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par Georges Feltin-Tracol.
Cela fait de nombreux mois que les diplomaties occidentales, en particulier les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne, la Suède et la France, ne cachent plus leur mécontentement à propos de l’incarcération de Alexeï Navalny. Après une tentative bizarre d’empoisonnement en août 2020 et une vingtaine de jours de grève de la faim, il vient d’être hospitalisé et recommence à se nourrir. Chancelleries occidentales et officines de presse officielles s’indignent de la persécution de celui qu’elles présentent comme le principal opposant à Vladimir Poutine.
Cette belle unanimité est cependant fêlée par l’attitude d’Amnesty International. Cette ONG cosmopolite a retiré son soutien au détenu russe le plus célèbre des plateaux-télé parce qu’il a frayé, il y a une quinzaine d’années, avec des groupuscules ethno-nationalistes russes. Premier prix permanent des faux-culs, Amnesty International ne souhaite pas aider une personne qui aurait tenu naguère des « propos haineux »… Toutefois, sa décision suscitant l’incompréhension, l’association pourrait se raviser.
Escroc notoire qui a profité des failles béantes d’un système juridique toujours en élaboration, Alexeï Navalny a été condamné selon les normes, les règles et les procédures légitimes du droit pénal russe. Quand Washington, Londres, Berlin, Varsovie et Paris menacent Moscou à propos de la dégradation de l’état de santé de ce citoyen russe, il s’agit d’une ingérence manifeste dans les affaires intérieures d’un État souverain. Malgré des mises en cause souvent grotesques et qui frisent parfois la déclaration de guerre, les dirigeants russes, Vladimir Poutine en tête, conservent un calme olympien. Leur sérénité tranche avec la fébrilité de l’Hyper-Caste mondialiste. L’Occident américanomorphe se scandalise de la paille dans l’œil russe, mais ignore sûrement l’immense poutre dans le sien.
Cette poutre monstrueuse s’appelle Julian Assange. Depuis plus de deux ans, le courageux lanceur d’alerte australien croupit dans la prison de haute sécurité de Belmarsh en Grande-Bretagne. La Suède a finalement abandonné les poursuites au sujet d’hypothétiques viols. Julian Assange devrait être en liberté. Il continue pourtant à être séquestré. Ses conditions de vie sont difficiles. On le traite comme un terroriste. Soumis à un strict isolement, il subit des tortures mentales et des privations de soins. Les tribunaux britanniques doivent statuer sur son extradition vers les États-Unis qui l’accusent d’espionnage. Son crime ? Être à l’origine des fameux WikiLeaks. Dans cette triste affaire, la « jugesse » Vanessa Baraitser répète l’attitude de ses néfastes prédécesseurs qui écrasèrent au cours des quatre derniers siècles les Jacobites (partisans de la dynastie des Stuart), les Écossais, les catholiques anglais, les Irlandais, les paysans hostiles aux enclosures, les ouvriers luddites et les mineurs. Leurs jugements indignes constituent une interminable liste de massacres collectifs.
Julian Assange est plus à plaindre que Alexeï Navalny. Le premier ne bénéficie cependant pas de la couverture médiatique en faveur du second. Pourquoi ce traitement inique ? Si on emploie la lecture symbolique des patronymes en français, Navalny fait penser à « naval », c’est-à-dire au monde de la Mer. Alexeï Navalny ne travaille-t-il pas, directement ou non, contre les intérêts vitaux de sa mère-patrie et pour les thalassocraties occidentales ? Selon cette même lecture symbolique rapportée aux éléments, Assange se réfère à l’Air et aux anges. Julian Assange a dévoilé au monde entier la réalité : la volonté d’appropriation planétaire du Bloc occidental-atlantiste (BOA), lui-même inféodé à quelques « États profonds » bien connus et à leurs cliques financières – bancaires.
Les récits médiatiques ont beau expliqué le contraire. Les honnêtes gens savent que Alexeï Navalny est un traître et Julian Assange un héros.
source : http://euro-synergies.hautetfort.com
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