par Maria Poumier.
Pédophilie, incestes : nous découvrons que nous sommes cernés par ces vices, dans les sociétés occidentales. PMA et GPA ouvrent des horizons très inquiétants à l’inceste. En effet, PMA et GPA à l’échelle industrielle planétaire ont en commun de reposer sur une ressource naturelle qui n’était pas exploitée jusqu’à la révolution des biotechnologies : les gamètes prélevés sur une liste répertoriée de « donneurs » ou vendeurs, hommes ou femmes. C’est la matière première rare et précieuse, minutieusement sélectionnée en fonction de caractères raciaux potentialisés, correspondant à la demande spécifique des acheteurs, aspirant à en faire le germe le plus parfait possible de leur descendance légitime, officielle ; telle est la logique des « parents d’intention » reconnue d’abord par le droit israélien et américain, et de proche en proche, en passe de supplanter le droit romain dans chaque pays où celui-ci articulait les lois de la famille jusqu’à aujourd’hui. Mais la résistance est forte, tant en France, où le gouvernement n’a pas encore réussi à imposer la « PMA pour toutes », c’est à dire la négation pure et simple du père, qu’au niveau du Conseil de l’Europe, où la « GPA pour tous », c’est-à-dire la négation de la mère, en tant que celle qui met au monde l’enfant, ne passe toujours pas, malgré de fortes pressions continues.
Les confinements ont fait apparaître une grave pénurie de la précieuse denrée, et le ministère de la santé multiplie les offensives publicitaires pour développer les « dons », comme s’il s’agissait d’une aumône laïque sans autre conséquence que de se faire plaisir les uns aux autres, effaçant d’avance la notion même de mauvaise conscience.
Partout où ce schéma est validé, il y a une surproduction de demi frères et demi sœurs (par filiation utérine – au moyen de l’implantation d’ovocytes- ou consanguine – au moyen de l’implantation de spermatozoïdes) absolument inédite dans l’histoire de l’humanité. En effet, tant les hommes que les femmes peuvent transmettre des centaines de gamètes, que l’on peut combiner in vitro pour faire des centaines d’embryons, les uns pourvus d’un parent biologique, mais aussi d’autres qui pourraient être biologiquement doublement orphelins dès la conception. En effet, les laboratoires à l’œuvre font signer aux pourvoyeuses de gamètes le renoncement définitif à leur éventuelle progéniture (les femmes sont généralement hantées par ce désir torturant de nouer des liens avec leurs enfants perdus, abandonnés, vendus ou inconnus) et on garantit aux messieurs qu’ils ne devront rien à ces enfants, même si ceux-ci parviennent à les retrouver (aussi loin qu’on remonte dans l’histoire, les hommes n’ont jamais eu envie de connaître ou de reconnaître de force leurs enfants de hasard).
Ces nouveaux humains seront naturellement appelés à s’attirer, soit par les hasards des rencontres dans une même zone géographique, soit par la magie des sites de rencontre sans frontière ; comme aimantés, donc , par une affinité qui est en fait une parenté, ils pourront se reproduire entre eux librement, dans l’ignorance de leur lien de parenté physiologique, naturelle, puisque les documents légaux n’auront enregistré que les parents « d’intention », l’un des deux parents officiels étant de fait un parent adoptif de l’enfant de leur conjoint, de leur conjointe, ou d’une inconnue, dans le cas des hommes en couple (les enfants nés par GPA sont de fait des enfants « nés sous X », achetés par des agences). Cependant, une fronde se développe, entre adultes conçus grâce à un tiers, pour retrouver leurs origines biologiques censées rester secrètes ou tout simplement niées à jamais. Au Danemark, depuis 2004, ces enfants ont le droit de retrouver leur parent biologique inconnu, à partir de 16 ans.
Nous nous proposons de montrer qu’il y a là des dynamiques contradictoires qui peuvent mettre à mal le projet mondialiste d’abolition pure et simple de paternité, de filiation et de maternité avec leur pleine résonance comme axes fondateurs, et d’en finir avec toute éthique, au profit de la marchandisation complète de la reproduction, qui suppose l’indifférenciation dans les relations sexuelles, réduites à un loisir. Le projet de modification des lois de bioéthique, « ni bio ni éthique », comme dit la Manif pour tous, prétend s’imposer dans le monde entier, mais suscite une résistance bien consciente que c’est notre dignité d’enfants de Dieu qui est menacée.
