La députée de Thérèse-De Blainville et porte-parole en matière de Travail, de la Main-d’œuvre et de l’Emploi, Louise Chabot, dénonce le caractère temporaire des mesures annoncées par le gouvernement fédéral dans le dernier budget fédéral en matière d’assurance-emploi. Elle tient de plus à rappeler que l’annonce de l’augmentation des semaines de prestations de maladie de l’assurance-emploi à 26 semaines demeure bien en deçà des besoins et de la demande du Bloc Québécois.
Assurance-emploi : des mesures temporaires
Le gouvernement fédéral a annoncé dans le dernier budget la réduction du nombre d’heures requises pour se qualifier pour des prestations d’assurance-emploi à 420 heures, ce qui en élargit l’accessibilité de façon temporaire pour un an. La députée considère que le gouvernement a raté une belle opportunité de corriger une lacune importante du programme d’assurance-emploi : « Le gouvernement s’est engagé en 2015 à modifier en profondeur le régime d’assurance-emploi et 6 ans plus tard, on nous annonce cinq millions et deux ans de consultations alors que les problèmes et les solutions, on les connaît. Ce dont on a besoin, c’est d’élargir maintenant et de façon permanente l’accessibilité à l’assurance-emploi. Il est temps d’agir pour les travailleuses et les travailleurs », de déclarer Mme Chabot.
Prestations de maladie : une annonce en deçà des attentes
Des modifications au nombre maximal de semaines de prestations de maladie de l’assurance‑emploi sont également incluses dans le budget fédéral. À partir de l’été 2022, le nombre maximal de semaines de prestations pourrait passer de 15 à 26. « La question est pourquoi s’arrêter à 26 semaines quand on sait que 77 % des travailleurs aux prises avec la maladie auraient besoin de 41 semaines de prestations? Et pourquoi attendre jusqu’à l’été 2022 pour appliquer cette mesure? Le Bloc Québécois demande d’augmenter à 50 semaines, maintenant. C’est possible, faisable et nécessaire », d’affirmer la députée.
« C’est un budget décevant pour les travailleurs. On ne sent pas de volonté réelle du côté du gouvernement de réformer en profondeur le régime d’assurance-emploi alors que la crise en a montré les limites. Les critères sont tellement restreints que seulement 40 % des travailleurs ont accès aux prestations. Les annonces faites dans le cadre du budget sont franchement décevantes », a conclu Mme Chabot.
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