par Dominique Delawarde
Rapport de situation planétaire Covid du 27 mars 2021 0h00 GMT
Résumé: L’embellie planétaire observée depuis la mi-janvier a cessé. La contamination est désormais nettement repartie à la hausse. Cette évolution est cependant très contrastée d’un pays à l’autre. Les situations de l’Amérique septentrionale et du Royaume Uni qui ont payé le plus lourd tribut à l’épidémie continuent de s’améliorer, ainsi que celle de l’Afrique. Celles du Brésil, nouvel épicentre de l’épidémie, de l’Italie, de l’Espagne, de la France et celles des pays du pacte de Visegrad se détériorent. Pour le plus grand nombre de pays, c’est désormais le statu-quo en ce qui concerne la mortalité attribuée à la Covid-19.
Présentation des courbes de contamination et de décès planétaires
S’agissant de la mortalité, un léger rebond est observable. Il concerne principalement l’Amérique du Sud qui marche vers l’hiver austral et qui redevient l’épicentre de l’épidémie et quelques rares pays européens (Italie, Espagne, France et pays du pacte de Pacte de Visegrad).
A noter que l’arrivée des vaccins ne peut, en aucun cas, être à l’origine de la situation actuelle puisque le 12 janvier dernier, moins d’un «terrien» sur 10 000 avait reçu une première injection vaccinale. Aujourd’hui, 2,26 % seulement des habitants de la planète sont vaccinés. Nous y reviendrons plus loin.
Aujourd’hui quatre sujets d’intérêt général sont à l’ordre du jour:
1 – La quadruple faillite de la France observée au cours des quinze premiers mois de l’épidémie.
2 – Les informations biaisées des médias mainstream occidentaux cherchant à vendre le vaccin, «quoi qu’il en coûte » et qui continuent d’ignorer toute solution alternative de traitement précoce.
3 – Un nouveau point d’étape sur la vaccination et son efficacité qui apparaît toujours plus discutable et controversée.
4 – Quelques vidéos ou articles à ne pas manquer.
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1 – La quadruple faillite de la France
Lorsqu’on cherche les raisons qui peuvent expliquer les succès du virus dans sa guerre contre notre pays, on en trouve une multitude. Elles peuvent être classées en quatre dossiers principaux : la population, le système de santé, les médias et l’élite dirigeante. Pour faire simple et parler clair, on peut parler aujourd’hui d’une quadruple faillite.
– La population est sans aucun doute plus fragile que d’autre. Premier consommateur de médicaments et de vaccins au monde, le français est médicalement assisté depuis sa plus tendre enfance. Son système immunitaire n’a jamais eu l’occasion de se développer dans des conditions normales. Il est moins en mesure que d’autres de résister, seul, aux agressions virales. Si l’on ajoute à cela la malbouffe qui ne cesse de progresser, le surpoids, le vieillissement, la densité de l’habitat liée à l’urbanisation, qui accroissent sa fragilité, la population française se révèle être une cible de choix pour un virus «malin». On peut ajouter pour finir, que la population française est moins docile et moins endurcie à l’épreuve que beaucoup d’autres et que son sens du collectif est loin d’être parfait, ce qui la rend difficile à gouverner.
– Par ailleurs, le système de santé, autrefois le meilleur du monde, est en voie de détérioration rapide depuis quelques décennies. Plus la population vieillit et devient fragile, plus on supprime de lits à l’hôpital et en réanimation. Au fil des ans ce sont près de 60 000 lit qui ont fermé notamment sous l’égide du COPERMO (Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers) et des ARS (Agences régionales de santé). La chanson est connue: «on va faire beaucoup mieux avec moins». Le résultat est lui aussi connu: à ce jour, près de 95 000 décès et 150 milliards déjà dépensés lors de la pandémie pour la seule raison que nos urgences étaient saturées et qu’il a fallu «trier» les malades à sauver et confiner la population. 800 lits ont même été supprimés pendant la pandémie, selon un article du Canard Enchaîné de fin 2020. Chacun devrait donc pouvoir comprendre pourquoi la saturation des Urgences est désormais chronique.
