Le maire de Nice Christian Estrosi a décidé d’arborer le drapeau de l’État hébreu sur le fronton de l’hôtel de ville, dans un contexte d’escalade des violences entre Israël et le Hamas, qui se sont étendues à la Cisjordanie occupée.
Petit rappel : Estrosi a le rythme israélien dans la peau depuis longtemps
Le maire de Nice et Président délégué du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi, a décidé d’arborer le drapeau d’Israël sur le fronton de l’hôtel de ville, afin de marquer son soutien à l’État hébreu dans un contexte d’escalade des violences entre Israël et le Hamas.
Dans un tweet publié le 15 mai dans la soirée, Christian Estrosi a affiché une photographie du fronton de l’hôtel de ville sur lequel est érigé le drapeau de l’État hébreu, exactement de la même façon et dans les mêmes proportions qu’est érigé celui de la République française.
Dans sa publication, Christian Estrosi déclare :
« Face au terrorisme du Hamas, toutes nos pensées et notre soutien à Israël. »
Le maire précise toutefois dans une seconde publication qu’il apporte également « toutes [ses] pensées aux #Palestiniens qui ne sont que les otages d’un groupuscule terroriste, le #Hamas ».
Cette décision d’afficher un drapeau étranger sur le fronton de la mairie a suscité l’indignation de certains internautes, estimant que par ce geste, le maire de Nice ne faisait qu’importer un conflit extérieur sur le territoire de la République française.
Le porte-parole de la Jeunesse au sein de La France insoumise (LFI) a vivement critiqué le choix du maire de Nice, en rappelant que Christian Estrosi avait pris un arrêté contre l’affichage des drapeaux étrangers dans certains quartiers durant la Coupe du monde de football 2014, refusant même de le retirer après sa suspension par la Justice. Le responsable de LFI dénonce « un exemple typique d’un nationalisme au service du racisme ».
La menace d’expulsion de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est au profit de colons juifs s’est traduite par un pic de tensions il y a quelques semaines, avant de virer à l’affrontement entre Palestiniens et Israéliens sur l’esplanade des Mosquées, puis à une reprise le 10 mai du conflit entre les mouvements armés de Gaza et l’armée israélienne. Depuis cette date, 192 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes dans l’enclave palestinienne, tandis qu’en Israël, 10 personnes ont été tuées par des tirs palestiniens. Les hostilités se sont aussi étendues à la Cisjordanie occupée, où des heurts avec l’armée israélienne ont fait depuis le 10 mai 19 morts selon un bilan palestinien.
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