Vous avez tout à fait raison, il serait temps que le cinéma redevienne un Art ! ; comme tout « Art » (parlons plutôt aujourd’hui de produit commercial) en décomposition, il va falloir accueillir avec bienveillance une nouvelle forme, une véritable révolution conceptuelle ; et cela ne viendra pas du cocon protégé, du microcosme des entre-soi croulant grassement sous les subventions du CNC.J’ajouterai aussi qu’on est jamais complétement sorti du cinéma muet, ou si rarement avec Stanley Kubrick et toute la grande période du cinéma italien (Bertolucci, Fellini, Visconti, Pasolini ), même si il y a bien sur quelques belles pépites dans le cinéma français à trouver du côté de Jean Renoir, Henri-George Clouzot, Jean-Pierre Melville, Jean-Pierre Mocky, Jean-Pierre Rappeneau et plus récemment Xavier Beauvois (« Des dieux et des hommes ») ; il serait temps de donner un deuxième souffle ( ce n’est pas un de ces Jean-Pierre qui me contredira) au cinéma, mieux que ça , une Renaissance ! et cela se fera avec un cinéma non muet ! un cinéma non conventionnel, non politiquement correct , un Art cinématographique qui aura QUELQUE CHOSE à DIRE et des valeurs à défendre qui soient inscrites dans le spectre du Beau, du Bien et du Juste ! Bien évidemment, ce cinéma là est l’antithèse du cinéma- tendance adoubé par les faveurs du CNC et de Cannes ; il ne peut avoir non les faveurs de toutes les antichambres (exploitants, critiques et autres satellites qui gravitent autour ) du microcosme ou des chapelles pleines d’entre-soi protégé par des subventions en complète disproportion avec leur qualité !, leur créativité ou leur apport artistique !
Pour que la Renaissance de l’Art cinématographique ait une chance de prendre racine, il faudra 2 conditions :
1/ qu’il y ait un premier cinéaste engagé prêt à relever le défi ! qui plante le décor d’un nouvel axe de création , avec un nouveau format cinématographique, induisant une véritable réinitialisation entreprise par un cinéaste non sorti du sérail ni construit par les codes conventionnels du cinéma !
2/ un public prêt à cesser les pleurnicheries sur un cinéma inexistant ou mourant (hors mis le contexte covid), c’est-à-dire un public qui soit prêt à accueillir une variante tout à fait révolutionnaire du cinéma, comme on a su le faire dans les autres arts majeurs comme la peinture, la littérature ou la musique qui existent , chacun, sous tant de déclinaisons !
Je ne suis pas certain que la condition 2/ soit remplie.
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