Sur ce sujet, écoutons la parole des spécialistes: à chacun se faire son opinion:
Le Dr. Gérald Kierzek, consultant santé de LCI met le doigt sur le mal français:
Le Dr Bernard Kron, membre de l’Académie Nationale de Chirurgie, auteur de « Blouses blanches, colère noire » aux éditions Max Milo met les points sur les i au micro d’André Bercoff (Sud Radio), le 24 mars.
Notre système hospitalier est désormais en faillite et suit progressivement l’exemple des plus mauvais élèves de la classe qui ne cherchent plus que la rentabilité et rien d’autre (USA et UK).
La Cour des Comptes, dans son récent rapport annuel 2021, estime d’ailleurs que le modèle français de réanimation et de soins critiques est «à repenser après la crise». Espérons, sans grande illusion, qu’il sera entendu par l’énarchie au pouvoir.
2 – Les informations biaisées des médias mainstream occidentaux cherchant à vendre le vaccin quoi qu’il en coûte.
La marteau-thérapie médiatique sur l’unique sujet de la crise sanitaire finit par indisposer les citoyens, par créer de la tension et par mettre à mal la crédibilité d’une information de plus en plus perçue comme une propagande gouvernementale. La grande majorité des médias mainstream relaie, sans se poser de questions, le discours de l’exécutif, effectuant, comme ce dernier, des virages à 180 degré pour rester dans le politiquement correct du jour. L’objectif actuel semble bien être de vendre le vaccin à une population jugée encore trop rétive. La méthode est simple:
– Zoomer en permanence sur les urgences les plus saturées du pays et exagérer le risque d’une perte de contrôle au niveau national si aucun remède (vaccin ou confinement) ne vient calmer la «fureur» du virus.
– Éviter d’évoquer la suppression de lits hospitaliers en pleine pandémie parce qu’elle met en cause la responsabilité de l’exécutif dans la saturation des urgences.
– Jouer subtilement du chantage: liberté et vie normale retrouvées contre vaccin,
– Occulter ou minimiser tout effet secondaire de la vaccination «expérimentale» en cours,
– Occulter toute évocation des traitements efficaces existants autre que le vaccin.
– Présenter des micro-trottoirs et des sondages ne montrant que les enthousiastes de la vaccination sans jamais donner la parole au camp des vaccino-sceptiques ou des vaccino-prudents, pourtant toujours majoritaires dans le pays.
Rappelons à cet égard qu’un suivi des attitudes des citoyens à l’égard du vaccin montre que 60% des français resteraient encore réticents le 23 mars 2021 (source: Imperial College London YouGov Covid 19 Behaviour Tracker Data Hub). Ce n’est pas ce que nous laissent entendre nos médias.
intéressants: France Soir, Sud Radio et parfois Cnews.
Notons aussi que certains autres médias commencent à publier, avec prudence, quelques articles critiques sur la gestion de la crise par l’exécutif…..(Le canard enchaîné entre autres…)
3 – Le point sur la vaccination
A ce jour, la proportion de personnes vaccinées sur la planète augmente très lentement.
400 millions de doses auraient été injectées en 3 mois. A deux doses pour être vacciné, moins de 200 millions d’individus, sur une population mondiale de 7,9 milliards d’habitants, ont donc reçu les deux doses. C’est encore moins de 2,6% de la population mondiale, ce qui est très peu, avec de très fortes disparités d’un pays à l’autre entre des pays qui n’ont pas commencé leur campagne et Israël qui aurait déjà donné une première injection à près de 60 % de sa population et une deuxième injection à 47% de ses habitants.
Notons, au passage qu’au rythme actuel de vaccination, il faudrait 10 ans pour vacciner la planète entière avec des vaccins dont la durée d’efficacité n’est pas connue mais pour lesquels la durée de 6 mois a déjà été évoquée …???
