La leçon écossaise ramène au centre du jeu l’incontournable principe d’effectivité
Doctrine politique de Vigile
- Adopter le référendum comme voie d’accès à la souveraineté sans valider l’effectivité d’une éventuelle victoire du Oui, c’est enfermer la direction politique d’un mouvement souverainsime dans un cadre stratégique qui s’avère un cul-de-sac. Il faut s’assurer de la force avant la légitimité car la force prime le droit.
Des éléments importants à souligner
- « Alors que le nombre d’électeurs en faveur de l’indépendance atteint des sommets, pour la première fois, trois partis indépendantistes sont en lice dans cette élection.» ;
- « Même si elle dit toujours vouloir « un référendum légal », la première ministre écossaise a récemment haussé le ton. « Si Boris Johnson veut le bloquer [le référendum], il devra nous traîner en cour », a-t-elle déclaré à Glasgow. Cette nouvelle stratégie a été définie en janvier dernier dans un document gouvernemental appelé The Road to a Referendum. Sans négociations préalables, Holyrood pourrait invoquer l’article 30 du Scotland Act lui permettant de voter une loi dans des domaines normalement réservés à Westminster. Pour s’opposer au référendum, Londres n’aurait alors d’autre choix que d’en appeler à la Cour suprême.»
Pour lire le texte intégral
https://www.ledevoir.com/monde/europe/600105/europe-l-ecosse-en-route-vers-un-second-referendum
Alors qu’un Écossais sur deux est en faveur de l’indépendance, ce scrutin est devenu une sorte de référendum sur le référendum. Pour la plupart des observateurs, si Nicola Sturgeon était réélue avec une majorité absolue de 65 députés, elle pourrait invoquer la légitimité des urnes pour forcer l’organisation d’un second référendum comme elle le promet sur toutes les tribunes. Et cela malgré la fin de non-recevoir que lui oppose toujours Boris Johnson. Car, au Royaume uni, le parlement écossais n’a pas la compétence pour tenir une telle consultation sans l’accord de Londres.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec