Un peu plus d’un millier de roquettes ont été tirées à partir de la bande assiégée de Gaza sur le nord, l’est et le sud de Tel-Aviv ainsi que Jérusalem et d’autres localités en Palestine. Quinze roquettes ont été tirées par les Brigades Al-Qassam sur Dimona où est situé l’un des plus anciens sites nucléaires militaires israéliens après le ciblage de l’oléoduc d’Eilat et les dépôts de carburants d’Ashkelon (Askalan).
Cette quatorzième confrontation entre les palestiniens et les israéliens diffère des précédentes: Tel-Aviv a été ciblée moins de trois jours après le début des hostilités alors qu’en moyenne n’était ciblée qu’après deux à trois semaines d’hostilités; un véhicule du Shin Beth et un autre véhicule militaire furent la cible de missiles antichar Kornet; les renforts d’unités militaires israéliennes ne comportent pas d’hélicoptères d’attaque au sol, ce qui démontre que les israéliens ne sont pas sûr de l’absence de missiles Sol-Air portatifs à Gaza; les troubles et les émeutes à l’intérieur de la Palestine historique et dont le statut ne fait l’objet d’aucune négociations avec les palestiniens ont mené à l’état d’urgence et le verrouillage complet de la ville de Lod, non loin de l’aéroport international de Ben Gourion, une première depuis 1948.
Cette confrontation dans laquelle les israéliens ont couru tête baissée est manifestement un piège complexe dont l’enjeu dépasse le cadre régional et s’inscrit dans les dernières évolutions de la géostratégie mondiale.
Ce piège se refermera de plus en plus à mesure que le leadership israélien adoptera plus de mesures militaires et sera plus enclin à une escalade risquée sur tous les plans.
Autre constat: l’efficacité du système israélien “Iron Dome” ou Dôme de fer est toujours aussi controversée et carrément remise en question face à des roquettes artisanales n’ayant aucun dispositif de guidage.
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