Si tout « droit de » est généralement précédé d’un « droit à », le fait qu’un « droit à » débouche sur un « droit de » n’est pas systématique, donc purement contingent. Il convient par conséquent de se pencher sur le « droit de » dans son ensemble, plus particulièrement le droit (de vote) des femmes.
Un droit de, mais de quel droit ? Et pour quoi faire ? Par quel caprice, quelle gratuité ce droit de vaudrait-il aujourd’hui aux femmes ce privilège qu’hier elle n’avaient pas ?
S’il n’est point de société qui échappe a son processus démocratique, reste à définir dans quelle mesure, et surtout dans quelle limite la femme peut être associée au dit processus : pour mesure de sa valeur ou sa valeur elle-même ?
Associer tout citoyen à ce processus m’apparait nécessaire. Il est en revanche contingent que tout citoyen dans une -vraie- république bénéficie du cadre et des disposions inhérentes à ce processus. En effet si l’état populaire est légitime, il n’est pas juste. En encore moins une -vraie-république.
Parler d’égalité pour dénoncer tout rapport d’isonomie est aussi absurde qu’invoquer l’égalité par simple idée de justice. A moins de postuler que nous serions tous égaux, mais encore faudrait-il ne pas arriver à prouver que nous ne sommes pas différents.
Preuve que ce droit de repose sur une croyance. Pour ne pas dire une supercherie. Un fait du prince. Sorte d’universalisme autoproclamé et fruit d’une distorsion. Un enfant illégitime qui, par son imposture, donne désormais légitimité à toute aspiration aussi farfelue soit-elle.
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