La banalité du mal de Blinken

La banalité du mal de Blinken

par Daniel McAdams.

Chers amis ;

En 1963, « Eichmann à Jérusalem : Un rapport sur la Banalité du Mal », un rapport sur la banalité du mal écrit par la philosophe juive Hannah Arendt, a présenté au monde l’aspect probablement le plus effrayant du massacre nazi de tant de juifs, de chrétiens, d’autres minorités religieuses – et de tant d’autres – par le national-socialisme de la machine à tuer de Hitler. Il s’agit du fait que l’horreur d’un massacre mené à une échelle colossale pouvait être perpétrée non pas avec l’ardeur dramatique de monstres écumeux, mais plutôt avec la froide précision d’un bureaucrate irréfléchi ; le rouage de la machine ; les Eichmann du monde entier dont la défense accompagnée d’un haussement d’épaules se résumait à dire : « Je ne faisais que mon travail ».

Suite aux procès de Nuremberg ayant cherché à criminaliser une telle défense du mal, il a été admis pendant un certain temps que le déclenchement d’une agression non provoquée contre d’autres ne pouvait plus être justifié par l’excuse disant : « Je ne faisais que mon travail ».

Arendt nous a horrifiés avec le récit du vide intellectuel de Eichmann et du trou noir moral apparu au centre de son cœur. Il n’était pas exceptionnel en son mal. Il faisait juste partie de la machine. Il était un bureaucrate. Et, à ce propos, elle a écrit :

« Le problème avec Eichmann était précisément que tant de gens étaient comme lui et que beaucoup n’étaient ni pervers ni sadiques, qu’ils étaient et sont toujours terriblement et effroyablement normaux. Du point de vue de nos institutions juridiques et de nos normes morales de jugement, cette normalité était bien plus terrifiante que toutes les atrocités réunies ».

Ce qui nous amène à l’actuel secrétaire d’État américain Antony Blinken. Il ne s’agit pas de comparer Blinken à Eichmann ou de suggérer qu’il est un nazi. Il s’agit plutôt de souligner qu’il partage les caractéristiques de ceux qui éprouvent réellement un sentiment de supériorité morale alors qu’ils mettent en pratique des politiques ayant pour résultat la mort horrible de dizaines de milliers – voire de centaines de milliers et même de millions – d’innocents au nom de la poursuite d’une « noble cause ».

Nous avons donc cette vidéo tweetée par le bureau de Blinken, lequel cherche – d’une manière choquante – à nous faire la leçon par la moralité de sa politique de longue date en Syrie [depuis qu’il était un haut fonctionnaire de l’administration Obama jusqu’aujourd’hui en tant que secrétaire d’État de Biden]. Laquelle politique a entraîné la mort de centaines de milliers de civils innocents et le déplacement de millions de personnes. Tout cela dans le but poursuivi d’un « changement de régime » en Syrie.

Est-ce une simple banalité – ou une réelle malveillance – qui conduit le « co-auteur » de la misère endurée par la Syrie à tweeter ce qui suit à propos des victimes de sa politique étrangère criminelle :

« Quand je pense à la souffrance du peuple syrien, notamment des enfants syriens, je pense à mes deux propres enfants. Comment ne pas agir pour les aider ? Notre humanité commune l’exige. Honte à nous si nous ne le faisons pas ? »

Il ne dit pas cela pour s’excuser de sa politique meurtrière en Syrie, commencée sous Obama, ni pour s’excuser des sanctions qui n’ont fait qu’infliger des souffrances aux plus innocents tout en armant et en entraînant des djihadistes psychotiques et sectaires pour réduire en cendres la Syrie multiconfessionnelle.

Non, le Blinken aux yeux vides use des larmes de crocodile sur les enfants syriens comme d’une couverture politique de sa reconduction des stratégies ayant initialement assassiné leur pays et leurs parents.

Dans cette vidéo, Blinken dit avec une profonde émotion soigneusement récitée :

« Nous devons trouver un moyen de faire quelque chose pour agir afin d’aider les gens… »

Mais le « faire quelque chose » de Blinken n’est pas un acte de contrition pour avoir soutenu les djihadistes et fait de ce pays un enfer sur terre. Cela ne signifie pas que les États-Unis vont faire marche arrière quant au « changement de régime » en Syrie et laisser les Syriens désespérés reconstruire leur pays.

Non, cela signifie qu’il a l’intention de revigorer une politique devenue molle sous Trump – mis à part quelques exceptions écoeurantes – de telle sorte que les États-Unis, dirigés à nouveau par des néoconservateurs et des interventionnistes « humanitaires » démoniaques, se baladeraient en Syrie en cherchant la ruine de vies innocentes.

Mais ne vous inquiétez pas : Blinken justifie le massacre à venir d’enfants syriens innocents en nous racontant qu’il pense à ses enfants quand il pense à eux. Quel réconfort !

Comme l’a écrit le célèbre C.S. Lewis : « De toutes les tyrannies, la tyrannie exercée sincèrement pour le bien de ses victimes peut être la plus oppressive ».

Quelque part, le mentor de Blinken, Madeleine [ça valait le coup] Albright, glousse de joie…

Sincèrement vôtre 

source : https://mailchi.mp/ronpaulinstitute

traduit par Mouna Alno-Nakhal

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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