L’inceste du point de vue du droit
Comment les juristes qui veulent nous imposer la nouvelle gestion des droits cognatifs (donnés par les liens du sang) et des droits agnatifs (donnés par les alliances que reconnaît la société) envisagent-ils de gérer ces incestes, qui ne concerneront pas seulement un frère et une sœur, mais aussi éventuellement un père biologique (non reconnu) et sa fille (dotée d’un père officiel sans rapport avec la vérité biologique), voire une mère et son fils, selon le même schéma ? Cela pourrait concerner aussi une personne avec un grand parent, un oncle, une tante, un cousin, une cousine, et l’inceste pourrait se renouveler sur plusieurs générations, etc. C’est donc une question centrale.
Le juriste Damien Viguier nous fait découvrir dans « La controverse de Ravenne, Le Juif, l’inceste, l’Antéchrist » (Leçons de droit n°6) qu’en fait il y a toujours eu trois façons de gérer en droit les incestes entre frères et sœurs : celle des sociétés primitives sans État (pour qui le rite est source unique de reconnaissance, sans dissociation du naturel et du légal), celle des sociétés européennes, héritières du droit romain et du droit canonique chrétien, et celle des peuples sémitiques.
Le système occidental actuel est de plus en plus permissif et transgressif de son propre héritage juridique et moral ; nous allons apparemment vers un chaos complet en ce que « le système occidental doit être compris pour ce qu’il est, une aberration et une anomalie instable et en constante évolution » (Viguier, op. cit., chapitre XXI). En effet, pour le moment, le droit qui est toujours en vigueur pour les enfants bio à 100% n’a pas de prise sur les autres ; pour les enfants issus de la biotechnologie et du commerce mondialisé des cellules du corps humain, ce sont d’autres raisonnements antagoniques qui font droit.
Pour les enfants selon la nature, le droit français n’envisage l’inceste que comme circonstance aggravante du viol, s’agissant généralement d’un abus d’autorité d’un parent sur un mineur. Depuis 2016, le mariage entre consanguins est interdit, mais l’union libre et la procréation ne sont pas interdits à des adultes incestueux en France, en Espagne et au Portugal, contrairement à ce qui se passe en Allemagne, en Autriche, ou en Suisse. En Allemagne, le Conseil d’Éthique souhaite la dépénalisation complète de l’inceste entre frère et sœur, revendication soutenue en 2014 par le Dr Michael Wundel, qui considère que les arguments biologiques contre les unions consanguines relèvent de l’eugénisme (et rappellent donc le 3° Reich, CQFD…)
Pour ce qui est de l’inceste spécifique entre frère et sœur, quand il est constaté, la justice française ne reconnaît qu’une seule filiation (généralement la filiation utérine), l’autre parent naturel perdant tout droit sur l’enfant qui est le fruit de l’inceste (comme pour les incestes entre un ascendant et un descendant). Avec les enfants artificiels, les éléments réels de l’engendrement naturel étant niés à moitié, dans l’état actuel des techniques et lois qui permettent PMA et GPA dans certains pays, la question de l’inceste ne se pose pas, tant que le parent géniteur rayé de la carte, nié par la loi, reste inconnu. Jusque là, donc, tout va bien… pour les marchands de gamètes et d’enfants : un couple de descendants d’un même géniteur va pouvoir procréer dans le mariage en toute impunité. On est là devant une discrimination de fait, entre les droits des enfants qui viennent au monde selon la nature et la tradition, et ceux des enfants issus de la courte vue faustienne des savants modernes et de leurs mécènes, qui sont des commerçants dont la seule logique est celle de leur propre expansion comme catégorie sociale, inséparable de leur enrichissement. Les premiers n’ont pas le droit d’épouser leur géniteur, leur génitrice, leur frère, leur sœur, leurs grands parents ou leurs petits enfants, leurs oncles, leurs tantes, leurs neveux ou leurs nièces : même s’il n’y a pas eu viol lors de la conception, et si l’inceste a lieu sans mariage, il y a une réprobation morale forte. Les seconds peuvent, dans les faits, tout se permettre, puisque leur existence est régie dès l’origine par le déni de la vérité de la nature et des traditions, au profit du mensonge et de l’expérimentation.
