Partie 1 – Est-il possible de fabriquer un virus ?
Partie 2 – Regard sur le point de vue du Pr Luc Montagnier
Partie 3 – Regard sur le point de vue de la virologue, Li-Meng Yan
Partie 4 – Regard sur le point de vue de la généticienne, Alexandra Henrion-Caude
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par Candice Vacle.
Le SARS-CoV-2 pourrait-il être le résultat d’une sélection in vitro de mutations naturelles aléatoires ?
Puisqu’il n’y a pas de preuve que le SARS-CoV-2 soit naturel, on peut se demander :
le SARS-CoV-2 a-t-il été fabriqué ?
Dans les parties précédentes, il a été expliqué qu’il existe plusieurs technologies qui pourraient permettre de fabriquer un tel virus. Il est technologiquement possible de le faire, notamment avec les techniques de synthèse de gène. Nous avons vu que l’hypothèse d’une fabrication humaine du SARS-CoV-2 est soutenue par plusieurs scientifiques tels que le Pr Luc Montagnier, la généticienne Alexandra Henrion-Caude, ou la virologue Li-Meng Yan.
Y a-t-il une troisième hypothèse possible : le SARS-CoV-2 pourrait-il être ni naturel, ni fabriqué ?
Oui, expliquent Karl et Dan Sirotkin dans leur étude intitulée « Le SRAS-CoV-2 pourrait-il être apparu par un passage en série dans un hôte animal ou une culture cellulaire ? »
De quoi s’agit-il ?
Cette troisième hypothèse postule que le SARS-CoV-2 pourrait être le résultat d’une sélection par l’être humain de mutations naturelles aléatoires lors de cultures cellulaires in vitro.
Jacques van Helden, bio informaticien, décrit cela d’une manière pédagogique, à partir de la minute 55:03 :
« Si on a des virus de chauve-souris et qu’on les cultive activement sur des cellules humaines, on va sélectionner toutes les mutations qui favorisent la croissance, la multiplication et la transmission d’un virus dans des cellules humaines ».
Les laboratoires « cultivent d’abord sur des cellules et puis ils font un test pour voir si, sur de vraies souris, […] le virus est infectieux ou pas ».
« La nature va faire son œuvre ; plus précisément la nature aidée par le bras de la sélection artificielle ».
Les frères Sirotkin soulignent que ce « passage en série imite un saut zoonotique naturel »[1]. Ce qui fait dire à Jacques van Helden : « Quand on travaille comme ça, les taux de mutations sont plus rapides que dans la nature, donc la différence de 40 à 70 ans [d’évolution d’un virus] dans la nature pourrait passer à quelques années dans des conditions actives de sélection de virus qui poussent sur l’humain ».[2]
Ce « passage répété du virus dans des cellules d’une autre espèce que la chauve-souris, et notamment des cellules humaines » fait déjà partie des recherches scientifiques.[1]
Pour quelles raisons de telles recherches sont-elles menées en laboratoire ?
Ces pratiques « sont nécessaires pour des recherches de gain de fonction, étudier la pathogénicité de ces virus [afin d’anticiper un passage possible à l’homme d’un virus] ou tout simplement, pour amplifier [mutiplier] le virus ». En effet, jusqu’à il y a quelques années, comme les scientifiques ne disposaient pas de cultures de cellules de chauve-souris, les virus étaient amplifiés (multipliés) dans des cellules de souris ou des cellules humaines in vitro. Pour approfondir, lire la note de bas de page 4.
Cette technique de passages en série a-t-elle été utilisée avec des coronavirus de chauves-souris dans des cellules humaines ?
C’est très probable puisque les frères Sirotkin écrivent : « La recherche par gain de fonction sur les coronavirus transmis par les chauves-souris se poursuit depuis près de dix ans partout, de l’Université de Caroline du Nord à l’Institut de virologie de Wuhan, qui est soutenu par des installations connexes telles que le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies de Wuhan ainsi que l’Université de Wuhan ».
En somme, il est possible, in vitro, d’adapter des coronavirus de chauves-souris pour infecter des cellules humaines et une hypothèse est que le SARS-CoV-2 pourrait être le résultat d’une sélection in vitro de mutations naturelles aléatoires.
Dans la dernière partie, nous conclurons cet article.
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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