C’est quand même incroyable.
Rarement un intellectuel québécois aura fait une telle percée en France.
Avec son dernier livre, La Révolution racialiste, Mathieu Bock-Côté est devenu une véritable star chez nos cousins d’outre-mer.
Il a accordé des dizaines d’entrevues, on l’a vu à toutes les stations de télé, entendu à toutes les stations de radio ; on a lu ses propos dans tous les journaux.
On se l’arrache, littéralement. Si ce n’était de la pandémie, il serait de tous les salons parisiens.
Or, dans Le Devoir, rien.
Comme si son livre n’avait jamais vu le jour !
UN SILENCE HONTEUX
Vous pensez que Le Devoir, qui se targue d’être un « journal d’idées », aurait accordé le même traitement si c’était un intellectuel de gauche qui avait connu un tel triomphe en France ?
Vous pensez que la personne qui couvre les essais au Devoir aurait boudé l’ouvrage et passé sous silence cet exploit ?
Le pire est que lorsqu’un obscur scribouillard a publié un pamphlet contre Mathieu Bock-Côté, il y a quelques mois, Le Devoir en parlait… en première page !
Comme si c’était un événement littéraire !
Mais lorsque l’un des nôtres devient la coqueluche du milieu intellectuel français, l’un des cercles les plus fermés au monde, Le Devoir ne consacre aucun mot à l’affaire.
Aucune critique de son livre, aucune entrevue avec l’auteur.
Je m’excuse, mais c’est dégueulasse.
Ça en dit long sur le petit milieu littéraire québécois, gangréné jusqu’à l’os par de petites jalousies et de grandes mesquineries.
Si tu ne fais pas partie de « la gang », tu n’existes pas.
C’est comme si Le Devoir n’avait rien écrit sur l’élection de Dany Laferrière à l’Académie française !
UNE POLICE D’ASSURANCE
C’est qui, « la gang » ?
Pas besoin de poser la question, vous le savez pertinemment.
Ils s’invitent les uns les autres, se congratulent régulièrement sur les ondes de Radio-Canada et dans les pages de La Presse et du Devoir.
Ils penchent tous du même bord : à gauche.
Ils ne cessent de parler de diversité. Mais pour ce qui est de la diversité d’opinions, par contre, on repassera : nos petits amis sont fermés comme des huîtres.
Tu ne penses pas comme eux ? Tu es inexistant. Tout juste bon à te faire insulter.
Un punching bag pour les pseudo-humoristes qui cognent toujours sur les mêmes cibles.
Quand tu fais partie de « la gang », tu as une police d’assurance, tu es protégé. On vient à ta rescousse si tu gaffes et l’on vomit sur ceux qui osent te critiquer.
Mais si tu ne fais pas partie de « la gang », ne t’avise pas de tomber dans une piscine, car on se mettra à quinze pour te tenir la tête sous l’eau.
Et ça se dit gentil. Ouvert. Compatissant.
Mon œil, oui.
TATOUÉE SUR LE CŒUR
En France, toutes les portes sont ouvertes pour Mathieu Bock-Côté.
Faut-il qu’il aime le Québec de toute son âme pour tenir à rester ici ! Faut-il qu’il ait la fleur de lys tatouée sur le cœur !
Heureusement, il n’y a que le petit milieu pour le regarder de haut. Les Québécois qui ne baignent pas dans cet aquarium, eux, aiment sa verve et admirent son intelligence.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec