Le 21 avril dernier, nous apprenions par la Coalition Sortons la Caisse du carbone que la Caisse de dépôt et de placement du Québec, la CPDQ, malgré ses efforts promis de décarbonisation de ses actifs (qu’elle concrétise d’ailleurs en partie), a procédé à de nouveaux investissements majeurs dans des compagnies pétrolières et gazières, telles que Suncor, Enbridge, Shell et BP.
Au-delà de cette cohérence douteuse, de quel droit la CDPQ se permet-elle d’utiliser nos propres économies pour précariser les conditions de vie de nos enfants et petits-enfants, malgré les avertissements répétés de la communauté scientifique depuis plus de deux décennies sur les conséquences désastreuses du réchauffement du climat?
La veille, Antonio Gutteres, secrétaire général de l’ONU, en présentant le rapport de l’Organisation mondiale de météorologie (OMM), nous lançait cette mise en garde : « Nous sommes au bord du précipice »!
Qu’on se le dise : la continuité des investissements dans les énergies fossiles, qu’elle soit de l’ordre des gouvernements ou de la CDPQ, ne relève pas seulement d’une question administrative ayant pour résultats des pertes ou des bénéfices. Dans les faits, elle représente une poussée qui nous entraîne vers le précipice du dérèglement du climat et dont nos enfants et petits-enfants feront surtout les frais. Ce qui est immoral et criminel.
Les dirigeants et dirigeantes de la CDPQ, derrière l’étude et l’analyse de leurs chiffres, tiennent entre leurs mains une partie de la qualité de l’avenir des générations futures. C’est une lourde responsabilité qui s’avère d’une grande noblesse. Qu’ils s’en montrent dignes en désinvestissant le plus rapidement possible le secteur des énergies fossiles.
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