Revenons sur le passé : jusqu’à présent, les sociétés chrétiennes se fondaient toutes, en matière de reproduction, sur l’exogamie : Damien Viguier a fait la synthèse de plus de deux mille ans d’histoire : il était interdit, dans toute la mesure du possible, de fonder des familles à l’intérieur de son propre clan familial, dans une perspective à long terme (même si, dans les régions reculées et les villages isolés, on avait fort peu de choix pour s’accoupler, et l’Église était bien obligée de valider les unions entre cousins, ou entre vieux et nièces) : la recherche d’un partenaire à l’extérieur nouait des liens fondamentaux et durables entre un clan et un autre, ce qui était un facteur de paix, par l’amour et la charité réciproques. Par le mariage de deux de ses jeunes gens, deux clans cessaient d’être des concurrents, des adversaires ou des ennemis, pour devenir des alliés, également intéressés à la sauvegarde d’un patrimoine qui avait un avenir commun ; les lois de succession traitaient différemment les héritiers de la fille et du garçon, mais au final tous les clans, par de multiples alliances avec des enfants multiples, s’y retrouvaient, se stabilisaient, s’enrichissaient, du moins en théorie. En tout cas c’était là l’objectif justifiant les réglementations en matière de mariage : le cercle des amis pouvait s’élargir, par les mariages, et celui des ennemis reculer. Cette dynamique, pleine de confiance dans l’avenir et l’expansion des bienfaits de l’amour, va maintenant de soi au point que nous n’avons pratiquement plus conscience d’être les héritiers d’une longue histoire familiale précise ; nous ignorons généralement notre lignage au-delà de trois ou quatre générations ; et si on a une curiosité généalogique, on se pourvoit vite d’une collection d’ancêtres innombrables, parce qu’on tient compte, dans la mémoire familiale, des lignées maternelles à égalité avec les lignées paternelles, alors que jadis on n’accordait d’intérêt qu’au lignage masculin, paternel, et on ne tenait compte que des enfants nés dans le mariage, sous l’autorité du mari, qui avait l’autorité paternelle complète.
Tout cela se trouve bouleversé par les avancées de la génétique, qui permet de reconstituer des lignées biologiques sans limites (il suffit de disposer d’un reste de matière conservant l’ADN d’un sujet, même pour un aïeul lointain) et sans erreur biologique, ou du moins avec des probabilités très élevées, dans l’état actuel de la communication scientifique. Les enfants nés par PMA ou GPA dans l’ignorance au sujet de l’un de leurs géniteurs exigent désormais le droit à la recherche sur leurs origines, par le biais d’associations combatives, parce que c’est devenu possible.
L’oubli obligatoire, qui est encore en vigueur, constituait en revanche un barrage protecteur de la santé mentale des enfants privés dès la naissance de l’un ou de ses deux parents, ce qui était le cas des « enfants trouvés » ; c’était aussi un garde-fou utile pour la société tout entière, car on pourrait découvrir qu’une bonne partie des enfants abandonnés, ou nés sous x, sont des enfants de parents déficients, de prostituées, d’alcooliques, de drogués,d’ incestueux, de criminels, de monstres, bref de géniteurs que leurs enfants préféreraient certainement pouvoir renier en toute innocence et ignorance, et faire oublier aussi à leurs propres enfants. L’oubli imposé d’origines honteuses peut être frustrant, mais c’est aussi une libération du poids d’un héritage qu’on préférerait rejeter, si on le connaissait.
Le retour en force de l’eugénisme au milieu du chaos
Il est naturel de souhaiter avoir des enfants en bonne santé et ressemblant à leurs parents quant à leurs qualités. Or avec l’essor de PMA et GPA, cette tendance eugéniste instinctive se mesure à l’aune du marché, et la recherche des origines prend un tout autre sens, car les géniteurs « anonymes » sont censés avoir été sélectionnés pour des qualités et un pedigree tout à fait recommandables. En 2019, Le Monde s’est fait l’écho d’une pétition pour la modification de la loi. Les demi-frères de hasard tiennent à se rencontrer, les sociologues parlent de nouveaux liens familiaux, et en France comme ailleurs, la vente de kits pour faire des tests ADN chez soi est en plein essor. Aux USA, le DSR a été créé en 2000 par Wendy Kramer, une mère célibataire qui a eu un enfant, conçu avec un tiers ; l’association compte 70 000 inscrits, et concerne près de 20 000 familles « d’occasion » identifiées à ce jour. La mère et le fils, désormais associés dans l’entreprise, ont pu tracer, entre autres, la piste de 120 frères et sœurs issus du même « donneur ». La revendication de l’accès à des géniteurs méconnus pourrait-elle aller vers une réhabilitation du lignage réel, biologique, voire d’une logique clanique ?
