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Mahmoud Ahmadinejad a officiellement déposé sa candidature pour le scrutin présidentiel à venir. Déjà refoulé par le Conseil des Gardiens de la Constitution en 2017, il a annoncé qu’il boycotterait l’élection si sa démarche n’était pas acceptée.
À l’approche du premier tour des élections présidentielles iraniennes – qui est prévu le 18 juin –, ceux qui souhaitent entrer dans la course doivent déposer leur candidature avant le 15 mai. C’est la démarche qu’a entreprise Mahmoud Ahmadinejad, ancien président du pays de 2005 à 2013. L’homme politique conservateur s’est en effet rendu dans la matinée du 12 mai au Ministère de l’Intérieur afin de présenter sa candidature, désormais conditionnée à l’approbation du Conseil des Gardiens de la Constitution.
Composé de six religieux nommés par le Guide suprême (l’ayatollah Ali Khamenei) et de six juristes élus par le Parlement iranien (le Madjles) sur proposition du pouvoir judiciaire, l’organe avait déjà refoulé Ahmadinejad lorsqu’il avait voulu se présenter en 2017. Et cette année, la presse iranienne dans son ensemble estime que les chances d’obtenir l’onction des gardiens sont presque nulles pour l’ancien président, comme le rapporte l’AFP. De son côté, Mahmoud Ahmadinejad, qui se présente comme « l’enfant du peuple », a averti qu’en cas de disqualification de sa candidature, il boycotterait le scrutin.
« Des millions de personnes à travers le pays m’ont invité à me présenter à l’élection et m’ont même ordonné de venir ici pour m’inscrire, plaçant une lourde responsabilité sur mes épaule s», a-t-il déclaré, cité par l’AFP, estimant que le scrutin à venir était peut-être « la dernière chance » de sauver la République islamique face aux défis du moment, tant sur le plan intérieur qu’en matière de politique étrangère.
En 2013 se terminait le deuxième mandat de Mahmoud Ahmadinejad. Sur la scène internationale, ses huit années de présidence ont entre autres été marquées par des relations houleuses avec l’Occident, en premier lieu avec les États-Unis de George W. Bush mais aussi Israël. En 2005, une fake news lui attribuant une citation erronée selon laquelle il aurait appelé à « effacer Israël de la carte », déclenche une tempête internationale.
Le tollé est général et les pays occidentaux y voient la preuve que si l’Iran obtenait l’arme nucléaire, le pays chercherait aussitôt à l’utiliser contre l’État hébreu. Il s’est toutefois avéré que la déclaration faite en farsi par le président iranien avait fait l’objet d’une traduction douteuse puisqu’elle évoquait en fait un effondrement intérieur du système politique israélien, comme l’ont plus tard admis certains hauts responsables de l’État hébreu.
Au mois de mars 2021, Mahmoud Ahmadinejad s’est exprimé auprès de RT à propos de l’accord sur le nucléaire iranien, qui n’a selon lui « donné aucun résultat positif dans la pratique » et n’est pas « en mesure ou capable de résoudre les différends ».
À près d’un mois du scrutin présidentiel, plus d’une centaine de personnes, en grande majorité inconnues, ont déposé un dossier au Ministère de l’Intérieur. D’après le calendrier officiel, la liste des candidats retenus par le Conseil des Gardiens doit être connue le 26 ou 27 mai.
source : https://francais.rt.com
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