Nous avons tous été estomaqués quand nous avons appris la nouvelle. Sergio, notre pote Sergio Tornaghi, que nous connaissons depuis tant d’années et qui vit aujourd’hui, avec ses ânes et ses poules, au fin fond du Périgord Vert, venait d’être raflé au saut du lit, comme plusieurs autres réfugiés italiens des « années de plomb », quarante ans après les faits qui leur sont reprochés.
Au début des années 1980, comme des centaines de militants d’extrême gauche italiens, Sergio s’est réfugié en France. Pour échapper à une répression féroce et aveugle : dans son cas, une condamnation à perpétuité par contumace et sans preuves.
Comme tous ces réfugiés, avec le temps, il a mené sa barque sans faire de vagues. Mariage, enfants, boulot… Nous avons vu grandir ses deux filles, Diane et Flore. Et partagé tant de moments ensemble.
Par deux fois en 1986 et en 1998, la justice française a refusé son extradition, réclamé par l’État italien. Car le dossier est vide. Les accusations qui pèsent sur Sergio ne tiennent qu’à la parole d’un seul repenti sans aucunes preuves de ses dires, mais qui rendaient impossible pour celui qui était concerné, de les contredire. Il fallait prouver que ces accusations était fausses. Mais comment ?????
Cette parole vaut-elle assez pour envoyer aujourd’hui, quarante ans après, un homme de 63 ans finir ses jours en prison ? Pourquoi cet acharnement ?
Des ami(e)s de Sergio
Cagnotte en soutient à Sergio Tornaghi pour le paiement des frais représentés par les démarches judiciaires en vue de sa menace d’extradition. http://paypal.me/pools/c/8z8l8vvsTp
PS :
Pourquoi alors a-t-il fuit l’Italie pour se réfugier en France ? Tout simplement pour échapper aux lois d’exceptions italiennes qui autorisaient de maintenir en détention un inculpé pendant plus de 11 ans sans jugement et c’est pour cela qu’Il a obtenu la protection de l’état français depuis des décennies…
Je rappelle aux incrédules éventuels que ces années sont appelées en Italie « les années de Plomb » et je les invite à consulter le lien suivant pour se mémoriser quelle « belle » démocratie était l’Italie (et le monde) dans les années 70/80… quel intérêt y a-t-il à réveiller tout ça ? : https://fr.wikipedia.org/wiki/Propaganda_Due?fbclid=IwAR32UUO1bCkwHnrg…
La République française se déshonorerait à retirer la protection qu’elle accorde à Sergio.
La seule façon de clôturer ces « années de plomb » n’est possible que dans une loi d’amnistie qui permettra à l’Italie de tourner, réellement et enfin, une triste page de son histoire !
Nous vous demandons de signer et partager au maximum cette pétition de soutien.
D’avance merci !
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir