Au Royaume-Uni, les membres du Comité d’études comportementales au sein du Groupe scientifique sur la grippe pandémique expriment des regrets concernant des méthodes « contraires à l’éthique »
Par Gordon Rayner
Un scientifique a déclaré que le gouvernement « était très préoccupé par le respect des mesures sanitaires, et pensait que les gens ne voudraient pas être confinés »
Source : Telegraph, le 14 mai 2021
Traduction : lecridespeuples.fr
Les scientifiques d’un Comité qui a encouragé l’utilisation de la peur pour contrôler le comportement des gens pendant la pandémie de Covid ont admis que leur travail était « contraire à l’éthique » et « totalitaire ».
Dans un nouveau livre sur le rôle de la psychologie dans la réponse gouvernementale au Covid-19, les membres de la cellule d’étude comportementale du Groupe scientifique sur la grippe pandémique (SPI-B) ont exprimé des regrets quant aux tactiques employées.
Le SPI-B a averti en mars de l’année dernière que les ministres devaient augmenter « le niveau perçu de menace personnelle » face au Covid-19 car « un nombre important de personnes ne se sentent toujours pas suffisamment menacées personnellement ».
Gavin Morgan, un psychologue de l’équipe, a déclaré : « De toute évidence, utiliser la peur comme moyen de contrôle n’est pas éthique. Utiliser la peur sent le totalitarisme. Ce n’est une position éthique pour aucun gouvernement moderne. Par nature, je suis une personne optimiste, mais tout cela m’a donné une vision plus pessimiste des gens. »
M. Morgan s’est entretenu avec l’auteur Laura Dodsworth, qui a passé un an à enquêter sur les tactiques du gouvernement pour son livre A State of Fear (Un État de Peur), publié lundi.
Les ministres ont été accusés à plusieurs reprises d’avoir intensifié la menace de la pandémie pour justifier les verrouillages et contraindre le public à les respecter, une affirmation qui sera examinée par la prochaine enquête publique sur la réponse à la pandémie.
« RESTEZ CHEZ VOUS » : Les ministres ont été accusés à de multiples reprises d’avoir intensifié la menace de la pandémie pour justifier les confinements
Le SPI-B est l’un des sous-comités qui conseille le Groupe consultatif scientifique pour les urgences (Sage), dirigé par Sir Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef.
Un scientifique du SPI-B a déclaré à Mme Dodsworth :
« En mars [2020], le gouvernement était très préoccupé par le respect des mesures sanitaires, et il pensait que les gens ne voudraient pas être confinés. Il y a eu des discussions sur la nécessité d’instiller la peur pour encourager le respect des mesures, et des décisions ont été prises visant spécifiquement à augmenter la peur. La façon dont nous avons utilisé la peur est dystopique.
L’utilisation de la peur a été clairement discutable sur le plan éthique. C’était comme une expérience étrange. En fin de compte, cela s’est retourné contre eux parce que les gens sont devenus trop effrayés. »
Un autre membre du SPI-B a déclaré :
« On pourrait désigner la psychologie comme le “contrôle de l’esprit”. C’est ce que nous faisons… clairement, nous essayons de le faire de manière positive, mais cela a été utilisé de manière néfaste dans le passé. »
L’un d’eux a averti que « les gens utilisent la pandémie pour accaparer le pouvoir et imposer des choses qui ne passeraient pas autrement… Nous devons faire très attention à l’autoritarisme qui s’installe ».
Un autre a déclaré : « Sans vaccin, la psychologie est votre arme principale… La psychologie a eu un très bon impact sur l’épidémie, en fait. »
En plus d’avertissements manifestes sur le danger du virus, le gouvernement a été accusé de nourrir le public avec un régime continu de mauvaises nouvelles, telles que le décompte macabre des décès et des hospitalisations, sans jamais remettre les chiffres en contexte avec les informations sur le nombre de personnes guéries, ou si le nombre quotidien de morts est supérieur ou inférieur aux moyennes saisonnières.
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Un autre membre du SPI-B a déclaré avoir été « abasourdi par la militarisation de la psychologie comportementale » pendant la pandémie, ajoutant que « les psychologues n’ont pas semblé remarquer quand elle a cessé d’être altruiste et est devenue manipulatrice. Ils ont trop de pouvoir et cela les enivre ».
Didier Raoult n’a cessé de dénoncer le règne par la peur, qui est à ses yeux pire que l’épidémie, rappelant que la panique ayant suivi la débâcle de 1940 avait fait plus de mort que la guerre elle-même. Mais contrairement à ce qu’on lui reproche souvent, et comme on le voit dans cette vidéo du 14 janvier 2020, il a dit dès le début que les coronavirus étaient « graves et sous-estimés » et appelé à avoir une « peur raisonnable », aux antipodes de la terreur promue en haut lieu.
Steve Baker, vice-président du Covid Recovery Group des Députés du Parti conservateur, a déclaré :
« S’il est vrai que l’État a pris la décision de terrifier le public pour qu’il se conforme aux règles, cela soulève des questions extrêmement sérieuses sur le type de société que nous voulons. devenir. Si nous sommes vraiment honnêtes, est-ce que je crains que la politique gouvernementale d’aujourd’hui ne puise dans les racines du totalitarisme ? Oui, bien sur que c’est le cas. »
Voir notre dossier sur le Covid-19.
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