La France se dirige lentement, mais sûrement, vers un régime de ségrégation sanitaire. Celui-ci a besoin d’une assise légale au-delà de la propagande mortifère à grande échelle à laquelle les populations sont soumises à haute dose, ce Gouvernement Castex est en train de la lui donner, avec le projet de loi relatif à la gestion de la sortie de la crise sanitaire. Car pour faire passer l’accès restreint à certains espaces publics à des personnes « saines » et le prouvant, il faut bien vendre une « sortie » de crise sanitaire. Car il n’y plus de crise, c’est un état permanent, c’est cette « nouvelle réalité ». Et une nouvelle réalité, qui ne fait pas l’unanimité, comme on peut le voir apparaître maintenant sur des murs, « France Libre, réveille-toi!« .
En avril, le Premier Ministre avait déposé à l’Assemblée Nationale un projet de loi visant à réguler la question de la sortie de la crise (voir le texte initial ici). L’urgence ou la crise ne sont que des états temporaires, or cela fait longtemps que les Français sont confrontés à l’établissement de nouvelles normes sociales.
L’article 1er de ce texte, le pass sanitaire, est en fait l’enjeu principal, ce qui doit être accepté au nom d’une fausse « normalisation », puisqu’il s’agit de la normalisation d’un régime de ségrégation sanitaire. Rappelons, que les régimes de ségrégation prévoient un accès sélectif au territoire, en fonction de critères discriminants. En l’occurrence, il ne s’agit pas d’être Blanc ou Noir, mais d’être « sain » et de le prouver puisque ce n’est pas visible, le reste de la population étant « potentiellement non-saine ».
Article 1er : Régime de sortie de l’état d’urgence sanitaireIntroduction de la base législative nécessaire à la mise en œuvre d’un « passe sanitaire », via la possibilité donnée au Premier ministre de subordonner l’accès à certains lieux, établissements ou événements impliquant de grands rassemblements de personnes, pour certaines activités, à la présentation :
– d’un résultat de dépistage révélant une absence de contamination au covid-19 ;
– d’un justificatif de l’administration d’un vaccin contre le covid-19 ;
– ou d’une attestation de rétablissement à la suite d’une contamination [CL153 du Gouvernement].
Impossibilité expresse d’exiger la présentation de ces documents pour l’accès à d’autres lieux, établissements et événements que ceux visés par le dispositif [sous-amendement CL162 de Mme Braun-Pivet (LaREM) au 153 du Gouvernement].
Possibilité, pour le Premier ministre de continuer à prendre des mesures de couvre-feu jusqu’au 30 juin 2021 inclus, au sein d’une plage horaire comprise entre 21 heures et 6 heures maximum [CL152 du Gouvernement].
Possibilité, pour les commissions parlementaires, de consulter le conseil scientifique [CL104 de M. Houlié (LaREM)].
Le régime d’apartheid sanitaire s’installe tranquillement et est complété par la possibilité reconnue aux autorités de confiner les personnes, donc de les isoler, non pas dans le lieu choisi par elle, mais dans un autre lieu (art. 4. 1°.b) du projet de loi) – plus adapté. La porte est ouverte à toutes les dérives …
Certaines réactions se font sentir, un sentiment de révolte se développe petit à petit. Certains sénateurs, comme Alain Houpert, fustigent contre l’adoption de ce texte et estiment que le Gouvernement considère un peu vite acquis le vote du Sénat.
Des voix très différentes se lèvent pour condamner, à la fois la manière dont ce projet de loi a été adopté et le fond :
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