Notons aussi que la population de la planète augmente (malgré la Covid-19) et que, dans 10 ans, elle devrait compter 800 millions d’habitants de plus qu’il faudrait, en toute logique, vacciner également.
Notons enfin qu’avec la vitesse observée d’apparition des variants (de l’ordre de 5 par an), ce sont jusqu’à 50 variants qui pourraient être observés en dix ans, pour lesquels l’efficacité des vaccins expérimentaux injectés au fil du temps est loin d’être assurée …..
Cette première série d’observation est capitale. En clair, si le monde poursuit dans la voie présentée comme unique, dans laquelle il s’est engagé, celle de l’obsession vaccinale, la planète risque de se transformer en une immense usine, fabriquant et injectant sans discontinuer des vaccins expérimentaux, créés dans l’urgence et «revisités» en permanence, à des populations maintenues dans la terreur permanente par des médias et des politiques irresponsables.
L’application de traitements précoces (ivermectine, azythromycine Hydroxichloroquine…etc) jugés efficaces en études observationnelles permettraient, comme elle l’a déjà fait ça et là sur la planète, de limiter considérablement la létalité du virus et de vivre avec, comme nous le faisons avec le Sida, ou le cancer. La liberté de prescrire rendue au médecin de ville constituerait aussi un progrès considérable….
Bien sûr, un tel propos s’oppose frontalement aux partisans du «tout vaccinal» dont on connaît, bien sûr, les puissantes «motivations».
Le vaccin est-il efficace?
Progressivement, la réalité de l’efficacité présumée du vaccin apparaît si l’on veut bien faire abstraction, quelques minutes, de la promotion effrénée, et parfois mensongère, faites par les politiques et les médias mainstream, relayant fidèlement et inlassablement les messages «commerciaux» de Big Pharma.
Reprenons, dans l’ordre, les résultats obtenus par les trois pays les plus vaccinés au monde: Israël, les Émirats Arabes Unis et le Chili.
S’agissant d’Israël dont 60% de la population auraient reçu une première injection et 50% (dont 90% de la population à risque) auraient reçu la seconde les résultats de la campagne éclair de vaccination sont tous sauf probants si l’on s’en tient à l’analyse des chiffres déclarés par le gouvernement.
Le 19 décembre 2020, 1er jour de la vaccination, le nombre de décès Covid quotidiens (moyenne des 7 derniers jours était de 13 en Israël. Il est aujourd’hui, 27 mars 2021, de ….. 13 (moyenne des 7 derniers jours) avec 60% de la population vaccinée et des effets secondaires qu’il faudra bien, un jour, évoquer. Tout ça pour ça …….
Ne pas oublier que ce piètre résultat israélien a été obtenu après plus de 3 mois de campagne de vaccination et après 2 mois de confinement (27 décembre au 21 février). Ce confinement a été «dur» jusqu’au 7 février, allégé du 7 au 21 février. Tout ça pour ça ……. On est passé, en Israël, de 13 à 13 décès par jour (moyenne des 7 derniers jours) en plus de 3 mois: merci le vaccin …..
Les suppôts de Big Pharma me rétorqueront qu’il y «aurait» eu une hécatombe si l’on avait ni confiné, ni vacciné. La chanson est connue. Ils oublient simplement que toutes les prévisions apocalyptiques faites sur la Suède qui n’a jamais confiné, imposé le port du masque ou réduit la liberté ne se sont jamais réalisées. Cet argument du «Il y aurait eu, selon les experts…… » n’est tout simplement plus recevable aujourd’hui….
On pourrait me dire qu’Israël est un cas particulier et que le vaccin est beaucoup plus efficace ailleurs. Examinons donc les résultats des deux pays les plus vaccinés après Israël: Les Émirats Arabes Unis et le Chili.
