Transporteurs aériens
Où fixer la barre d’une saine gestion de crise?
Lorsque j’ai appris que la transaction entre Air Canada et Air Transat avait avorté, je vous avoue sérieusement que j’ai éprouvé un soupir de soulagement et de satisfaction. J’éprouvais énormément de difficulté avec la prise de contrôle du voyagiste québécois par le plus important transporteur aérien au pays.
Le 16 mai 2019, Air Canada et Transat A.T. annoncent la signature d’une entente d’exclusivité pouvant mener à une transaction. Air Canada offre 13 $ pour chaque action de Transat A.T., ce qui représente environ 520 millions $. Or, le 10 octobre 2020: Transat A.T. et Air Canada annoncent une révision de l’arrangement, en évoquant notamment l’impact de la pandémie de COVID−19. Air Canada versera 5 $ pour chaque action du voyagiste québécois dans le cadre d’une offre évaluée à 190 millions $, soit un écart substantiel de 330 millions $.
À mes yeux, il est plus que temps que le gouvernement fédéral cesse de tergiverser en s’engagent financièrement dans la relance d’Air-Transat, un fleuron québécois qui a fait sa marque, notamment dans des destinations en direction des Caraïbes, pour le plus grand bonheur de millions de Québécois depuis sa création en 1986 par deux anciens pilotes de Québecair, Yvon Lecavalier et Pierre Ménard, ainsi que Jean-Marc Eustache et François Legault, Du côté du gouvernement du Québec, le premier ministre François Legault clame depuis des mois qu’il ne laissera pas tomber Air Transat.
Depuis maintenant 35 ans, l’oiseau bleu et blanc fait la fierté des Québécois. Le transporteur aérien Air Transat a besoin de l’aide gouvernementale … C’est un investissement incontournable pour les voyageurs québécois épris des destinations-soleil.
Où fixer la barre d’une saine gestion de crise?
Prévoir l’imprévisible, c’est exactement ce à quoi je pensais quand je lisais dans différents médias les critiques des partis d’opposition accusant le gouvernement de jouer au yo-yo avec la population eu égard aux derniers relâchements suivis, deux jours plus tard, d’un reconfinement dans certaines régions du Québec.
En bref, que s’est-il donc passé pour que les restaurateurs se retrouvent avec des frigos pleins pour la venue du congé de Pâques et qu’ils doivent fermer leurs portes à leurs clients à deux jours d’avis? À mes yeux, un élément de réponse réside dans le fait que les variants disposent d’une propagation extrêmement rapide qui peut changer la donne en l’espace de quelques heures.
Pris au dépourvu par des statistiques qui augmentent de façon exponentielle, l’équipe de gestion de crise ne peut gérer cette flambée de variants qu’à l’aide de données prévisibles, ce qui manifestement est hors de sa portée.
Conséquemment, la seule arme dont disposent la Santé publique et le gouvernement, c’est l’agilité avec laquelle ils réagissent devant l’imprévisible et, dans le cas présent, on ne peut surement pas les accuser d’avoir tergiversé indûment.
Henri Marineau, Québec
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