Cela nous ramène à une autre logique familiale, clanique, qui est toujours en vigueur dans le monde oriental, en particulier sémite (Viguier, op.cit, p. 51 et suivantes). Le système sémitique privilégie l’endogamie, le mariage qui fortifie le clan paternel, et cela s’insère dans une vision cyclique du temps. On cherche à être digne de son père ou à défaut d’un aïeul, qui est toujours un repère et un fondateur dans la lignée paternelle. Aussi le mariage entre cousins (à condition qu’il consolide le clan paternel) est favorisé, au contraire de ce qui se passe dans le monde chrétien. El le tabou de l’inceste recule d’autant. Dans l’Égypte ancienne plusieurs pharaons épousèrent leurs sœurs, dans la Genèse il est dit que les enfants d’Adam et Eve se marièrent entre eux, et que leurs enfants furent eux aussi, par défaut, incestueux. Le lévirat bouscule aussi les frontières de l’inceste, en obligeant le frère d’un défunt à épouser la veuve de celui-ci, mais il s’agira toujours de fortifier le clan paternel. Les clans s’allient en formant des tribus, qui peuvent à leur tous sceller des alliances. Ce raisonnement est au fondement du droit du sang, tandis que l’exogamie européenne fonde le droit du sol, nous dit encore Damien Viguier. Dans les deux univers, la conquête territoriale sera un développement naturel de la vitalité collective. Dans les deux cas, la conquête se fera au nom de la confession religieuse : évangélisation, puis « religion des droits de l’homme », dans un cas, et dans l’autre, élévation à une nouvelle dignité par adoption de l’Islam et absorption dans la Oumma. Pour le monde juif, qui s’interdit le prosélytisme, l’expansion se fera sur un autre plan, selon un autre schéma, nous y reviendrons, justement.
En tout cas, le juif ou le musulman qui épousent une femme d’une autre confession la font rentrer dans leur propre clan, et renier dans une certaine mesure son clan d’origine. Si c’est la femme qui épouse un « infidèle », elle l’attire dans son clan paternel à elle, leurs enfants seront élevés dans la foi du juif ou du musulman : du moins c’est ce qui est perçu comme la norme et mis en œuvre dans les familles concernées. La transmission de la « nationalité » juive par la mère, dans le judaïsme, n’est pas une loi ancestrale, mais relativement récente, et elle avait pour but d’accroître la communauté juive, par reconnaissance automatique des enfants qui pourraient naître d’un viol ; cela n’abolit nullement la patrilinéarité fondamentale. Le raisonnement qui primait en des temps troublés vaut toujours aujourd’hui, et c’est décisif : bien des violences, des tricheries et des transgressions relevant du stupre peuvent être rachetés, pour l’expansion de la communauté.
Désormais, l’Occident s’est fait une religion de « l’égalité des sexes », et de l’indifférence à la religion pour ce qui est de la reproduction légale. En dehors de l’aristocratie, le clan n’a plus guère d’emprise psychologique ; jadis la primauté du clan paternel était visible dans l’usage : la femme prenait le nom de son mari, qui devenait son « nom de famille », et son nom « de jeune fille » disparaissait du nom de ses enfants. Désormais les femmes mariées gardent leur nom de naissance, et toutes peuvent le transmettre en complément ou en remplacement du nom du père. En revanche, le monde hispanique, où l’influence sémitique est très ancienne, a toujours conservé à chacun deux noms de famille, le patronyme du père + celui de la mère, ce qui est bien pratique pour s’y retrouver, car les patronymes ne sont pas nombreux.