Le 23 décembre 2020, au démarrage de leur campagne vaccinale, les Émirats Arabes Unis (10 millions d’habitants) n’avaient, en moyenne sur les 7 derniers jours que 3 décès par jour, autant dire rien. Ils ont voulu suivre le modèle occidental du «tout vaccin», peut être pour montrer une image avant-gardiste (donc forcément occidentale).
Aujourd’hui, deuxième pays le plus vacciné au monde après Israël, les Émirats comptent 7 décès Covid par jour en moyenne sur les 7 derniers jours soit un gros doublement du nombre de leurs décès ???
S’agissant de la contamination, Les Émirats ne déclaraient le 23 décembre que 1 225 Cas/jour ( moyenne sur les 7 derniers jours). Aujourd’hui, après 3 mois de campagne vaccinale et 7,5 millions de doses de vaccins injectées ( un gros tiers de la population ayant reçu ses deux doses), les Émirats déclarent 2 020 cas/jours (moyenne sur les 7 derniers jours) (+75%) …. ????
Aux Émirats, sans qu’on puisse démontrer un lien de cause à effet, la contamination et le nombre de décès ont explosé lors de la campagne vaccinale. Une «coïncidence malheureuse», bien sûr, comme en Israël…..
Courbe des décès aux Émirats (moyenne des 7 derniers jours)
Au Chili (19,3 millions d’habitants et 3ème pays le plus vacciné au monde), la coïncidence est étrangement la même qu’en Israël et au Émirats: explosion de la contamination et de la mortalité depuis le début de la campagne de vaccination de masse. Il comptait 43 décès (moyenne sur 7 jours) au démarrage de la campagne le 24 décembre 2020, il en est à 72 décès par jour le 26 mars 0h00 GMT alors qu’il a vacciné un tiers de sa population. Il en a même été réduit à reconfiner le 24 mars. En clair, dans ce pays, la promesse «vaccin contre liberté et retour à la vie d’avant» ne sera pas tenue avant longtemps …….
On aura beau me répéter que le vaccin est sûr et que tout va pour le mieux dans les pays vaccinés, confinés, masqués, l’accumulation des coïncidences évoquées ci dessus et la confiance toute relative que je peux avoir dans les politiques et un conseil scientifique grevé de conflits d’intérêts (https://www.youtube.com/watch?v=NoX-4Hm1rPU), me fait douter de l’efficacité des vaccins expérimentaux que nous connaissons aujourd’hui. Je suis et resterai un vaccino-prudent et je vais suivre avec attention et intérêt les résultats du Chili, 3ème sur le podium mondial de la vaccination. Il marche vers l’hiver austral et l’on pourrait bien avoir de très mauvaise surprise dans les semaines qui viennent …… Peut être évoquera-t-on, dans ce cas, l’apparition d’un nouveau variant chilien peu sensible au vaccin pour expliquer l’inexplicable ….
Les équipes dirigeantes, qu’elles soient politiques ou sanitaires, n’ont pas brillé par leurs prestations, leur clairvoyance et par leur indépendance depuis le début de l’épidémie. Je renvois le lecteur au livre très factuel et documenté du professeur Christian Perrone : « Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? Covid-19 : l’union sacrée de l’incompétence et l’arrogance ». Ce livre restera un livre de référence pour caractériser l’action gouvernementale en 2020 .
On a pu avoir le sentiment, tout au long des derniers mois, d’une improvisation permanente, ce qui n’est pas critiquable compte tenu de l’imprévisibilité des attaques virales. Mais on a pu aussi avoir le sentiment que le politique cherchait avant tout à se protéger en se réfugiant derrière les avis du fameux «conseil scientifique», mais aussi derrière les attitudes des autres pays, européens et/ou anglosaxons, chacun imitant l’autre en surenchérissant dans la gestion de cette épidémie.
Imiter les autres auraient eu un sens si nos politiques avaient choisi les exemples les plus vertueux, notamment asiatiques. Eh bien non ! Il a fallu absolument suivre les exemples et l’ «expertise » donnés par des anglosaxons qui ont obtenu les pires résultats observés à ce jour sur la planète dans la gestion de cette épidémie (USA et UK).
