La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) est inquiète de la mollesse du gouvernement qui agit à la pièce pour freiner la progression du variant britannique de la COVID-19 dans les écoles de Montréal.
« C’est à n’y rien comprendre, laisse tomber Annie Charland, présidente du secteur du soutien scolaire de la fédération. Plusieurs écoles de Montréal sont déjà touchées par une éclosion de COVID-19. Les deux quartiers où elles se situent, à savoir Côte-Saint-Luc et Plamondon, sont à l’origine de 26 % des éclosions du variant à Montréal. On voit bien que les écoles de Montréal sont des lieux de propagation importants du virus où il faut agir rapidement. Malheureusement, pour ce qui est du personnel de soutien, le gouvernement décide de s’en tenir à la vaccination des personnes en service direct avec les élèves, et ce, dans douze écoles visées par un projet de vaccination. »
La présidente de la FEESP–CSN, Nathalie Arguin, est également découragée de voir le gouvernement réagir avec aussi peu de fermeté face à cette situation très préoccupante. « Les experts le répètent depuis le mois de janvier et encore aujourd’hui, l’Institut national de la santé publique du Québec a pointé l’insuffisance des mesures gouvernementales pour ralentir les variants. François Legault doit avoir une approche globale pour contrer la transmission dans les établissements scolaires et c’est pourquoi nous lui demandons de vacciner au plus vite tout le personnel de soutien de l’ensemble des écoles sur l’île : il faut prendre le problème à bras-le-corps, car Montréal constitue le haut lieu de diffusion du virus depuis le début de la pandémie. »
Le président de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), Michel Picard, rappelle pour sa part qu’il n’y a pas de distinction à faire entre les titres d’emploi dans les écoles en matière de vaccination. « Il faut vacciner tout le personnel de soutien scolaire, c’est aussi simple que ça. Les membres du personnel administratif, technique, paratechnique et d’entretien dans les établissements courent eux aussi des risques importants de contracter le virus et de le retransmettre. Il n’y a pas de raison de les exclure du processus de vaccination. »
« Tout le personnel de soutien des écoles de Montréal a le droit d’être protégé et doit être vacciné. À l’heure où il faut tout faire pour freiner le variant, cette mesure doit être mise de l’avant dans les plus brefs délais. Il n’y a pas de temps à perdre ! », conclut la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault.
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