On peut se demander si l’égalité des sexes ne réintroduit pas dans les sociétés patriarcales européennes des éléments de matriarcat, les privilèges accordés aux femmes dans les faits et dans la casuistique judiciaire, étant en constant accroissement. Mais Damien Viguier fait remarquer (avec les musulmans eux-mêmes) que le Code civil napoléonien comporte des traits islamiques découverts probablement lors de l’expédition en Égypte menée par le général Bonaparte, car il a introduit les droits successoraux pour les épouses. Tout cela est bien troublant…
Où va le chaos occidental actuel, en particulier avec la promotion de l’homosexualité qui n’a jamais été caractéristique d’autre chose que de la décadence de sociétés excessivement riches et donc suicidairement hédonistes ? L’union libre et provisoire avec n’importe qui semble devenir la norme, avec la reproduction hasardeuse selon le seul caprice de la femme (du moins tant que la légalisation de la GPA n’envoie le signal d’un retour de bâton tragique pour la condition féminine, qui se verra dépossédée de toutes les conquêtes du christianisme puis du féminisme). On voit mal quel projet de société pourrait se fonder sur autant d’anarchie, sur fond de dénatalité choisie. Mais il y a dans la société occidentale, au moins un groupe qui reste fidèle à sa logique traditionnelle.
La gestion des nouvelles parentalités chez les juifs
Qu’il s’agisse de la société israélienne ou aux USA, on raisonne dans cet ensemble issu de tribus fières de cultiver leur mémoire généalogique sur des siècles, voire des millénaires, d’une façon particulière. Les juifs revendiquant leur judaïté dans nos contrées cultivent leur appartenance à la culture européenne ouverte, mais leurs façons d’être restent ancrées dans le clanisme sémitique, et la double appartenance est un oxymore revendiqué : le cas extrême est la revendication de la double nationalité : tout juif est invité à acquérir la nationalité israélienne, ce qui est interdit aux non-juifs, mais il ne renoncera pas pour autant à d’autres nationalités, acquises par le droit du sol ou du sang.
Les juifs judaïsants ne vendent de préférence leurs biens qu’à d’autres juifs, et n’épousent que des personnes juives, s’ils ne veulent pas provoquer de crise dans leur famille. Mais comme toute pratique de ségrégation choisie, l’endogamie risque toujours de déboucher sur un appauvrissement de la race, par excès de consanguinité. De fait, en Israël, le taux de fécondité entre juifs est dramatiquement bas, d’autant plus que l’avortement thérapeutique est monnaie courante ; on supprime sans état d’âme les embryons et fœtus au moindre diagnostic d’anomalie, et on évite les conceptions dont le pronostic est médiocre, après diagnostic pré-nuptial et pré-implantatoire. Les dynasties européennes s’étiolaient à cause de la consanguinité, les clans juifs risquent par-dessus le marché l’extinction par une trop faible natalité.
C’est pour remédier à cela que PMA et GPA ont été expérimentés et développés, essentiellement par des chercheurs juifs, et que, dès que la GPA a été faisable techniquement, elle a été légalisée en Israël, en 1994, puis aux USA dans les États de Floride et de Californie, après quoi d’autres ont suivi. (Voir « Marchandiser la vie humaine », deuxième édition augmentée, Le Retour aux Sources, 2020, la dimension israélienne p. 127 à 142). Il va de soi que la loi juive ne saurait admettre l’introduction artificielle de gamètes dans une lignée juive que si leur origine est garantie casher, autrement dit « pure ». C’est ainsi qu’il y a des banques de sperme et d’ovocytes juifs, réservés à des parents d’intention juifs (et les prix Nobel sont systématiquement démarchés pour faire don de leur sperme). Les mères porteuses doivent être choisies théoriquement dans la communauté juive (mais dans la mesure où leur identité ne figure pas dans l’acte de naissance de l’enfant, les Israéliens vont en chercher en masse là où elles sont le moins chères). La loi religieuse se superpose à la loi civile, et elle est encore plus rigoureuse. La logique du business et de la publicité se déploie en revanche à l’étranger sans faire ostentation de ses origines juives et de son dévouement à l’État d’Israël, parce qu’elle vise à supplanter les raisonnements, les tabous et les lois d’origine chrétiennes partout dans le monde : les agences dites « de fertilité » sont des multinationales avec des agences locales dans chaque pays, pionnières dans l’uberisation de la marchandise humaine et des services afférents, ce qui comporte le mépris des lois de chaque pays, la transgression morale, et un lobbying intense à tous les étages.