Dans une sorte de solidarité des cancres nos dirigeants ont préféré faire confiance, sans même la lire, à l’étude frauduleuse du Lancet anglais (étude pourtant rétractée) pour interdire aux médecins de ville de prescrire certains médicament, plutôt que de faire confiance à leurs propres scientifiques. Lorsqu’un professeur marseillais évoque des variants en août 2020, on lui rit au nez et on le traite de charlatan. Lorsque, quelques jours plus tard, les anglais parlent de leur variant, tout le petit monde médical et politique se prosternent et le sujet devient «viral» dans la communication politique et médiatique.
Ce manque d’indépendance, de courage et de clairvoyance de nos dirigeants est à rajouter à leur passif. On pourrait y ajouter la corruption et les conflits d’intérêt, derrière lesquels Big pharma était et reste omniprésent, mais il faudrait écrire un nouveau livre sur le sujet.
4 – Quelques liens d’articles ou vidéos à ne pas manquer pour ceux qui veulent soit rire un peu (ça fait du bien) ou aller au fond des choses.
Commençons par rire 11 minutes avec la magnifique parodie d’une conférence de presse du premier ministre par Christophe Alévèque, avec les données réelles de la pandémie le 18 mars 2021: On en sort plus cultivé. A déguster sans modération.
Puis interrogeons nous sur certaines bizarrerie avec un article de 2020 du Canard enchaîné (cliquez sur la photo et zoomer pour lire:
Enfin, la vidéo hebdomadaire de notre vénérable Panoramix, toujours aussi intéressante.
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Point de situation du Samedi 27 mars 2021 0h00 GMT
Si l’on s’en tient à l’évolution des quatre indicateurs (contamination, cas actifs, cas critiques et décès déclarées), la situation se détériore sensiblement dans le monde, et surtout en Amérique latine qui marche vers l’hiver austral. Elle ne s’améliore qu’en Amérique Septentrionale et en Afrique.
A la lecture du tableau qui suit, on réalise à quel point la mortalité reste très faible en Océanie, en Afrique et en Asie, à quel point elle recule en Amérique septentrionale mais rebondit en Amérique latine (Brésil) et en Europe.
L’évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau:
Depuis le début de l’épidémie:
219 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 126,69 millions de cas déclarés (+3,77)
2,78 millions de décès; 102,2 millions de guérisons; 21,76 millions de cas «actifs» (en hausse de 610 000) dont 92 458 en état critique (en hausse de 3 000)
Le virus reprend une belle vigueur presque partout à l’exception notable de l’Amérique du Nord et de l’Afrique où la situation continue de s’améliorer. Le nombre de cas critiques remonte de 4 % en 1 semaine. Le rythme de contamination augmente à 3,8 millions de tests positifs/semaine. Le nombre des décès est en hausse (+ 5,5% en 1 sem).
35 pays ont déclaré plus de 10 300 décès depuis le début de l’épidémie et comptent 91% des décès: dans l’ordre des pertes: (USA, Brésil, Mexique, Inde, Royaume Uni, Italie, Russie, France, Allemagne, Espagne, Colombie, Iran, Argentine, Afrique du Sud, Pologne, Pérou, Indonésie, Ukraine, Turquie, République Tchèque, Roumanie, Belgique, Canada, Chili, Hongrie, Portugal, Équateur, Pays Bas, Irak, Pakistan, Suède, Philippines, Bulgarie, Bolivie, Égypte.
A l’échelle de la planète, la mortalité liée à la pandémie atteint désormais une moyenne quotidienne sur les derniers 7 jours de 9 328 décès/jour (en hausse de 3,5 %).
Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde
Les bilans les plus lourds de la journée d’hier ont été ceux du Brésil, des USA et de l’Espagne. Ces trois pays ont déclaré, à eux seuls 47,4% des nouveaux décès de la planète.
