Danser encore, l’hymne à la liberté contre les restrictions sanitaires
Ce chant contestataire a provoqué un mouvement de mobilisations éclair – dit flashmob – à travers la France et l’Europe, au cours desquelles les participants chantent et dansent sans respect des gestes barrières.
Le groupe originaire de Lille a diffusé sa chanson Danser encore en décembre dernier, laquelle est devenue virale au-delà des frontières. Capture d’écran Youtube – HK saltimbank
Danser encore. Ainsi a été baptisé le nouveau «tube» anti-confinement. Des artistes bohèmes, vêtus de chèches et de bérets, maniant aussi bien l’accordéon que le violon, la trompette ou le saxophone, dansent en cercle et chantent: «Chaque mesure autoritaire / Chaque relent sécuritaire / Voit s’envoler notre confiance / Ils font preuve de tant d’insistance / Pour confiner notre conscience.» Le morceau engagé, plaide en faveur de la réouverture des lieux culturels et a notamment trouvé écho au sein du mouvement d’occupation des théâtres.
Depuis la diffusion de cette vidéo, en décembre 2020 sur les réseaux sociaux, des flashmobs – mobilisations éclairs – ont eu lieu un peu partout en France. Des rassemblements au cours desquels les participants chantent et dansent sur le morceau revendicatif. Sans masques ni gestes barrière. Fin mars, aux Vans, en Ardèche, plus de 2000 personnes se sont regroupées autour de l’artiste et de ses partenaires musicaux. Le 8 avril dernier, Gare de l’Est à Paris, une foule en liesse s’est déhanchée sur le chant contestataire, dans une chorégraphie savamment orchestrée.
Ce samedi encore, une centaine de personnes se sont rassemblées place Ducale à Charleville-Mézières, rapporte L’Ardennais ou à Lamballe en Bretagne, selon Le Télégramme . Aussi, à Nancy, Place Stanislas, une centaine de personnes se sont retrouvées, «sans revendication réelle, exceptée celle de partager un moment musical et festif ensemble» écrit L’Est républicain. Précisant que le «rassemblement est appelé à se reproduire tous les samedis, à midi».
Le mouvement a largement dépassé nos frontières et s’est répandu à l’étranger, notamment en Belgique, en Allemagne ou aux Pays-Bas. Des reprises ont été réalisées en allemand et en espagnol.
À l’origine de cet hymne, le musicien Kaddour Hadadi – dit HK – et son groupe Les Saltimbanks, venus de Lille. Fort étonné du succès de sa composition, l’artiste a déclaré, fin mars, au Huffington Post se sentir «dépassé». Il réfute, cependant, être responsable du manquement sanitaire. «C’est fort de café», rétorque le chanteur, pour qui les métros et trains bondés sont une aberration au regard de ces moments de joie volés. «C’est complètement disproportionné comparé à 2000 personnes qui, pendant trente minutes, en plein air, sont heureuses de se retrouver. Et on vient nous pointer du doigt pour ça?», s’insurge-t-il.
Le groupe arguait en outre qu’aucun foyer de contamination n’avait été détecté depuis le début du mouvement.
Source : Le Figaro
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