et Léo Grasset (vulgarisateur scientifique, 1,17 million d’abonnés à sa chaîne YouTube) ont partagé sur leurs comptes Twitter la même histoire : une agence les a contactés pour leur proposer un « partenariat » pour vertement critiquer le vaccin Pfizer/BioNTech.
C’est étrange.
J’ai reçu une proposition de partenariat qui consiste à déglinguer le vaccin Pfizer en vidéo. Budget colossal, client qui veut rester incognito et il faut cacher la sponso.
Éthique/20. Si vous voyez des vidéos là dessus vous saurez que c’est une opé, du coup. pic.twitter.com/sl3ur9QuSu— Léo Grasset (@dirtybiology) May 24, 2021
Si cette approche est authentique, n’importe qui peut se mettre à la place d’une « agence » afin de faire passer Pfizer pour la victime. Mais les médias français ne vont pas aussi loin dans l’intelligence (ils appellent ça du complotisme) : cette tentative de dénigrement du vaccin de Bourla prouve en creux que la multinationale est bienveillante, et que son travail pour l’humanité ne plaît pas à tout le monde, comprendre la concurrence.
On parlait de milliards, l’ONG Oxfam a pointé du doigt les fortunes des grands labos depuis l’opération Covid-19 :
Les deux premières fortunes sont détenues par le PDG de Moderna Stéphane Bancel (4,3 milliards de dollars) et le PDG et cofondateur de BioNTech, Ugur Sahin (4 milliards). Huit autres milliardaires, dotés de « vastes portefeuilles d’actions » dans des sociétés pharmaceutiques, ont connu une hausse cumulée de leurs patrimoines de 32,2 milliards de dollars, « assez pour vacciner toute la population indienne », ajoute le communiqué.(Sud-Ouest)
Grâce à son contrat mirifique avec l’Union européenne, 1,8 milliard de doses à 15,50 euros l’unité (ou 13,50 en cas de commande rapide), Pfizer a engrangé plus de 24 milliards d’euros en chiffre d’affaires, et ce n’est que le début : il faudra vacciner trois ou quatre fois par an les Européens qui croient à la protection vaccinale. Les autres ne subiront pas de modification dangereuse de leur métabolisme et pourront reprendre leur vie d’avant, sans effets secondaires (AVC, thrombose et stérilité), sauf si la police vient les chercher pour les vacciner de force. C’est tout l’objet de l’avis de Jérôme Salomon, le directeur de la Santé.
Pour finir, la réaction de Léo Grasset, qui s’est offusqué de cette tentative de manipulation :
Je sais que c’est du pain béni pour les complotistes, mais bon ça me semble important de montrer que vos youtubeurs/tiktokeurs favoris peuvent être les porte-paroles de ce qui semble être un conflit commercial dans ce cas précis (I guess)
Flemme de faire le mec qui valide un truc pourri grâce à la légitimité de la SCIONCE. Des partenariats cools avec des boites qui font des trucs cools, ça se trouve, pas obligé de bosser pour des trucs shady dans le genre.
Pas une seconde, l’influenceur n’imagine avoir été la cible d’une opération un peu plus vicieuse qu’une approche lourdingue de la part d’une agence fantôme qui cherche à décrédibiliser Pfizer. Plus c’est gros, plus ça passe, disait un spécialiste allemand de la communication.
Pour ceux qui ne connaissent pas Léo, l’influenceur scientifique anticomplotiste qui utilise beaucoup de mots anglais (guess, cool, shady) évoque ici le problème de la fiabilité des sources. Ça tombe bien.
Le Debunker des Étoiles fait la « com » de Pfizer !
Merci pour ton éthique.
Certains pensent que ça pourrait être une opération d’Astrazeneca :
Je n’y crois pas trop.
Le vaccin Astrazeneca a une réputation déplorable, alors que les gens ont confiance dans le Pfizer ; donc dire qu’il serait 3x pire, c’est pour descendre les deux.— Debunker des Etoiles (@DeBunKerEtoiles) May 24, 2021
Le Debunker Sylvain Cavalier, qui fait la « com » de Pfizer, est un complotiste repenti. Il nous parle de l’aigreur et de la frustration des complotistes à 2’03 :
« Là quand on arrive dans ce stade-là du complotisme, on arrive à un niveau d’aigreur et de frustration qui peut devenir dangereux pour la personne et pour son entourage »
Dis, Debunker, tu peux pas demander à tes potes de chez Pfizer s’ils ont un médicament contre l’aigreur et la frustration ?
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation