Le président russe a soumis à la Douma le retrait du traité de surveillance militaire Ciel ouvert, que Moscou avait dénoncé en réponse à la sortie des États-Unis de l’accord fin 2020. La procédure de sortie pourrait être entérinée avant fin mai.
Le président russe Vladimir Poutine a présenté ce 11 mai au Parlement un projet de loi visant à officialiser la sortie de la Russie du traité Ciel ouvert, un pacte qui permet des vols de surveillance non armés au-dessus des pays signataires afin de vérifier la réalité des limitations d’armements.
Les États-Unis ont quitté ce traité de contrôle en novembre 2020, l’une des dernières décisions de Donald Trump en tant que président. Washington a accusé Moscou de violer le traité, ce que la Russie a réfuté, déclarant en janvier qu’elle se retirerait également du traité. En février, les autorités russes avaient assuré « laisser la porte ouverte » à un retour aux dispositions du traité si les États-Unis en faisaient de même, mais les négociations sont restées au point mort.
Pour justifier ce retrait, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué ce 11 mai que les autres signataires, de nombreux pays européens membres de l’OTAN et le Canada, allaient transmettre leurs informations sur la Russie à Washington.
Une sortie du traité actée « d’ici la fin du mois de mai »
Pour que le projet de loi soit adopté, il doit passer par la Douma, la chambre basse du Parlement devant laquelle s’est présenté Vladimir Poutine ce 11 mai pour proposer que la Russie quitte le traité. Puis par le Conseil de la Fédération, la chambre haute, avant d’être signé par le président.
Leonid Slutsky, chef de la commission des affaires étrangères de la Douma, a déclaré dans un communiqué être confiant quant à l’adoption du projet de loi et que le Parlement « soutiendrait sans réserve » la proposition de Vladimir Poutine. « Toutes les procédures de retrait du traité devraient être achevées d’ici la fin du mois de mai, nous ne le ferons certainement pas traîner », a-t-il détaillé.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017, Washington a considérablement réduit sa participation aux organisations internationales. En 2018, les États-Unis se sont retirés de l’UNESCO et du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH). Un an plus tard, Donald Trump a retiré son pays du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), avant de quitter le traité « Ciel ouvert ». Le traité « New Start » portant sur la prorogation du Traité de réduction des armements stratégiques a en revanche été prolongé par les États-Unis et la Russie le 3 février pour une durée de cinq ans.
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