Une formation de haut niveau a été menée par les forces américaines, aux milices kurdes syriennes de Forces démocratiques syriennes (FDS) au cours de laquelle ils ont participé à des exercices à balles réelles qui « leur permettraient d’acquérir de l’expérience dans l’appel d’un soutien aérien », officiellement appelé « le Joint Terminal Attack Monitor ».
C’est ce qu’a révélé le bulletin Air Force Times, citant un officier à la retraite de l’armée de l’air, Weiss Bryant.
« Les exercices sur le sol syrien sont les premiers pour les forces américaines avec des éléments qui n’appartiennent pas aux forces militaires conventionnelles, et pourraient provoquer la colère des États nationaux qui sont hostiles à la présence américaine en Syrie », indique le bulletin.
Selon l’officier à la retraite, cela fait plusieurs années que cette mission est réalisée avec les FDS, ce qui d’après lui constitue « une source de préoccupation certaine », compte tenu de la présence militaire russe et turque là-bas.
Bryant a également ajouté que « les chefs militaires veulent former les forces partenaires locales, à un moment où Daech est toujours présent en Irak et en Syrie ».
« S’il existe une stratégie forte qui illustre un objectif à long terme de la mission américaine en Syrie, cette question devrait être débattue sur la table des discussions », a-t-il objecté.
Il a ajouté : « Tant que notre personnel sera déployé, il fera tout ce qui est en son pouvoir, mais sans supervision ni direction stratégique de Washington ».
Un ex-haut officier de l’armée américaine a pour sa part invité le président américain Joe Biden à retirer les troupes américaines d’Irak et de Syrie dans les plus proches délais s’il voudrait servir les intérêts des États-Unis.
« La présence de ces troupes n’a pas pour but de servir les intérêts nationaux américains », a affirmé le général Daniel Davis, qui faisait partie de l’armée de terre américaine.
« L’administration américaine devrait étudier les arrangements pour le retrait d’Irak où se trouvent près de 3 500 militaires, et un chiffre plus haut de plusieurs centaines en Syrie », a-t-il souligné.
Le chiffre qu’avance le général américain est nettement supérieur à celui officiel, aussi bien pour l’Irak ou ils ne seraient plus que 2 500 et en Syrie ou ils seraient de quelques centaines.
Davis a rappelé que les missions confiées aux forces américaines en Irak et en Syrie consistent à fournir l’aide nécessaire pour récupérer les territoires occupés par Daech, ce qui selon lui a été accompli en Irak en novembre 2017 et en Syrie en mars 2019.
« Quant à la tentative inquiétante que Daech ne récupère ses forces de nouveau, elle a très peu de chance d’avoir lieu », a-t-il assuré. Alors qu’il est question de la résurrection de cette milice wahhabite takfiriste sous l’égide des États-Unis, pour faire perdurer leur présence dans la région et la justifier.
N’excluant pas des frictions avec les forces russes ou syriennes sur le territoire syrien, il a aussi estimé que « la présence militaire américaine ne pourra pas avoir de l’impact sur le règlement politique là-bas ».
« La meilleure initiative que Joe Biden pourrait prendre au service de la sécurité des États-Unis est de retirer toutes nos troupes d’Irak et de Syrie le plus tôt possible », a conclu le général Davis
source : https://french.almanar.com.lb
Source: Lire l'article complet de Réseau International