L’inceste redevient une question explosive
Quelle que soit notre appartenance à une culture religieuse, la transparence obligatoire dès la conception artificielle, en vue de PMA ou de GPA, serait la seule façon de gérer au mieux les cas d’inceste, de décider ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Mais cela fragiliserait le principe de la primauté des « parents d’intention », c’est à dire des acheteurs d’enfants, principe juridique indispensable pour l’essor du marché de la reproduction artificielle. De fait, la cacophonie entre les différentes revendications est atténuée parce que le judaïsme est particulièrement tolérant en matière d’inceste : Woody Allen a pu épouser la fille adoptive de son ex-épouse Mia Farrow, ce qui dans le monde chrétien traditionnel est considéré comme de la dépravation.
Le droit américain a reconnu la validité de cette alliance. Plus largement, les associations pionnières dans la revendication de la légalité des unions incestueuses sont fortement marquées par la tradition judaïque. En effet, selon la Bible, Lot couchait avec ses filles, et ce sont elles qui ont été changées en statues de sel pour avoir regardé en arrière, non leur père. Le patriarche Noé, qui se permettait beaucoup de privautés aussi avec ses filles, s’était permis de maudire son fils Cham et toute sa descendance, parce que ce dernier se permettait de rire de son ivrognerie et de sa lubricité sans limites. Les affaires Kouchner, Berri, et d’autres, attestent que la tolérance talmudique envers la pédophilie (le mariage avec une fillette de 3 ans est autorisé dans le Talmud) et envers l’inceste reste vivace.
Le chercheur emprisonné Hervé Ryssen a montré, en se basant exclusivement sur la littérature juive, l’importance quantitative des pratiques incestueuses impliquant ascendant et descendante, ainsi que des névroses que cela induit dans les familles juives. La justification de ce laxisme reste l’accroissement de la communauté juive, tout simplement. Ce brouillage par rapport aux normes universelles se base sur des traditions mythologiques ; ainsi pour justifier l’expansion industrielle de la GPA, les Israéliens invoquent toujours l’histoire d’Abraham qui ne pouvant avoir d’enfant avec Sarah, fait un enfant à la servante Agar, Ismaël ; une fois que Sarah, l’épouse légitime, met enfin au monde Isaac, Ismaël est renvoyé, laissé à la servante, et sera le fondateur de la branche cadette, celle du monde arabe.
Mais la permissivité au profit de la tribu ouvre la voie à d’autres transgressions
La société israélienne, comme la société américaine, réclame toujours plus de liberté et d’égalité, et c’est au sein de cet univers judaïsant que naît la revendication de procréation homosexuelle, qui a son centre à Tel Aviv, la Mecque des Gay pride et des inversions en tout genre.
Tout se passe comme si la conversion des gouvernements occidentaux avait été programmée en trois étapes : 1) légalisation du mariage homosexuel, 2) légalisation de la procréation artificielle dans le couple homosexuel, 3) légalisation de la procréation artificielle pour tout individu se déclarant « parent d’intention ». L’étape 1) a été validée au niveau fédéral par la Cour suprême des USA en 2015, mais en Israël seulement au niveau local, à Tel Aviv, en juin 2020, parce que les autorités religieuses s’y opposent résolument, invoquant le mythe de Sodome et Gomorrhe, qui est le mythe du châtiment divin s’abattant sur ceux qui s’arrogent tous les droits, dans un délire d’orgueil, rivalisant avec la volonté divine, bafouant, dans la fornication sans entraves, la prohibition instinctive des relations homosexuelles. Cependant, l’étape 2, en février 2020, était déjà franchie par la Cour suprême israélienne, quelques mois avant la validation du mariage homosexuel (toujours dans un souci d’accroissement de la population juive).
De fait, les juifs comme les autres n’ont pas attendu la légalisation de leurs revendications pour acheter des enfants produits avec des gamètes anonymes, dont la plupart ne proviennent certainement pas de familles juives : le pionnier de l’industrie mondiale de la GPA est un militant homosexuel, Doron Mamet, qui s’est offert deux blondinettes avec son conjoint et associé commercial. Les mères porteuses sont recrutées là où elles coûtent le moins cher, mais la cession des ovocytes obéit à une autre préférence, celle de la race blanche nordique, et c’est une pratique encouragée par les agences de fertilité auprès de jeunes étudiantes blondes aux yeux bleus, qui ont besoin d’argent et qui ne sont pas handicapées par des parents d’origine trop misérable, ayant été alcooliques sur plusieurs générations. Et les couples homosexuels, transgressifs de toute loi religieuse, sont ceux qui ont donné le coup d’envoi, avec enthousiasme, au marché de la GPA où tous les coups se pratiquent, des armées d’avocats étant là pour contourner les lois de chaque pays concerné.
