L’affaire – sortie par Mediapart – qui oppose Éric Zemmour à sept plaignantes est en train de se diriger vers une espèce de non-lieu : non seulement les femmes qui se disent victimes des agissements goujatiques du vieux pied-noir n’ont pas porté plainte, ou pas encore, mais en plus, les deux principaux médias qui emploient l’essayiste ne l’ont pas mis en sommeil.
Le dernier vieux mâle blanc en date qui a subi les foudres du mouvement MeToo (après Tex, Bigard et Sébastien), c’est le spécialiste du football et animateur-chroniqueur Pierre Ménès, qui a pris du recul, sur demande de la chaîne, et qui se dit « au fond du trou ». Pas de trou ni de fond en revanche pour Éric Zemmour, qui conserve sa chronique dans Le Figaro et son rond de serviette sur CNews. Comme LCP avec Haziza !
Il faut dire que Zemmour, le protégé de Bolloré, a fait monter l’audience de la chaîne d’informations du groupe Canal+ jusqu’à concurrencer BFM TV, la maison d’en face de Patrick Drahi. C’est un peu la guerre médiatique du national-sionisme (NS) contre le socialo-sionisme (SS), pour dire les choses grossièrement. Et dans ce bras de fer, le NS est en train de tailler des parts de marché au SS.
BFMTV, qui conserve son leadership pendant la journée, se fait passer devant par sa rivale à partir de 17h. « Les tranches du soir de CNews, portées successivement par Laurence Ferrari (Punchline), Christine Kelly et Eric Zemmour (Face à l’info), Pascal Praud (L’Heure des pros 2), Anne Fulda (L’Heure des livres) et Yves Calvi (rediffusion de L’Info du vrai) sont toutes devant BFMTV », relève ainsi TV Magazine. BFMTV ne reprend le dessus qu’à partir de 22h. En deux ans, l’audience de CNews a été multipliée par 2,3. Et cela, grâce notamment à Pascal Praud et Eric Zemmour. Ce dernier attire entre 700.000 et 900.000 téléspectateurs tous les soirs. (20 Minutes)
Voilà pour les audiences. Du côté de la campagne Zemmour 2022, une opération a lieu actuellement qui voit des autocollants pro-Zemmour fleurir dans les grandes villes.
Avant cela, on a eu l’affiche géante du polémiste dans les rues d’Aix-en-Provence.
Tout est parti du hashtag « Génération Zemmour », qui reprend le slogan Génération Mitterrand pour la réélection du président socialiste dans la campagne 1988. On y voit un champ de lavande :
Dans le sommaire éditorial de la dernière émission Face à l’info, présentée par Christine Kelly et animée par Éric Zemmour, pas un mot sur l’affaire Zemmour. Sûrement un oubli. À la place, on a droit à la révolte des producteurs de coquilles Saint-Jacques contre le projet d’installation d’éoliennes à Saint-Brieuc.
On a retrouvé une émission datant de 2020, Z&N sur Paris première, dans laquelle Zemmour, qui officie avec le pauvre Naulleau – devenu le jouet d’Hanouna –, recevait l’avocat Juan Branco, qui sera lui aussi accusé d’agression sexuelle sur une jeune innocente de 20 ans. Mais c’était bien avant les révélations de Mediapart et le revirement de l’amoureuse du jeune révolutionnaire… On espère que Naulleau n’a pas fait de bêtises, lui non plus !
On notera tout de même l’extrême agressivité de Naulleau à l’encontre de l’ancien disciple de Descoings, qui garde son calme (Branco, pas Descoings, qui est mort, comme son école). Comment fait-il pour ne pas souffleter ou défier en duel le shabbat goy d’Hanouna ? Rien que pour ce sang-froid, bravo à Branco. Se tenir droit sous les morsures du roquet, c’est pas donné à tout le monde.
Conclusion : pour l’instant, aucune des sept plaignantes n’a porté plainte. mais il y a plus grave, et ça vient de nous sauter aux yeux : Face à l’info met aux prises une seule femme, de couleur, avec quatre mâles blancs, dont trois vieux… Que fait Rokhaya Diallo ?
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation