Les attaques anti-asiatiques érodent l’image des États-Unis alors que Biden reconstruit les liens avec le Pacifique

Les attaques anti-asiatiques érodent l’image des États-Unis alors que Biden reconstruit les liens avec le Pacifique

par Marrian Zhou et Alex Fang.

La rhétorique de Trump sur la Chine citée comme source de partialité contre les Américains d’origine asiatique.

Lorsque la New-Yorkaise de 65 ans, Vilma Kari, a été brutalement agressée alors qu’elle se rendait à l’église le 29 mars, le crime a fait la une des journaux dans son pays natal, les Philippines.

Les politiciens là-bas, y compris la vice-présidente Leni Robredo et le sénateur Manny Pacquiao, un boxeur professionnel adulé dans le pays, tous les deux candidats potentiels à la présidentielle, ont rapidement pris la parole après la diffusion d’une vidéo par les médias locaux. Dans la vidéo, Brandon Elliot, un sans-abri de 38 ans, hurle : « Tu n’es pas chez toi ici ! » avant de donner des coups de pied à Mme Kari et de la frapper au visage. À l’arrière-plan, des gens regardent sans intervenir.

Robredo a dénoncé l’attaque comme « une tournure épouvantable des événements ». Dans des montages photographiques publiés par Pacquiao, on peut voir le champion de boxe vêtu d’une armure en acier, avec la légende : « Arrêtez d’attaquer les Asiatiques qui ne peuvent pas se défendre. VENEZ PLUTÔT VOUS BATTRE CONTRE MOI ».

Leur réaction a été reprise par le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin. « La réponse au racisme doit être policière et militaire, pas compréhensive », a déclaré Locsin dans un message Twitter à propos de l’agression. « Les racistes ne comprennent que la force ».

L’incident fait partie d’un récent pic de violence anti-asiatique à travers l’Amérique. Bien que les crimes haineux globaux aient diminué l’année dernière, les crimes haineux anti-asiatiques signalés à la police ont augmenté de près de 150% dans 16 des plus grandes villes américaines au cours de la même période, selon un rapport du Center for the Study of Hate and Extremism de l’Université, San Bernardino de Californie.

Le racisme est plus qu’un phénomène domestique inquiétant aux États-Unis. Il est également devenu un handicap à l’étranger : reflété dans toute l’Asie, grâce aux médias sociaux, il représente l’exemple le plus évident de l’incapacité des États-Unis à être à la hauteur des nobles idéaux qu’ils prêchent à l’étranger. La montée de la violence anti-asiatique a suscité des vagues de sympathie de la part des pays d’origine des immigrés ainsi que des reproches diplomatiques de ces mêmes pays et a offert aux médias d’État chinois un ensemble de puissants arguments pour critiquer les États-Unis.

Beaucoup blâment l’ancien président Donald Trump, qui a ouvertement soutenu le nationalisme blanc et attisé le sentiment anti-chinois chez lui et à l’étranger, se référant fréquemment au Covid-19 comme étant un « virus chinois » et défendant les politiques de confrontation en accusant la Chine de « viol » économique.

Cependant, pour les Américains d’origine asiatique, les conséquences de ces commentaires ne se sont pas limité aux relations américano-chinoises, ni à l’ère Trump. Sous la nouvelle direction du président Joe Biden, le nombre de crimes haineux envers les Asiatiques n’a pas diminué – au contraire, ils sont devenus beaucoup plus fréquent.

Cette tendance fut le plus tragiquement soulignée le 16 mars dernier par le meurtre de six femmes d’origine asiatique à Atlanta, en Géorgie. Ce massacre horrible a déclenché des manifestations dans les grandes villes du pays, envoyant des ondes de choc à travers l’Asie.

L’intense concentration sur la violence anti-asiatique en Amérique intervient alors que l’administration Biden cherche à reconstruire sa crédibilité et sa popularité dans la région, où les États-Unis ont récemment condamné les violations des droits de l’homme au Myanmar et au Xinjiang en Chine.

« C’est une tache sur la capacité des États-Unis à défendre les droits de l’homme dans le monde », affirme Aynne Kokas, professeure en études des médias spécialisée dans les relations américano-chinoises à l’Université de Virginie.

Cela donne également aux adversaires politiques une excuse commode pour ignorer la critique internationale de leurs propres lacunes en matière de droits de l’homme. « Les États-Unis ont toujours eu un énorme problème de racisme que les gouvernements d’Asie soulèvent souvent pour mettre en sourdine leurs propres abus », a déclaré Brad Adams, directeur exécutif de la division asiatique de Human Rights Watch. « Mais cela ne veut pas dire qu’ils ont tort ».

Un changement d’opinion vis-à-vis de l’image des États-Unis est perceptible parmi leurs plus proches alliés asiatiques.

Lorsque Jang Ho-kyeong, un jeune de 26 ans fraîchement sorti du service militaire obligatoire dans sa Corée du Sud natale, a entendu parler des meurtres à Atlanta, il s’est senti triste et en colère – mais pas surpris. Jang, qui a étudié aux États-Unis, avait senti des tensions monter depuis l’année dernière, lorsque le président de l’époque, Trump, avait commencé à blâmer la Chine pour la pandémie de coronavirus.

Selon lui, les attaques à Atlanta, après les déclarations de Trump et la mauvaise gestion de la crise des coronavirus par le pays, ont accéléré le changement d’opinion de beaucoup de Sud-Coréens à propos du principal allié de leur pays. La Corée du Sud a envoyé un responsable de l’ambassade à Atlanta après la fusillade, bien que la réponse de Séoul ait été mesurée.

« Je pense qu’il est maintenant plus facile de trouver des gens qui disent que les États-Unis ne sont pas le pays avancé que nous avons toujours admiré », a conclu Jang.



La scène de crime du Gold Spa après la fusillade meurtrière dans un salon de massage et deux spas dans la région d’Atlanta, en Géorgie, en mars dernier (Crédit photo: Reuters)

Aux États-Unis, a-t-il rappelé, « j’ai eu des expériences racistes partout, des gens qui m’insultaient ou d’autres me demandant : « Hé, pouvez-vous m’apprendre un peu de calcul ? »

« Cela dit, je n’ai jamais ressenti de menace de violence physique, mais c’est probablement parce que je suis un homme adulte. Mes amies ont toutes ressenties du racisme mêlé d’agressions physiques et sexuelles ».

À la suite des attentats d’Atlanta, un éditorial du 23 mars dans le journal sud-coréen Maeil Business Newspaper a remis en question le rôle de Washington en tant que leader mondial, en particulier sa critique des conditions des droits de l’homme dans des pays comme la Corée du Nord, la Chine et le Myanmar.

« Avant que nous puissions reconnaître la politique étrangère américaine comme étant sincère, les États-Unis doivent redoubler d’efforts pour prévenir les crimes de haine dans leur propre pays », a déclaré le journal.

L’argument n’a pas non plus été manqué en Chine. Lors d’un incident plus tôt en mars, l’agression d’une Chinoise de 76 ans à San Francisco a provoqué l’indignation après qu’une vidéo de la femme de langue cantonaise, l’œil meurtri, ait été largement diffusée dans les médias d’État chinois. L’agence de presse Xinhua a profité de l’occasion pour affirmer « qu’en fait, le racisme dévastateur n’est que la pointe de l’iceberg du bilan désastreux des États-Unis en matière de protection des droits de l’homme ».

Xinhua a poursuivi en soulignant que le « bilan déplorable » des États-Unis pouvait être attribué au traitement abusif du pays contre les Indiens, les esclaves africains et les ouvriers chinois dans le passé.

Bien que les abus racistes soient avant tout considérés comme un phénomène national, les experts qui suivent les crimes de haine disent qu’ils sont étroitement liés aux événements internationaux. Les pics d’hostilité envers des groupes ethniques spécifiques semblent souvent inspirés par des incidents à l’étranger.

Au cours de la dernière décennie, selon Brian Levin, directeur du centre de recherche de la CSU, les deux pires mois pour les crimes haineux anti-asiatiques enregistrés par le FBI ont été en juillet 2018 – lors du pic de la guerre commerciale américano-chinoise, lorsque les deux pays se sont mutuellement stigmatisé et ont imposé des droits de douane s’élevant à des milliards de dollars – et en février 2014, lorsqu’un rapport accablant des Nations unies a énuméré les violations des droits de l’homme par la Corée du Nord.

Certains Américains d’origine asiatique attribuent la responsabilité de la récente montée du sentiment anti-asiatique à Trump. Il a accédé au pouvoir en 2016 dans un « paroxysme de rage blanche », selon Kaiser Kuo, rédacteur en chef de l’agence de médias numériques américaine SupChina et animateur du podcast Sinica.

Sous un président qui approuvait à la fois le racisme intérieur dans son pays et une politique étrangère plus extrême et plus conflictuelle vis-à-vis de l’étranger, les États-Unis ont même dépeint leurs alliés comme des électrons libres de leurs pactes d’alliance. La pandémie a ajouté de l’huile sur le feu, Trump faisant souvent référence au Covid-19 comme étant un « virus chinois » ou le « virus de Wuhan ».

Kuo voit des parallèles entre la colère des États-Unis face à la concurrence stratégique de la Chine et les inquiétudes existentielles de l’Amérique blanche.

Les États-Unis ont le sentiment que « leurs bons jours touchent à leur fin », d’après lui. « Ils ne jouiront plus de ce [privilège], tout comme l’Amérique blanche est de plus en plus menacée par l’avènement d’une population majoritairement non blanche… Ils se comportent de la même manière irrationnelle, avec la même fureur aveugle ».


Andrew Nathan, professeur de politique chinoise à l’Université de Columbia, a convenu que la montée en puissance de la Chine effrayait les Américains. Mais certains politiciens « exagèrent cela en prétendant que la Chine menace notre mode de vie ».

Il a cité des exemples tels que l’ancien président, son secrétaire d’État Mike Pompeo et, plus récemment, le sénateur conservateur Josh Hawley du Missouri. « Ils le font à des fins de politiques nationales pour obtenir le soutien des électeurs en colère, et ce sont ces gens qui, à mon avis, font dangereusement parler de la Chine ».

« Il est logique de dire que le gouvernement chinois a mal géré le virus au début et n’a pas été transparent sur les informations », a déclaré Nathan. « Nous pouvons donc blâmer [le président chinois] Xi Jinping pour cela. Nous ne pouvons pas blâmer le peuple chinois pour cela ».

« Mais le fait que nous ayons eu un demi-million de morts aux États-Unis – c’était la faute de Trump, ce n’était pas la faute de Xi Jinping ».

Un nouveau virage ?

Alors que l’administration Biden cherche à tracer une nouvelle voie sur les questions raciales, elle semble avoir des problèmes à saisir la particularité du racisme anti-asiatique. Biden et la vice-présidente Kamala Harris se sont exprimées quelques jours après la fusillade d’Atlanta, et le président a appelé à plusieurs reprises à mettre fin aux crimes haineux anti-asiatiques. Son administration a annoncé des mesures telles que le renforcement de la législation sur les crimes haineux pour inverser la montée de la violence contre la communauté des Américains d’origine asiatique et ceux des îles du Pacifique.

Robert Ross, professeur de politique au Boston College, a déclaré : « Le dire une ou deux fois ne suffira pas ». Mais il a convenu : « C’est le genre de politique intérieure dont nous avons besoin ».



Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris s’entretiennent avec des dirigeants américano-asiatiques à l’Université Emory d’Atlanta en Géorgie (Crédit photo : Reuters)

Pendant ce temps, le Parti démocrate de Biden est sous pression pour qu’il soit dur avec la Chine. « Les républicains vont certainement se concentrer sur la politique chinoise en tant que potentiel point faible [de Biden] ».

Mais cela ne signifie pas que les politiciens doivent s’éloigner des problèmes de la Chine, a-t-il ajouté.

Il y a souvent une fausse ligne de séparation dans l’esprit des analystes de politique étrangère entre la région Asie et l’expérience des Asiatiques en Amérique, a déclaré Melissa Newcomb, qui gère des projets liés aux relations Taïwan et États-Unis-Chine au Bureau national de la recherche asiatique. « La vérité est que pour beaucoup de ceux qui sont d’origine asiatique comme moi, les deux sont inextricablement liés ».

Kokas de l’Université de Virginie a également souligné la nécessité de faire la distinction entre les personnes et la politique nationale. « Si la relation américano-chinoise est considérée comme la plus grande rivalité stratégique du XXIe siècle, nous avons besoin que les gens comprennent réellement quels sont les enjeux et les nuances », a-t-elle déclaré. « J’ai souvent des cours à l’université où mes étudiants ne savent même pas qui est Xi Jinping. Comment pouvons-nous nous attendre à ce que les gens fassent des évaluations nuancées s’ils n’ont jamais entendu parler de l’internement des Japonais ? »

Les experts disent que l’éducation comprend l’enseignement de l’histoire des Américains d’origine asiatique dans les programmes scolaires et, pour les universitaires chinois, parler et interviewer en mandarin, utiliser des sources dans la langue originale et interagir avec les communautés chinoises.

« Il n’y a pas assez d’efforts pour faire la distinction entre les comportements et les politiques du gouvernement chinois et le peuple chinois en Chine, ainsi que les Américains d’origine chinoise aux États-Unis », a déclaré Kokas. « En utilisant simplement le terme générique « Chine », plutôt que « le gouvernement de la République populaire de Chine », ils confondent les Américains d’origine asiatique et le peuple chinois avec les politiques du gouvernement de la République populaire de Chine ».

Au printemps dernier, le rappeur américain Bohan Phoenix, qui a quitté la Chine à l’âge de 11 ans pour le Massachusetts, lisait un livre dans le métro de New York lorsqu’un homme l’a pointé du doigt et a crié : « Ebola ! »

« Cela m’a marqué et m’a fait réaliser à quel point nous, en tant qu’ethnie, devons aller plus loin », avait déclaré Phoenix à Asia Nikkei à l’époque, lorsque de nombreux autres Américains d’origine asiatique ont commencé à dénoncer le harcèlement et la violence les visant.

Les différences culturelles sont souvent invoquées pour expliquer le conflit, ce qui aggrave plutôt les choses. « Il est courant de dépeindre les relations américano-chinoises comme un « choc des civilisations » – deux opposés culturels n’ayant rien en commun. Cette façon de voir les choses est trompeuse », a déclaré Yuen Yuen Ang, auteur de « China’s Gilded Age » et professeur de politique à l’Université du Michigan. « Cela incite les Américains à percevoir les Chinois comme des êtres étranges et menaçants ».

« Alors que la plupart des gens évitent le racisme ouvert, l’orientalisme s’introduit facilement et inconsciemment. Par exemple, pensez aux représentations stéréotypées de la Chine comme le pays des lanternes rouges et des dragons, ou aux stéréotypes selon lesquelles les Asiatiques ne savent pas parler anglais », a continué Ang. « Imaginer une race entière de personnes comme étrange et exotique la déshumanise – et une fois qu’une personne cesse de voir les autres comme des humains, il devient facile de haïr et d’infliger de la violence ».



Des peintures murales d’activistes éclaboussées sur les murs près du tunnel de la rue Krog, à Atlanta, ont été photographiées le 30 mars dernier (Crédit photo: EPA/Jiji)

Fait troublant pour les États-Unis, cela survient à un moment où la politique étrangère américaine a renouvelé son attention sur l’Asie, mettant l’accent sur les valeurs communes de démocratie et de droits de l’homme.

Pékin, par exemple, a été accusé par certains pays occidentaux, dont les États-Unis, de violations des droits humains et même de génocide de la minorité musulmane ouïghoure du Xinjiang. Mais le gouvernement chinois a contré cela en parlant de l’hypocrisie américaine.

« Le gouvernement américain, au lieu d’introspecter son terrible bilan en matière de droits de l’homme, a continué à faire des remarques irresponsables sur la situation des droits de l’homme dans d’autres pays sans tenir compte de ses doubles standards et de son hypocrisie sur les droits de l’homme », a déclaré le rapport du gouvernement chinois sur les violations des droits de l’homme aux États-Unis, publié en mars dernier.

« Pour dire l’évidence, les États-Unis n’ont jamais pleinement été à la hauteur de leurs idéaux déclarés », a déclaré Adams de Human Rights Watch, affirmant avoir rendu le travail de l’organisation plus compliqué. « Trump vient de rendre ce gouffre beaucoup plus large et plus évident ».

« À partir de ce moment, nous avons vu son comportement terrible au pays et à l’étranger nous être renvoyé comme un boomerang, les accusés disant que nous devrions nous occuper des droits de l’homme aux États-Unis avant de nous plaindre de leur situation chez eux. Ce qu’ils n’ont pas reconnu, c’est qu’à HRW, nous avons un très grand programme qui fonctionne aux États-Unis, en fait – le plus grand programme adressé à tous les pays du monde ».

Perceptions erronées

Représentés comme une « minorité modèle » depuis les années 1960, les immigrants asiatiques aux États-Unis ont été considérés par la majorité d’origine européenne comme plus réussis, plus travailleurs et moins actifs politiquement que les autres groupes d’immigrants.

Cette perception peut faire partie du problème, a déclaré Newcomb du Bureau national de la Recherche asiatique. Un ralentissement de l’économie pourrait également être un facteur contributif, ce qui se démontre depuis la guerre commerciale.

