par Oscar Fortin.
Lorsque, Hugo Chávez, en 1998, fut élu comme président du Venezuela avec un fort appui de la population vénézuélienne, les oligarchies nationales ainsi que Washington sonnèrent l’alarme, à l’effet que leur statut de privilégiés serait fortement mis en cause.
L’élection de Hugo Chávez mettait un terme à la quatrième république, entièrement dominée par ces oligarchies nationales et Washington, lequel avait, par ses multinationales pétrolières, plein contrôle sur l’exploitation des gisements pétroliers, considérés comme les plus importants au monde.
Hugo Chávez, homme du peuple, avait déjà manifesté ses intentions, en 1992 par une tentative de coup d’État contre la quatrième république.
« Le 4 avril 2012, à l’aube, plusieurs unités de l’armée participent à une tentative de putsch, à Caracas et en province. La rébellion est rapidement matée, tandis que le président Carlos Andrés Pérez lance des appels à l’ordre. Le bilan officiel fait état de dix-neuf morts. Un millier de militaires, dont cent trente-trois officiers sont arrêtés. Leur chef, le lieutenant-colonel parachutiste Hugo Chávez, qui dénonce la corruption et l’incompétence du pouvoir, bénéficie toutefois de la compréhension d’une partie de la population et de la hiérarchie militaire. Le pays vit en régime démocratique depuis le renversement du dictateur Pérez Jiménez en 1958. Les difficultés liées à l’application du programme économique libéral adopté en 1989 par le président social-démocrate ont fait naître un malaise social qui n’épargne pas l’armée.
Le 25 avril, le président Pérez remanie son gouvernement ».
Lors de sa campagne électorale, en 1998, le candidat Chávez promet à son peuple la mise en place d’une nouvelle constitution qui saura répondre aux intérêts du « peuple » et non à ceux des « oligarchies et de l’Empire ».
Dès 1999, la rédaction de cette nouvelle constitution s’est amorcée : « La Constitution de la République bolivarienne du Venezuela est l’actuelle constitution du Venezuela. Le texte a été élaboré par une assemblée constituante qui a proposé son projet, dans le courant de l’année 1999. Le projet de constitution établi, celui-ci a été soumis à un référendum populaire le 15 décembre 1999. Le texte constitutionnel ayant été approuvé par référendum, il est promulgué le 20 décembre 1999, et remplace donc l’ancienne constitution de 1961. Il s’agit de la 26ème constitution en vigueur au Venezuela depuis son indépendance en 1811. Le texte constitutionnel a tout d’abord été promulgué par le président de la République, Hugo Chávez, puis a reçu le soutien de nombreuses figures politiques, qui avaient déjà participé à l’élaboration de la Constitution de 1961, comme Luis Miquilena et Carlos Andrés Pérez. Chávez et ses partisans (chavistes) nomment ce texte la « Constitution vénézuélienne »), car selon eux, ce texte est directement inspiré de l’idéologie politique et philosophique de Simón Bolívar, le bolivarisme ». Wikipédia
L’idéologie dominante, inscrite dans cette constitution, est celle d’un socialisme humaniste, chrétien et anti-impérialiste, comme alternative au capitalisme sauvage, largement dénoncé par l’Église et les organismes communautaires. Pour les adversaires et les médias qui les accompagnent, il s’agit d’idéologie communiste, dictatoriale, marxiste et d’athéiste. En ces termes se retrouve le discours de l’épiscopat vénézuélien et des médias meanstream, étroitement liés aux oligarchies nationales avec lesquelles ils ont bénéficié des privilèges que leur octroyait la quatrième république.
Il importe de noter que Hugo Chávez a toujours été un profond croyant, en l’Évangile du Nazaréen, et un pratiquant de sa foi tant dans le quotidien de la vie que dans ses pratiques religieuses. Il fut accompagné, tout au long de son règne, par un jésuite, humble curé dans une paroisse de Caracas, lequel est toujours vivant et présent, cette fois, auprès de l’actuel Président, Nicolas Maduro.
Le coup d’État d’avril 2002 contre Hugo Chávez et sa Révolution
Les principaux participants à ce coup d’État sont, en première ligne, une partie importante des forces armées, transformées en alliées des oligarchies nationales dont Carmona, président du Conseil du Patronat, se faisait le candidat substitut de Hugo Chávez pour prendre le contrôle de l’État vénézuélien. À ces derniers se sont liés les évêques du Venezuela, dont le cardinal que l’on voit en train de confirmer l’annulation de la nouvelle constitution que le peuple venait de se donner. Pour les autorités ecclésiales, le socialisme, proclamé par Chávez, a vite été interprété en termes de communisme, marxisme, dictatorial, athéisme et j’en passe. De quoi se retrouver sous les jours les plus sombres du stalinisme des années 1940 et 1950. Une déformation complète de la pensée sociale de la révolution bolivarienne, beaucoup plus près de la pensée sociale de l’Église qu’autre chose.
De fait, Hugo Chávez a été arrêté et conduit en un lieu secret avec intention, selon les informations, de le tuer, mais celui qui devait le faire s’en est abstenu.
Ce que les organisateurs de ce coup d’État, qui n’aura duré que 48 heures, est dû au fait que Chávez avait derrière lui un « Peuple » et une fraction importante de l’armée qui sont intervenus pour mettre fin à ce spectacle. Carmona, le cardinal de Caracas, l’évêque Porras, furent vite libérés par Chávez, espérant que cette leçon du peuple et de l’armée saurait les ramener au bon sens de l’authentique démocratie.
Ce qui en a suivi n’a rien changé aux comportements de ces adversaires, tant au national qu’à l’international. Washington et ses alliés nationaux (oligarchies et épiscopat n’ont fait que maintenir la pression sur le peuple et les adversaires de la Révolution chaviste, pour qu’ils génèrent des interventions de nature à déstabiliser le gouvernement et la paix sociale. Pour sa part, Washington a développé l’outil des sanctions et de la guerre économique pour que le peuple réalise que ses souffrances lui viennent d’un régime politique voué à l’échec.
L’ONU a produit un rapport dévastateur sur ces sanctions :
Tout regard objectif sur le Venezuela ne peut que conclure au fait que l’Empire et tous ses alliés (groupe de Lima, le Vatican, l’épiscopat vénézuélien, Washington et la presse meanstream) se placent au-dessus du droit international, en générant sanctions et contraintes économiques, ainsi que mensonges et propagandes qui rendent la vie impossible au peuple vénézuélien, tout en dénigrant au plus haut niveau ses dirigeants.
Derrière le visage de tout ce bau monde , pleurant la misère du peuple, faisant de ses dirigeants des criminels, s’offrant pour éliminer tous ces derniers par tous les moyens à la disposition de l’armée la pus puissante de ce monde, il n’y a qu’ambitions et intérêts qui n’ont rien à voir avec le bienêtre du peuple. L’hypocrisie à son comble.
S’il faut croire, ce n’est surement pas en ces personnages aux multiples visages qui n’ont qu’un seul intérêt : le leur.
source : https://humanisme.blogspot.com
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