Les enfants d’Israéliens produits avec les ovocytes d’Ukrainiennes anonymes (L’Ukraine est le premier pays exportateur d’ovocytes au monde, le Danemark le premier pays exportateur de spermatozoïdes) seront déclarés juifs selon la loi israélienne, et seront reconnus comme tels aux USA et ailleurs aussi si le parent acheteur est juif : c’est ainsi que la population juive se renouvelle actuellement, par importation de gamètes et d’embryons, dans bien des pays. Et cela explique que le taux de natalité en Israël soit supérieur à celui des pays européens, alors que le taux de fécondité est au plus bas (la grande fécondité des couples religieux, très minoritaires, ne suffit pas à expliquer le bond en avant de la natalité, qui est très récent).
Dans la logique clanique juive, les incestes entre enfants artificiels ou avec leurs collatéraux pourront être gérés avec une grande élasticité, car il y a une « back door » réservée à certaines familles. Certaines mères porteuses sont identifiées et valorisées, dans ce schéma, dès lors qu’il s’agit de personnes faisant partie du cercle de la famille au sens large, qui portent l’enfant d’une autre femme stérile par compassion, dans le cadre de l’entraide juive. C’est le modèle qui est toujours promu aux USA et en Israël, mais que les législateurs veulent proscrire s’il y a arrangement à l’amiable sans l’intervention des biotechniciens, et donc échappant au contrôle étatique.
En France, les débats autour de la nouvelle loi dite de bioéthique ont permis au public de découvrir cette interdiction des petits arrangements en famille, qui se pratiquent depuis longtemps entre homosexuels et amies, les uns fournissant le sperme convoité par les autres, au moyen d’une insémination artisanale, et donnant lieu à divers degrés de mensonge et d’irresponsabilité. En revanche, on veut nous imposer le mensonge et l’irresponsabilité absolus, dès qu’ils ont la bénédiction des inventeurs de biotechnologies. Le collectif Avenir pour tous, présidé par Virginie Tellenne – qui s’était fait connaître en 2013 en tant que « Frigide Barjot » – défend désormais une ligne très dynamique aux USA, faisant la part belle au chou et à la chèvre : le droit à l’enfant artificiel même dans un couple homosexuel, mais à condition que les parents biologiques soient reconnus et présents dans l’éducation des enfants, dans un cadre de co-parentalité, et que les couples homosexuels ne passent pas par la mairie. C’est intéressant dans la mesure où il y a là une recherche de vérité biologique, et d’un minimum de cohérence morale ; et cela se combine avec la reconnaissance des faits probablement irréversibles que sont l’expansion de l’homosexualité et de l’artificialisation croissante de la reproduction, dans nos sociétés occidentales du moins. Virginie Tellenne estime représenter la sensibilité du Vatican. Mais est-on là devant un relâchement de la morale chrétienne, rendu nécessaire pour ne pas tomber dans l’opprobre et l’enfermement archaïsant dans une secte résiduelle, ou s’agit-il d’autre chose ?
Les sociétés chrétiennes redoutaient au Moyen âge la contamination par le judaïsme. Damien Viguier raconte la Controverse de Ravenne, où Pierre Damien s’était battu pour que l’inceste soit un interdit et un tabou dans un cercle familial extrêmement étendu, et ce sur sept générations, faute de quoi il estimait qu’on « judaïsait ». Aujourd’hui, on judaïse au contraire à tour de bras, sans en avoir conscience, parce que les barrières morales chrétiennes tombent les unes après les autres. Ainsi l’avidité (ou avarice dans son sens premier) n’est plus un péché mortel, c’est le racisme et l’antisémitisme qui sont devenus des crimes, sinon au niveau du dogme, du moins dans la pratique chrétienne.
L’ouverture pour tous, le gain pour quelques uns ?
