Le très politiquement correct The Telegraph n’a pas peur de lancer le pavé dans la marre. Dans son édition du 14 mai dernier, il donne la parole aux membres du groupe scientifique du comportement en temps de covid afin qu’ils puissent « exprimer leurs regrets » concernant « les méthodes contraires à l’éthique » et « totalitaires » utilisées par le gouvernement de Boris Johnson.
Dans un long article The Telegraph révèle que des « scientifiques du comité ( SPI-B ) qui a encouragé l’utilisation de la peur pour contrôler le comportement des gens pendant la pandémie de covid ont admis que leur travail était ‘’contraire à l’éthique‘’ et ‘’totalitaire‘’ ».
Le SPI-B est l’un des sous-comités qui conseille le Groupe consultatif scientifique pour les urgences (Sage), dirigé par Sir Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef de Boris Johnson.
C’est dans un livre de Laura Dodsworth qui a passé un an à enquêter sur les tactiques gouvernementales intitulé A State of Fear (Un état de peur), traitant du rôle de la psychologie dans la réponse du gouvernement britannique au covid-19, que ces scientifiques ont fait part de leurs regrets.
«Le SPI-B, relate The Telegraph, a averti en mars de l’année dernière que les ministres devaient augmenter ‘’le niveau perçu de menace personnelle‘’ de Covid-19 car ‘’un nombre substantiel de personnes ne se sentent toujours pas suffisamment menacées personnellement‘’. Gavin Morgan, un psychologue de l’équipe, a déclaré : ‘’De toute évidence, utiliser la peur comme moyen de contrôle n’est pas éthique. Utiliser la peur sent le totalitarisme. Ce n’est pas une position éthique pour aucun gouvernement moderne. Par nature, je suis une personne optimiste, mais tout cela m’a donné une vision plus pessimiste des gens.‘’ »
Et The Telegraph de continuer ces révélations qui décrivent un régime en marche vers le totalitarisme :
« Un autre scientifique du SPI-B a également rapporté à madame Dodworth : ‘’En mars [2020], le gouvernement était très préoccupé par le consentement et il pensait que les gens ne voudraient pas être enfermés. Il y a eu des discussions sur la nécessité de la peur pour encourager le consentement, et des décisions ont été prises sur la manière d’augmenter la peur. La façon dont nous avons utilisé la peur est dystopique. L’utilisation de la peur a été définitivement discutable sur le plan éthique. Cela a été comme une expérience étrange. En fin de compte, cela s’est retourné contre eux parce que les gens sont devenus trop effrayés.‘’
Un autre membre du SPI-B a déclaré : ‘’On pourrait appeler cette psychologie ‘le contrôle de l’esprit’. C’est ce que nous faisons… il est clair que nous essayons de le faire de manière positive, mais cela a été utilisé de manière néfaste dans le passé.‘’
L’un d’eux a averti que ‘’les gens utilisent la pandémie pour s’emparer du pouvoir et imposer des choses qui autrement ne se passeraient pas … Nous devons faire très attention à l’autoritarisme qui s’installe.‘’
(…)
Outre les avertissements manifestes sur le danger du virus, le gouvernement a été accusé de nourrir le public avec un régime continu de mauvaises nouvelles, telles que les décès et les hospitalisations, sans jamais remettre les chiffres en contexte avec les informations sur le nombre de personnes rétablies, ou si le nombre quotidien de morts est supérieur ou inférieur aux moyennes saisonnières.
Un autre membre du SPI-B a déclaré avoir été ‘’abasourdi par la militarisation de la psychologie comportementale‘’ pendant la pandémie, et que ‘’les psychologues n’ont pas semblé remarquer quand cela a cessé d’être altruiste et est devenu manipulateur. Ils ont trop de pouvoir et cela les enivre.‘’
Steve Baker, vice-président du Covid Recovery Group of Tory MPs, (membre des députés travailliste, ndlr de MPI) a déclaré : ‘’S’il est vrai que l’État a pris la décision de terrifier le public pour qu’il se conforme aux règles, cela soulève des questions extrêmement sérieuses sur le type de société que nous voulons devenir.‘’ ‘’Si nous sommes vraiment honnêtes, est-ce que je crains que la politique gouvernementale d’aujourd’hui ne joue dans les racines du totalitarisme ? Oui, bien sûr que c’est ça.‘’ »
L’article britannique précise en outre que « les ministres ont été accusés à plusieurs reprises d’avoir intensifié la menace de la pandémie pour justifier les verrouillages et contraindre le public à les respecter, une affirmation qui sera examinée par la prochaine enquête publique sur la réponse à la pandémie. »
Ces informations proviennent du Royaume-Uni mais correspondent tout-à-fait à la manipulation psychologique par la peur qu’a acté le gouvernement de Macron, Veran and Co. La fabrique du consentement, du nom du livre magistral de Noam Chomsky, fabrique qui produit, au sens propre du terme, du consentement, de l’acceptation, de la soumission, ce « lavage de cerveaux en liberté », a trouvé des adeptes dans une majeure partie des élites politiques occidentales actuelles, petits tyrans en herbe.
« N’oublions pas, met en garde Chomsky qui analyse ces mécanismes de domination, comment s’impose toujours une idéologie [aujourd’hui l’idéologie de l’hygiénisme forcené, ndlr]. Pour dominer, la violence ne suffit pas, il faut une justification d’une autre nature. Ainsi, lorsqu’une personne exerce son pouvoir sur une autre – que ce soit un dictateur, un colon, un bureaucrate, un mari ou un patron –, elle a besoin d’une idéologie justificatrice, toujours la même : cette domination est faite ‘’pour le bien’’ du dominé. En d’autres termes, le pouvoir se présente toujours comme altruiste, désintéressé, généreux. »
Confinements, masques, vaccination, distanciations sociales, la manipulation par la peur est l’outil du consentement des peuples…
Francesca de Villasmundo
Source : Lire l'article complet par Mondialisation.ca
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