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par Alexandre Lemoine.
Dans les mois à venir les États-Unis se focaliseront sur la fermeture de la prison de Guantanamo. Cela avait été promis encore par l’ancien président Barack Obama, mais ce dernier n’a pas tenu sa promesse. Malgré la disposition de Joe Biden, il a toutes les chances de suivre le même chemin que son prédécesseur démocrate.
L’administration américaine se penchera dans les mois à venir sur la fermeture de la prison spéciale sur la base navale louée depuis 1903 dans la baie de Guantanamo (Cuba). C’est ce qu’a annoncé le secrétaire d’État américain Antony Blinken. « C’est certainement le but », a confirmé le chef de la diplomatie américaine sur CBS.
Dans les années 1990, sur le territoire de la prison spéciale actuelle se trouvait un camp de filtration prévu pour les réfugiés de Cuba et d’Haïti qui tentaient de se rendre en Amérique.
La décision de créer un établissement pénitentiaire spécial sur le territoire de la base navale a été prise par le Pentagone conformément au programme de lutte contre le terrorisme de l’ancien président George W. Bush. Ainsi, entre novembre 2001 et mars 2002, la Maison Blanche a signé plusieurs décrets portant non seulement sur la création de la prison, mais également sur la détermination du statut des prisonniers placés dans cet endroit et la création d’organes judiciaires spéciaux, ce qu’on appelle des commissions militaires, qui seraient placées sous la juridiction du Pentagone. De cette manière, le camp de détention provisoire a été « reformaté » en véritable prison.
L’entretien du site de Guantanamo pour des criminels très dangereux coûtait 400 millions de dollars par an au Trésor américain. Sachant que la prison faisait régulièrement l’objet de scandales liés généralement aux tortures des prisonniers pour obtenir les informations nécessaires aux organes de sécurité américains. Des démissions à cet égard ont encore lieu à ce jour.
Ainsi, en 2019, le vice-amiral de la marine américaine John Ring a été démis de ses fonctions de chef de la base navale américaine de Guantanamo. Le motif formel a été « la perte de sa capacité de gestion », mais cette affaire pourrait être liée au traitement inapproprié des détenus, ce qui a attiré plusieurs fois l’attention des organisations des droits de l’homme.
L’administration de l’ancien président américain Barack Obama a exprimé plusieurs fois son intention de fermer Guantanamo, mais elle n’est jamais allée au bout de ses promesses. Donald Trump avait une autre vision du statut scandaleux de ce site, qui avait même évoqué l’éventuelle augmentation du nombre de prisonniers, notamment avec des combattants radicaux capturés par les Américains en Syrie. De plus, pendant la présidence de Donald Trump ont été rapportés des projets de reconstruction de Guantanamo.
En 2018, de telles informations ont été relayées par des revues militaires. Il était affirmé qu’il était prévu de « prolonger la vie » de l’établissement pénitentiaire de plusieurs dizaines d’années en construisant une cantine pour les gardiens, avec une durée de service de 20 ans, ainsi que de réparer les baraquements pour une durée supérieure à 50 ans. Tout en annonçant à part un projet de créer un bloc de détention moderne.
Près de 40 prisonniers sont détenus à Guantanamo. 15 d’entre eux sont des « détenus très importants ». Le camp numéro 7, le bloc avec des conditions de détention plus sévères et imprévisibles, était prévu pour ces prisonniers. Il a été rapporté que c’est ce secteur précis qui était hors service.
En avril, le Commandement Sud des forces armées américaines a rapporté que tous les prisonniers les plus dangereux ont été transférés dans le bloc voisin, au camp numéro 5. Il a été précisé que cela avait été fait notamment afin « d’optimiser les frais opérationnels ». On ignore si c’est un « prélude » à la fermeture de toute la prison spéciale.
C’est non seulement la continuité conditionnelle de Barack Obama qui pousse actuellement Joe Biden à mettre un point dans le sort du site scandaleux sur la base navale de Guantanamo, mais également toute la logique de cessation de campagnes militaires étrangères, notamment le retrait du contingent d’Afghanistan.
Cependant, les observateurs indiquent que seule l’intention de fermer Guantanamo ne suffit pas : de sérieux obstacles politiques et juridiques se dressent sur le chemin de l’administration américaine.
Avant tout, en cas de fermeture de la prison spéciale il faudra trouver un endroit pour détenir une quarantaine de criminels extrêmement dangereux. Conformément à la législation américaine, il reste interdit aux autorités fédérales de transférer arbitrairement des détenus dans les prisons qui se trouvent sur la partie continentale du pays. Le travail en ce sens nécessite une coordination étroite avec le congrès.
Bien que le Capitole soit contrôlé par les démocrates, leur nombre n’est pas suffisant pour entreprendre des changements. Sans oublier que certains représentants du Parti démocrate sont du même avis que les républicains à ce sujet : le site doit poursuivre son travail. Ainsi, les conditions pour une décision révolutionnaire ne seraient pas encore réunies.
source : http://www.observateurcontinental.fr
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