L’Océanie, l’Afrique et l’Asie enregistrent des taux de mortalité de plus en plus faibles et une part des pertes mondiales de 19% alors qu’elles regroupent 77% de la population. L’Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent près de 81% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l’Europe et de l’Amérique latine continuent d’augmenter, celle de l’Amérique septentrionale, de l’Afrique, de l’Asie et de l’Océanie vont donc se réduire.
Pour relativiser encore et toujours cette crise sanitaire, voici la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiales du siècle dernier:
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Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés:
1 – L’Europe.
La situation se détériore en Europe: davantage de contamination, de décès et de cas critiques que la semaine dernière.
18 758 des 24 208 décès européens déclarés cette semaine le sont dans neuf pays avec, dans l’ordre: 3015 Italie, 2750 Russie, 2495 Pologne, 2311 France, 2100 Espagne, 1946 Ukraine, 1658 Hongrie, 1230 Allemagne, 1183 République Tchèque. Pour les 39 autres pays ou territoires européens, le nombre des décès est bien moindre. Ces nombres restent plus faibles que ceux du pic épidémique d’avril dernier pour une majorité de pays à l’exception notable de la Russie et de l’Ukraine, de l’Allemagne, des 4 pays du pacte de Visegrad et des pays du Sud Est de l’Europe.
La situation du Royaume Uni s’améliore considérablement. La contamination, les nombres des cas critiques et de décès sont en baisse sensible, par rapport aux semaines précédentes. La décrue se poursuit très rapidement. Le bilan total des pertes devrait rester le plus élevé d’Europe devant celui de l’Italie. Il a passé le cap des 126 500 décès. La vaccination de masse a débuté au début de décembre et 34 % de la population a reçu une première injection en trois mois et demi; 2% seulement auraient reçu la 2ème. Nul ne peut dire, preuves à l’appui, si l’amélioration est lié au confinement, au vaccin, ou à la réduction naturelle, avec le temps, de l’agressivité virale, comme cela s’est vu, ailleurs sur la planète, dans les pays non vaccinés. Ce pourrait être aussi, rien ne doit être exclu, un réflexe Churchillien à l’approche des élections du 8 mai prochain que Johnson espère triomphales pour son parti. (« Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées » Churchill). Cette dernière hypothèse favoriserait d’ailleurs, la promotion du vaccin Astrazeneca dont le Royaume Uni est fabricant ..….
La situation de l’Italie se détériore nettement: Elle redevient, pour un temps, le pays le plus touché d’Europe. Le nombre des cas critiques dépasse les 3 600. Le nombre des nouveaux cas hebdomadaire (+ 157 000 en 1 sem) augmente sensiblement ; celui des patients sous traitement est en hausse de 10 000. Le nombre des décès hebdomadaire est en hausse de 350 (+ 13% en 1 sem))
La situation de la France se détériore également. Le nombre de contamination est en hausse progressive, le nombre de cas critiques (4 766) est en hausse sensible (+ 480 en une semaine soit +12%) ; le nombre de décès hebdomadaire est également en forte hausse (+27%) par rapport à la semaine dernière (+ 493), mais il est encore loin du niveau de celui de la dernière semaine de janvier.
A ce jour, 3,8% des français ont reçu leurs deux doses de vaccin (en 3 mois de campagne …..)
Pour le nombre des décès, la France devrait franchir le cap des 95 000 avant fin mars.
Le taux de mortalité Covid français reste, à ce jour, de 4 fois supérieur à la moyenne mondiale avec 1,44 décès pour mille habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 0,36 pour mille. Pour le nombre des décès, la France reste à la quatrième place européenne (sur 48 pays ou territoires) derrière le Royaume Uni, l’Italie et la Russie (pays de très loin le plus peuplé d’Europe).
