Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 3e Dimanche après Pâques) ― Photo (modifiée) : Wikimedia commons
Depuis notre première capsule réconfort, début avril 2020, une année complète s’est écoulée, où nos méditations se sont inspirées surtout des leçons toujours opportunes que nous livre chaque semaine l’enseignement spirituel si beau et si complet de notre sainte liturgie.
Avec l’Ascension qui approche, à la mi-mai, nous commencerons un nouveau cycle de réflexions bimensuelles dans le but de progresser dans notre vie spirituelle.
« Nos jours sont mauvais », disait déjà saint Paul, plongé dans les persécutions que l’Église naissante traversait et qui le frappaient personnellement de plein fouet.
La crise sanitaire actuelle s’accompagne d’une crise religieuse incomparablement plus dangereuse. Quiconque considère objectivement ce qui se passe dans le monde ne peut pas ne pas admettre que l’Église catholique qui, seule, est en possession des richesses infinies des grâces de la rédemption ordonnées au salut de tous les hommes, est très gravement persécutée aujourd’hui. Elle est persécutée par un pouvoir mondial dictatorial qui, sous prétexte de protection de la santé publique, enfreint sa liberté de droit divin d’accomplir, sans entraves extérieures, la mission de salut universel qu’elle a reçue directement du Christ-Jésus.
Il y a présentement un danger réel qu’un bon nombre de fidèles, insuffisamment nourris spirituellement, ne pensent plus qu’à la santé de leur corps, menacée beaucoup plus par une peur morbide du coronavirus et de ses « variants » qu’en réalité. Voilà pourquoi il importe pour chacun de nous de veiller davantage au soin de notre vie spirituelle. Nous sommes nés, nous avons été baptisés pour mener le bon combat de la foi à la suite du Christ. Ce combat, dont l’enjeu est le ciel, exige d’abord la connaissance de nous-mêmes pour être en mesure de nous corriger énergiquement de nos défauts et de nos vices, dans lesquels s’enracinent nos faiblesses et nos misères. La lutte contre nous-mêmes, c’est-à-dire ce qu’il y a de mauvais en nous, nous est absolument nécessaire, si nous voulons acquérir la force invincible de l’Esprit-Saint devant les attaques de plus en plus insidieuses et audacieuses des ennemis de notre salut, Satan, avec tous ses anges révoltés et ses innombrables alliés humains, qui composent ensemble la Puissance des ténèbres.
J.R.B.
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Ce n’est qu’au jour du jugement qu’éclatera le triomphe de ceux qui auront mené courageusement jusqu’au bout le combat de la foi. Alors, ils se lèveront avec une force insurpassable à la face des impies qui les auront persécutés. Près du tribunal du Souverain Juge, ils manifesteront une pleine assurance : l’assurance que leur donneront la sainteté de la cause de Dieu qu’ils auront défendue, l’amitié du Christ dans laquelle ils auront vécu, la grâce du Saint-Esprit, à laquelle ils auront été fidèles, la société glorieuse de la Bienheureuse Vierge Marie et des saints anges à laquelle ils seront réunis. Les justes seront pleins d’assurance parce qu’ils ne seront pas jugés. Les saints apôtres, en effet, siégeront avec Jésus-Christ pour juger les douze tribus d’Israël, c’est-à-dire toutes les nations. Les autres saints se tiendront autour du trône de l’Agneau de Dieu comme les trophées de sa victoire.
Devant eux, leurs persécuteurs, réunis à l’affreuse société des démons, seront saisis d’une crainte épouvantable. Tout tremblants et courbés sous le poids de leurs péchés, ils seront incapables de lever la tête. Ils regretteront amèrement d’avoir combattu Jésus-Christ, l’unique Sauveur du monde, et d’avoir tout fait pour détruire la prédication et les travaux apostoliques de ses fidèles serviteurs. Ceux qui se seront opposés à l’autorité suprême de Dieu et à la royauté du Christ sur toutes les nations, en se faisant les promoteurs insensés d’une société laïque, c’est-à-dire sans Dieu, seront « confondus par la face du Seigneur », écrit saint Paul (II Thess. 1 9). Tous les membres des sectes anticatholiques, tous ceux qui se seront dits athées, tous les païens, pour avoir refusé la grâce de la conversion, offerte à tous par le divin Sauveur jusqu’au dernier moment de leur vie, seront alors terriblement et à jamais condamnés. La seule présence du Seigneur sera pour eux un supplice et un tourment. Ils ne pourront pas soutenir la lumière du visage du Seigneur rayonnant de sa majesté divine. Consternés, « ils diront aux montagnes et aux rochers : tombez sur nous, et cachez-nous de la face de Celui qui siège sur le Trône et de la colère de l’Agneau. » (Apoc. 6, 16).
Secoués par des sanglots interminables, ils reconnaîtront publiquement la justice de Dieu, la justice du Christ et la justice de ses apôtres, martyrs et confesseurs, qu’ils auront cruellement méprisée. Tous ceux aussi qui, par fausse miséricorde, auront voulu changer les principes immuables de l’unique vraie religion, fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ, à quelque niveau de la hiérarchie qu’ils auront appartenu, seront rejetés en dehors du royaume de Dieu comme de malheureux renégats. Ils ne s’en prendront qu’à eux-mêmes d’avoir erré hors de la voie du salut, tracée par Notre-Seigneur Jésus-Christ et par l’enseignement constant de son Église, et donc d’avoir rejeté la vraie foi, qu’il faut absolument conserver et défendre si l’on veut plaire à Dieu (Hé. 11 6).
Si nous demeurons fidèles à cette vraie foi, quels que soient les sacrifices que cette fidélité puisse exiger de nous, la joie immense de participer à la victoire finale du Christ nous est assurée. Les yeux fixés sur Jésus-Christ et notre cœur goûtant déjà le bonheur éternel qu’il promet à ses amis, poursuivons donc notre route avec humilité et une force d’âme inébranlable !
J. R. B.
Source : Lire l'article complet par Campagne Québec-Vie
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