Après la multiplication des pilonnages visant les installations militaires US en Irak, l’extension de cette forme de lutte asymétrique en Syrie orientale laisse supposer le renouvellement d’une stratégie basée sur une guerre d’usure de basse intensité et à haut impact médiatique.
Pour la première fois depuis la fameuse confrontation autour de la base militaire conjointe de Al-Tanf, durant laquelle des dizaines de mercenaires du groupe privé PMC Wagner ont péri sous le feu des missiles Air-Sol américains (les pertes US, comme ceux de toute la coalition internationale, sont toujours passées sous silence), une base militaire US à Deir Ezzor a été la cible d’un pilonnage aux roquettes sol-sol.
Ces attaques à la roquette interviennent après le bombardement aérien américain de deux campements utilisés par des milices irakiennes pro-iraniennes près des confins syro-irakiens et au moment où la Syrie accuse publiquement les États-Unis de voler son pétrole.
Le ministre syrien du pétrole et des ressources minières, Bassam Tohme, a souligné aujourd’hui que les zones syriennes sous contrôle des forces américaines et leurs alliés des FDS (Forces Démocratiques Syriennes) contiennent 90% des réserves d’hydrocarbures de la Syrie tout en estimant que les pertes directes ou indirectes de cette piraterie des temps modernes ont été estimées à plus de 92 milliards de dollars US.
La Syrie subit depuis quelques jours une pénurie d’essence et une hausse des prix des essences Octane 90 et 95 dont l’effet négatif sur l’économie de ce pays ravagé par une décennie de guerre fait craindre une autre crise similaire à celle de la guerre hybride monétaire induite par les services spéciaux des pays hostiles à la Syrie et dont les effets désastreux ont été amortis à grand frais par l’Iran et la Russie.
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