« La violence contre les communautés marginalisées survient souvent en période de difficultés économiques en raison du ressentiment à l’égard de leur réussite perçue. Cela est arrivé d’innombrables fois aux communautés asiatiques, aux communautés afro-américaines et à d’autres tout au long de l’histoire des États-Unis », a déclaré Newcomb. « La violence est l’outil pour imposer la suprématie blanche et cette violence est déployée lorsque les gens sentent que l’ordre actuel est en danger ».


En termes de revenu médian des ménages, les Américains asiatiques gagnent plus que tous les autres, y compris les ménages d’origine caucasienne. Mais ce fait donne aussi des munitions aux critiques qui nient qu’il existe un sentiment anti-asiatique croissant et soutiennent que le niveau de vie et le niveau d’éducation montrent qu’ils ne sont pas victimes de discrimination.

David Denoon, directeur du Centre sur les Relations américano-chinoises à l’Université de New York, a déclaré : « Je ne crois pas qu’il y ait un sentiment anti-asiatique répandu aux États-Unis. En fait, la compétence et le zèle de nombreux Asiatiques de souche sont fréquemment admirés ».

Il prétend que les allégations de racisme sont une fiction médiatisée par le Parti communiste chinois dans un effort pour détourner l’attention de son propre bilan épouvantable en matière de droits de l’homme. « Les Américains d’origine asiatique et les immigrants asiatiques gagnent beaucoup plus que l’Américain moyen, et réussissent mieux que les Américains moyens sur de nombreux tests standardisés : PSAT, SAT, ACT et GRE ».

« Les déclarations de sentiment anti-[asiatique] répandu aux États-Unis sont soit mal informées, soit des tentatives de créer des frictions ethniques », a poursuivi Denoon. « Ce n’est pas parce qu’une petite minorité d’Américains fait des déclarations sur le sentiment anti-asiatique et que celles-ci sont répétées par les hauts dirigeants du gouvernement chinois, que ces affirmations sont exactes ».

Mais les statistiques montrant le succès des Américains d’origine asiatique démentent également une réelle disparité de revenus entre les groupes d’origines différentes. Selon un rapport du Pew Research Center de 2019, seuls quatre groupes d’origine asiatique sur les 19 répertoriés – Indiens, Philippins, Sri Lankais et Japonais – avaient des revenus de ménage supérieurs à la médiane nationale des Américains d’origine asiatique dans l’ensemble. La plupart des autres groupes d’origine asiatique se situaient bien en dessous.



«Pas votre minorité modèle»: des étudiants de l’Université de l’Indiana lors d’une manifestation en mars dernier (Crédit photo: AP)

Le rapport a également observé que « l’inégalité des revenus augmente plus rapidement chez les Américains d’origine asiatique que chez les autres groupes raciaux ou ethniques, reflétant de grandes disparités de revenus » dans la communauté.

Par exemple, le taux de pauvreté global des Asiatiques était de 3 points de pourcentage en dessous de la moyenne nationale d’environ 15% en 2015. Mais les niveaux de pauvreté au Bhoutan et en Birmanie sont plus du double, tous deux supérieurs à 30%.

Les types d’immigrants que chaque pays envoie aux États-Unis jouent un rôle. De nombreux Indiens, par exemple, sont arrivés avec des visas d’emploi hautement qualifiés tels que le H-1B, tandis que des groupes tels que les Hmong ont principalement immigré en tant que réfugiés à la suite de la guerre du Vietnam.

Pendant ce temps, la position des Américains d’origine asiatique aux États-Unis a été historiquement liée au programme de relations étrangères de Washington. Pour les Chinois, le moment décisif est survenu lorsque la Chine s’est battue contre le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale en tant qu’allié des États-Unis. La loi d’exclusion chinoise – une loi discriminatoire contre les immigrants chinois – a finalement été abrogée en 1943, la même période pendant laquelle les Américains d’origine japonaise ont été placés dans des camps d’internement par le biais d’un décret.

Dans la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, de nombreux chercheurs ont lié la loi sur l’immigration et la nationalité de 1952, qui a mis fin à l’exclusion asiatique dans la politique d’immigration américaine en général, aux intérêts géopolitiques de Washington en Asie pendant la guerre froide.

Mais pour une large part, il reste à voir si les tensions actuelles vont s’accumuler pour arriver à un tournant similaire.

« Pour l’instant, nous sommes loin de produire des résultats qui changeront les choses », a déclaré Kaiser Kuo. « Ce sera un chalenge très difficile pour les prochaines années ».

source : https://asia.nikkei.com

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