Accepter [notre] histoire comme radicalement mauvaise dans son intention et pas uniquement dans ses conséquences sont deux choses différentes. Je crois que si tant de gens ont du mal à admettre que leurs dirigeants ont intentionnellement fait et font des choses démoniaques, c’est pour deux raisons.
Premièrement, l’aveu de cette réalité met en cause ceux qui ont soutenu ces gens ou ne se sont pas opposés à eux. Cela signifie qu’ils ont accepté ce mal radical et en portent la responsabilité. Cela suscite des sentiments de culpabilité.
Deuxièmement, croire que ses propres dirigeants sont mauvais est presqu’impossible à accepter pour beaucoup, car cela suggère que la façade rationnelle de la société est une couverture pour des forces sinistres et qu’ils vivent dans un monde de mensonges si vastes que la meilleure option est de faire croire que ce n’est pas le cas. Même lorsqu’on peut accepter que des actes vils ont été commis dans le passé, à la rigueur intentionnellement, la tendance est de dire «c’était avant, mais aujourd’hui les choses sont différentes.» Comprendre le présent où l’on vit n’est pas seulement difficile mais souvent inquiétant, car cela nous met en cause.
— Edward Curtin, «Le déni du démoniaque», 18.4.2021.
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