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par Jean Goychman.
Après avoir saturé nos organes récepteurs avec la crise de la COVID pendant plusieurs mois, il est temps de revenir aux sujets plus « classiques ». Malgré l’absence d’une campagne électorale traditionnelle, les élections régionales fournissent un sujet de transition vers l’élection présidentielle de 2022.
Il est devenu de bon ton, sur les plateaux télévisés où les débats s’insèrent souvent entre deux points d’actualité, de projeter les résultats des régionales sur ceux de la présidentielle, alors qu’elles sont, par nature, totalement différentes. Les électorats régionaux sont souvent influencés par des particularités ou des situations locales et, même si celles-ci peuvent avoir une influence résiduelle sur le choix présidentiel, elles sont beaucoup moins déterminantes dans cette dernière.
Pour illustrer le propos, on nous dit que le débat sur la sécurité et l’immigration sera déterminant, ou du moins « tête de gondole » de l’élection d’avril 2022 alors qu’il reste secondaire dans certaines régions. De même le problème de l’énergie qui va devenir crucial dans les années à venir semble se restreindre à l’implantation des éoliennes pour les candidats aux régionales alors qu’au niveau national il sera à la base de la réindustrialisation. Il y a également le débat sur l’avenir de la France et de son positionnement dans l’Europe qui n’est guère abordé au niveau des régionales, mais qui devrait, compte-tenu de l’actualité, revenir en force dans la campagne présidentielle. Bref, il apparaît hasardeux de déduire le résultat de l’élection d’avril 2022 de celui de juin 2021.
À ce titre, on peut penser qu’Emmanuel Macron fera tout pour l’empêcher car il sait que dans une proportion de plus en plus importante, la population française veut surtout qu’on lui parle de la France et de son devenir.
Car la dernière consultation sur le sujet date de 2005. Les 55% de Français qui se sont exprimés en rejetant le projet de traité constitutionnel se sont sentis floués par le tripatouillage de notre constitution qui a permis la ratification du traité de Lisbonne, qui reprenait pratiquement le texte refusé.
Ce fut, du reste, la dernière consultation du peuple et elle remonte à 16 ans. Depuis, et, compte-tenu des événements récents, ils sont vraisemblablement encore plus nombreux.
Aujourd’hui, il ne semble plus guère y avoir de figure politique qui veuille revenir sur ce sujet. Une sorte de consensus s’est instauré afin de ne plus remettre en cause l’euro, l’Union européenne et les différents traités, même si la crise sanitaire les a fait voler en éclats. Notre président étant « mondialiste » et l’établissement de ce monde unifié passant par la disparition des peuples et des nations qu’ils ont constituées, il ne reviendra pas sur ce terrain on ne peut plus glissant pour lui.
Il est facile de constater, élection après élection, que les électeurs se déplacent de moins en moins. Certains « politologues » nous disent que cela est dû à un désintérêt grandissant de la chose politique. Ce n’est probablement pas la seule raison car on peut aussi penser que cette désaffection résulte essentiellement d’une absence d’offre politique à laquelle nombre d’entre eux pourrait adhérer.
En mars 1947, le général de Gaulle prononce un discours à Bruneval devant de nombreux résistants : « Le jour va venir où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s’égare la nation et se disqualifie l’État, la masse immense des Français se rassemblera sur la France ».
On peut noter la pertinence de cette vision, plus que jamais d’actualité, et nombreux sont ceux qui craignent la disparition de notre pays. Ceux-la veulent que l’écriture du roman français, commencée il y a des siècles, se poursuive. Encore faudrait-il que, pour se rassembler sur la France, il y ait un « rassembleur ». Il faut bien constater que dans notre actuel sérail politique des candidats déclarés ou supposés comme tel, aucune personnalité ne correspond à cette attente. Il y a des esprits clairvoyants, comme Philippe de Villiers, qui perçoivent ce danger, et qui possèdent au plus profond d’eux-mêmes cet amour pour « leur cher et vieux pays » pour lequel des générations entières se sont sacrifiées. Ceux-là viendront en appui de celui ou celle qui, par sa connaissance de notre Histoire, des aspirations de notre peuple et par son charisme personnel, sera le plus à-même d’accomplir cette noble tâche de redonner l’espoir et la vision d’avenir dont nous avons tant besoin.
Cette personne existe nécessairement, il ne nous manque que son nom.
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