S’agissant de la «létalité» Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France affiche un taux de 2,11%, grâce aux campagnes massives de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains. (Pour mémoire: létalité Covid européenne: 2,32% et mondiale: 2,19%)
A l’IHU de Marseille, la létalité observée sur plus de 10 000 patients traités précocement à la chloroquine est de 0,55%.
La France teste toujours plus, ce qui explique que la contamination déclarée y reste plus élevée qu’ailleurs. Elle reste à la 27 ème place mondiale pour le nombre de tests réalisés pour 1000 habitants depuis le début de l’épidémie (950 tests pour mille habitants)
La situation de l’Espagne, pays latin non confiné, se détériore. La contamination s’inscrit désormais en palier, le nombre des cas critiques baisse (- 167 en 1 sem ), mais celui des décès a plus que doublé par rapport à la semaine précédente (peut être une régularisation ?)
La situation de l’Allemagne se détériore à nouveau: La contamination poursuit sa hausse, celui des cas critiques est en hausse (+ 360) et celui des décès (+16 en 1 sem) est quasiment stable. L’Allemagne n’a vacciné d’une première dose, à ce jour, que 9,6% de sa population, 4,3% ont reçu les deux doses.
Avec un taux de mortalité de 1,962 décès par millier d’habitant, la Belgique n’est plus le leader mondial pour cet indicateur (hors micro-états). Elle est précédée par la République Tchèque qui a atteint les 2,391 décès par millier d’habitants suivie de la Hongrie (2,022 décès/1000h). La Belgique, siège des institutions européennes, pays de brassage et de passage, restera toutefois un pays «cluster».
En Russie, la contamination a été divisée par trois depuis le pic du 26 décembre. Le nombre des décès hebdomadaire baisse lentement (- 297 pour la semaine écoulée).
2 – L’Amérique septentrionale:
La contamination est en très légère hausse aux USA qui enregistrent une baisse sensible des cas critiques et des décès. Notons, une fois de plus, que cette baisse de la contamination ne peut pas être attribuée au vaccin, puisqu’elle a débuté il y a plus de 9 semaines, le 11 janvier; qu’à cette époque, les USA avait vacciné moins de 1% de leur population et que, pour la plupart des quelques vaccinés de l’époque, le vaccin reçu n’était pas encore efficace (28 jours pour une pleine efficacité).
L’épidémie restera toutefois agressive aux USA pour quelques semaines encore. Ils garderont la première place mondiale pour le nombre des décès. Celui ci aura passé le cap des 565 000 décès le 31 mars (122 fois les pertes déclarées par la Chine).
Au Canada, la situation est stable : légère hausse de la contamination et des cas critiques et légère baisse des décès.
3 – L’Amérique latine :
Avec près de 763 000 décès déclarées, l’Amérique latine est désormais très largement devancée par l’Europe pour le nombre total de décès, mais aussi pour le taux de mortalité par million d’habitants.
En Amérique latine, les pertes humaines hebdomadaires augmente de 6% en une semaine, principalement en raison du bilan brésilien. Les décès se concentrent dans onze états qui déclarent près de 98 % des décès «latinos» et plus de 4 000 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l’épidémie.
Le nombre des décès hebdomadaire reste élevé, particulièrement au Brésil.
Le nombre des décès quotidiens du Brésil s’inscrit en forte hausse dans une moyenne quotidienne sur les 7 derniers jours supérieure à 2 400.
Au Mexique, le nombre de décès journaliers, en très légère hausse, reste sous la barre des 520/J sur les 7 derniers jours.
4 – L’Asie se porte toujours bien.
L’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie …) est toujours très peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec moins de 50 cas déclarés en 1 semaine, 161 patients sous traitement dont un cas sérieux, elle a quasiment éradiqué l’épidémie sur son sol.
Depuis le début de l’épidémie, l’Indonésie, pays le plus touché d’Asie de l’Est enregistre un taux de mortalité dérisoire de 0,146 décès pour mille d’habitants. Taïwan, pays le moins touché et qui n’a jamais adopté de confinement national, déclare un taux de mortalité de 0,4 par million d’h (10 décès de la Covid pour 24 millions d’h). Le Japon, quant à lui, déclare 8 967 décès pour 126 millions d’h soit 0,071 décès /mille h.