On ne perçoit plus que la société ouverte était depuis toujours une revendication juive, qui a gagné du terrain à partir d’une première étape qui était la revendication de l’égalité des droits pour les juifs, dans les pays chrétiens. Une partie des juifs redoute désormais que d’autres futurs ex-discriminés, à force d’accroître leur poids démographique dans les pays occidentaux, finissent par les faire rejeter eux, en tant que minorité tribale dont les intérêts ne sont pas automatiquement ceux de la majorité. Si l’on prête attention à la judéité revendiquée de Eric Zemmour ou de Alain Finkielkraut, par exemple, qui ne souhaitent nullement renoncer à leur prestige parmi les Français héritiers de la culture chrétienne, c’est là une clé de leur crainte des musulmans. Toutes sortes de repositionnements sont en cours. Et l’origine religieuse ou ethnique redevient un facteur de clivage visible et opérationnel qui n’épargne pas les juifs. Dans l’état actuel des choses, les Français qui se disent agnostiques ou athées sont tiraillés entre des réflexes d’origine chrétienne, et l’adhésion, inconsciente, au paradigme juif, sans percevoir que c’est leur avenir biologique qui est en jeu, par le statut qu’auront leurs héritiers.
La question de la circoncision peut faire percevoir au non juif sa condition subalterne. Les organismes internationaux proscrivant les mutilations génitales sur les petites filles, et au nom de l’égalité des sexes, cela devrait remettre en cause la circoncision des petits garçons, marque d’appartenance communautaire par excellence, dans les sociétés démocratiques, supposant l’égalité des droits et des devoirs pour tous, indépendamment des convictions religieuses et des origines culturelles. La circoncision est, de toutes façons, un rite antérieur à l’instauration des religions qui la pratiquent, et il est pratiqué aussi, sur filles et garçons, dans d’autres aires culturelles que l’univers sémite. Ce rite est en débat, mais globalement pour les tenants de la circoncision, les incirconcis restent les impurs, et les premiers laissent les autres gérer entre eux, avec une indifférence certaine, leurs tentations et leur lubricité. Et que le marché autorise et obtienne qu’on légalise les filiations les plus abusives, cela ne les chagrine pas outre mesure parce qu’ils gèrent eux, leur progéniture selon des lois plus cohérentes et plus fondamentales que celles, variables voire éphémères, de telle ou telle République locale. Les mondialistes ont mis en chantier une re-féodalisation du monde, où les sujets sont indifférenciés, où les traditions juridiques nationales sont balayées comme nulles et non avenues, et où les Maîtres du discours, en toute discrétion, se gardent d’appliquer exactement les lois auxquelles ils veulent nous soumettre.
Les acheteurs d’enfants artificiels ne veulent voir dans la satisfaction de leur désir que la compensation techniquement possible d’une « injustice de la nature » qui les rend inaptes à la procréation. Mais ici comme ailleurs, leurs enfants, forcément tournés, par l’expansion même de la communication, vers l’exploration des mystères de leurs origines, vont probablement ruer dans les brancards et contrer certaines absurdités.
Les architectes du Grand Reset veulent absolument réduire l’humanité en nombre. Les guerres, les calamités naturelles, la propagande malthusienne du Planning familial dans chaque pays, et les épidémies ne leur suffisent pas. L’imposition du passeport vaccinal, sous prétexte de pandémie de Covid, leur permettra de tenir aussi le registre de la reproduction de chaque population ; déjà, depuis les années 1980, ils tentent d’instiller à des groupes ciblés des produits stérilisants, et d’instaurer des critères pseudo-moraux pour réduire la procréation naturelle, voire l’interdire pour des raisons « sanitaires » ou « préventives », comme ils disent. Dans tous les cas, ils vont toujours privilégier la reproduction artificielle, celle qu’ils pourront contrôler. Et immanquablement, il y aura deux mondes : la caste supérieure et aux commandes du Nouvel Ordre mondial, qui fabriquera des dynasties claniques dynamisées par la biotechnologie, jouissant de tous les privilèges, et les autres, celle des esclaves, privés autant que possible de mémoire familiale et de normes morales, de leur progéniture naturelle, de leur avenir et de leur dignité.
Montrer cette mécanique cachée, c’est déjà la contrer. Les négationnistes des lois naturelles, adeptes de l’intelligence artificielle, sont toujours dépourvus d’intelligence à long terme, ce qu’on appelait autrefois la sagesse des anciens : le concret, le réel, doivent et peuvent reprendre le dessus sur le virtuel et le fantasme juvénile d’expérimentation sans limite, voire de domination planétaire. Inch Allah !
Le 25 mars 2021, Fête de l’Annonciation.
source : https://plumenclume.org/blog
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International