Le Chili est le pays le plus avancé en Amérique latine pour la vaccination anti-Covid, mais il fait face à une brutale recrudescence des infections qui a conduit le gouvernement à imposer un nouveau confinement strict à plus de 80% de la population.
Avec un tiers de sa population partiellement vacciné et 17% ayant reçu les deux doses, le Chili est le pays le plus avancé en Amérique latine pour la vaccination anti-Covid. Il fait néanmoins face à une brutale recrudescence des infections qui a conduit le gouvernement à imposer un nouveau confinement entré en vigueur le 27 mars 2021.
Dans ce pays de 19 millions d’habitants, une campagne particulièrement efficace a déjà permis à six millions de personnes de recevoir au moins une dose de vaccin et à plus de trois millions d’être totalement vaccinées. Cependant, depuis le 27 mars, plus de 80% de la population sont soumis à un nouveau confinement total, sans même la possibilité de sortir pour acheter des produits de base le week-end.
Alors que les autorités sanitaires espèrent que les premiers effets de la vaccination se feront sentir en avril, le gouvernement du conservateur Sebastian Pinera a appelé la population à consentir « un dernier effort » pour vaincre la pandémie. Le ministre de la Santé Enrique Paris a reconnu que le confinement était une mesure « dure, mais nécessaire » pour contrôler le virus, notamment dans la région métropolitaine de Santiago du Chili, la région la plus peuplée du pays avec 7,1 millions d’habitants.
Le 25 mars, plus de 7 000 contaminations ont été enregistrées en 24 heures, soit le deuxième chiffre le plus élevé depuis le début de la pandémie. Au total, le pays a enregistré 962 321 cas déclarés et 22 587 décès dus au Covid-19.
Les effets de la vaccination attendus à partir de mi-avril
La campagne de vaccination a débuté le 24 décembre dernier, d’abord pour le personnel médical, puis à partir du 3 février pour la population, en commençant par les personnes les plus âgées ou exposées.
Néanmoins, la vaccination et la hausse des infections « sont des phénomènes qui évoluent sur des voies totalement distinctes », explique à l’AFP Darwin Acuna, président de la Société chilienne de Soins intensifs. « L’effet du vaccin pour la population la plus à risque n’a pas encore été observé, car la deuxième dose pour cette population à risque vient d’être administrée [il y a environ 10 jours] », précise-t-il avant d’ajouter que, d’ici la mi-avril, le pays devrait « constater un effet réel sur les besoins en lits de réanimation » pour cette population et sur les chiffres de la mortalité.
Comme dans d’autres pays, les médecins réanimateurs constatent des différences par rapport à la première vague, avec des patients plus jeunes et plus gravement atteints. « Il semble que ce soit plus agressif que l’année dernière. Il y a des patients qui arrivent presque directement en réanimation pour être intubés », explique à l’AFP Hector Ugarte, médecin à l’hôpital San Pablo de Coquimbo, une ville côtière située à 460 km au nord de Santiago.
Le 25 mars, les autorités ont confirmé qu’après le variant britannique, 45 cas du variant brésilien avaient été identifiés. Ce variant P.1 – une mutation beaucoup plus virulente du SARS-CoV-2 – est responsable d’une flambée épidémique au Brésil et chez plusieurs de ses voisins sud-américains. Au Chili, le taux d’occupation des unités de réanimation est désormais de 95%.
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