C’est donc l’Asie de l’Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui a enregistré l’essentiel des pertes en Asie. Mais ces pertes sont désormais très limitées. A noter que l’Iran est toujours un pays sous sanctions économiques «maximales» de la part des USA (au profit d’Israël) et enregistre le 4ème taux de mortalité le plus élevé d’Asie (0,734 décès/millier d’h), derrière l’Arménie qui a cumulé la guerre et la Covid, la Géorgie et le Liban, et juste devant …. Israël (0,670 décès/mh). Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et de l’Europe de l’Ouest.
Tableau présentant la situation du 27 mars des quatorze pays d’Asie ayant dépassé les 4 635 décès (91 % des pertes en Asie)
5 – L’Afrique se porte toujours mieux :
La mortalité liée au Covid y reste dérisoire et poursuit sa baisse. Tous les voyants restent au vert. Le variant Sud Africain y est en voie de disparition rapide. L’Afrique redevient, avec l’Océanie, le continent le moins touché par l’épidémie. L’Afrique du Sud se rétablit très vite. Avec l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’Éthiopie, et la Libye, seuls autres pays d’Afrique à dépasser les 2 100 décès déclarés, elle regroupe 81 % des décès africains de la Covid.
6 – L’Océanie:
L’épidémie y est quasiment terminée. Ce continent a été et reste encore très largement épargné. Sur 42 millions d’habitants, il a déclaré, à ce jour, 55 557 cas dont 34 520 ont déjà été guéris et 1 121 sont décédés. Il reste 19 916 cas «actifs» (dont 13 622 en Polynésie française ….) et 5 cas sérieux ou critiques (dont 2 en Polynésie Française). Le continent océanien a déclaré 7 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 26,7 décès par million d’habitants ce qui est dérisoire (France: 1 442).
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Les taux de mortalité COVID par millier d’h des 35 pays ayant dépassé les 10 300 décès de la Covid-19 depuis le début de l’épidémie, donnent une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés.
Deux tableaux présentent ci après les bilans du 27 mars 2021 0h00 GMT des 68 pays ayant déclaré plus de 2 950 décès (97,5% des pertes)
Tableau de données concernant l’Europe (et l’UE) face à l’épidémie le 27 Mars 2021 0h00 GMT
Rappel: taux de mortalité Covid mondial: 0,357 décès /mille h et européen 1,22 décès/mille h
Nombre de décès déclarés Covid par millier d’habitants depuis février 2020, des 29 pays européens de plus de cinq millions d’habitants affectés par l’épidémie (au 27 mars 2021 0h00 GMT)
Commentaires sur les deux tableaux ci dessus :
1 – Les pays du Nord et de l’Est de l’Europe (pacte de Visegrad excepté) ont beaucoup mieux géré cette épidémie que les pays de l’UE de l’Ouest et du Sud.
2 – Sans confinements ni mesures répressives, la Suède a fait mieux que de nombreux grands (et moins grands) pays européens, alors même que sa population non confinée a été plus «contaminée» que beaucoup d’autres: 7,7% de la population suédoise ont été testés positifs contre 6,8% en France, 6,3% au Royaume Uni, 5,8% en Italie …..Il y a eu manifestement, en Suède, une prise en charge précoce des patients meilleure que dans d’autres pays ….. Les faits ont montré que les experts qui prévoyaient 96 000 décès en Suède pour la fin d’avril 2020 se trompaient lourdement.
3 – Le classement de la Suède pour le nombre de décès par million d’habitants s’améliore avec le temps. La Pologne, par exemple, vient de la dépasser. Si l’on en croit sa courbe de décès, la Suède se sort d’affaire progressivement.
Courbe des décès déclarés Covid en Suède
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