Par Luis Júdice.
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Le discours prononcé par Marcelo Rebelo de Sousa à l’Assemblée de la République, dans le cadre des « célébrations » des 47 ans du coup d’État militaire qui a eu lieu le 25 avril 1974, au Portugal, méritait l’unanimité de tous les partis à l’assemblée parlementaire.
Si ce fait semble traduire la défaite définitive du prolétariat révolutionnaire, au contraire, il représente une étape victorieuse pour la révolution prolétarienne. En effet, l’alliance explicite et implicite entre tous les partis qui siègent à l’Assemblée de la République est de plus en plus claire. Il n’y aura, comme dans un passé récent, plus de marge de manœuvre pour toute la fausse gauche qui dissimule les trahisons successives qu’elle a menées contre les intérêts de la classe ouvrière et de ses alliés. Cette gauche ne peut plus dire que son but est de lutter contre la bourgeoisie, le capitalisme ou l’impérialisme.
Les champs deviennent de plus en plus clairs! D’un côté de la barricade – TOUS les partis de «l’arc parlementaire» – représentant les intérêts des différents secteurs de la bourgeoisie, qui, face à l’effondrement du système capitaliste et impérialiste, aux prises avec une crise économique systémique profonde – aggravée par une crise pandémique – ils se sentent poussés à une sorte d’«union national», dans une vaine tentative de préserver leurs avantages, obtenus au détriment de la vente du pays et de l’exploitation brutale des ouvriers et autres salariés.
De l’autre côté de la barricade, le prolétariat révolutionnaire et son Parti, les marxistes, qui luttent pour une société libérée de l’exploitation de l’homme par l’homme, de la faim, de la misère, de l’humiliation, libérée de l’impérialisme et des guerres qu’elle provoque pour piller la richesse planétaire, épuiser les ressources et causer des dommages irréversibles au climat et à la biodiversité.
Pas même le spectacle entourant la participation du parti d’extrême droite – l’Initiative Libérale – à la marche funèbre du 25 avril, qui a eu lieu aujourd’hui, et encore une fois, à l’avenue de La Liberté (une des principales avenues de Lisbonne) a changé, en quelque sorte, le problème principal – qu’après plusieurs phases, au cours desquelles , à la suite de la misérable trahison de la fausse gauche, la révolution était éteinte et la classe ouvrière voyait de plus en plus ses conquêtes s’étioler, nous sommes entrés dans la phase finale du système capitaliste, obsolète et préfigurant sa mort.
Le 25 avril 1974 a été marqué par un coup d’État qui visait à répondre aux plaintes des officiers militaires de bas brevet – capitaines, surtout – qui se considéraient lésés par le fait que les officiers de milice se voyaient offrir les mêmes conditions salariales qu’eux-mêmes. Aujourd’hui, tout le monde se rend compte que contrairement aux ordres du MFA (Movement des Forces Armées) , les ouvriers et les masses populaires, sont descendus dans la rue. Ce qui était initialement conçu comme un coup d’État, était destiné à changer un gouvernement d’un secteur plus réactionnaire et brutal de la bourgeoisie, à un autre gouvernement bourgeois qui mettrait un masque de «démocrate». La vague révolutionnaire qui s’est produite ce jour-là a contrecarré les premières tentatives du coup d’État de l’armée. Malgré cela, en raison de la misérable trahison des révisionnistes, néo-révisionnistes et autres opportunistes, le secteur de la petite bourgeoisie qui s’est opposé au coup d’État social-fasciste du 25 novembre 1974, a créé les conditions pour que le projet initialement défini par le MFA soit repris et continué.
Comme les vrais communistes l’ont toujours dénoncé : la nature de classe du coup d’État militaire bourgeois, ainsi que son agenda politique, les pactes successifs entre les Partis et le MFA, n’ont servi qu’à modifier, en faveur de la bourgeoisie, les rapports de force qui, en tant que résultat de la vague révolutionnaire générée le 25 avril 1974, étaient alors en faveur des intérêts de la classe ouvrière et des autres salariés.
Ce sont les révisionnistes, les néo-révisionnistes et autres opportunistes – dits de gauche – qui ont «refroidi» le moment révolutionnaire alors généré et ont permis à la bourgeoisie, de manière graduelle mais croissante de renforcer son pouvoir.
Aujourd’hui, la classe ouvrière et les autres salariés doivent tirer les leçons de ce passé qui les a conduits à la défaite. Et cette leçon est qu’une insurrection populaire comme celle qui a eu lieue le 25 avril 1974 doit avoir une direction ouvrière, une stratégie autonome et doit avoir pour objectif stratégique ultime de détruire le mode capitaliste de production et la construction conséquente du mode de production communiste, de sorte que le prolétariat ne serve plus de force de réserve pour un secteur de la bourgeoisie contre un autre secteur de cette classe exploiteuse.
Pour qu’au lieu d’un autre 25 avril défaitiste, la classe ouvrière puisse réaliser sa révolution prolétarienne et son 1er mai révolutionnaire!
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Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec